Zéro euro de côté ? Découvrez comment financer votre apport immobilier quand même

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Comment se constituer un apport sereinement pour être prêt le jour J ? Vous n'avez pas besoin de gagner une fortune, le vrai enjeu, c’est de définir votre stratégie.
Thomas Mayol, conseiller financier indépendant, partage ses conseils concrets pour se constituer un apport immobilier, même en partant de rien. Organisation, budget, astuces d’épargne : il vous aide à y voir clair pour préparer votre projet dans de bonnes conditions.
L’épargne, une affaire de stratégie (pas de montant)
C’est décidé, cette année vous voulez devenir proprio et acheter le bien de vos rêves. Vous avez même commencé à vous renseigner sur notre média Pretto pour préparer sereinement votre achat immobilier.
Sauf qu’en cumulant votre Livret A et votre compte courant, vous avez à peine 500 € d’épargne… Pas de panique ! Vous n’êtes pas seul.
Thomas Mayol, conseiller en investissement financier indépendant, explique que beaucoup de personnes se trouvent dans le même cas. On a souvent tendance à se concentrer sur le “combien je gagne”, plutôt que le “combien il me reste à la fin du mois”.
Et on vous voit venir : il ne s’agit pas que d’une question de revenus. Même si cela pèse dans la balance, c’est surtout une question de mindset, puisque certaines personnes avec 1 500 € de revenus arrivent à mettre de l’argent de côté, tandis que d’autres avec 4 000 € finissent toujours à sec.
La méthode :
Listez vos revenus : ok, facile
Détaillez vos dépenses : c’est là que ça se corse… Beaucoup de personnes ne savent pas exactement combien elles dépensent chaque mois. Essayez de répartir vos dépenses selon ces 3 postes :
les besoins essentiels (logement, nourriture, factures)
les loisirs (sorties, voyages)
le reste à vivre : ce qu’on va pouvoir placer en épargne ou en investissement
Fixez un montant à mettre de côté chaque mois : même 10 %, c’est déjà très bien !
Payez-vous en premier : au lieu de placer ce qui vous reste à la fin du mois, automatisez un virement en début de mois vers un compte épargne. Avant de payer votre loyer ou vos factures, payez-vous ! C’est votre futur que vous financez. Vous vous remercierez plus tard.
Vous pouvez partir sur cette règle des 50/30/20, à adapter évidemment selon votre situation personnelle.
50% dans ses besoins essentiels
30% dans ses loisirs
20% dans le reste à vivre
Dépenser malin sans se priver
Vous vous demandez si vous êtes un expert ou un novice en la matière ? Faites notre quiz pour le découvrir dès maintenant ! Je fais le quiz
L’idéal selon Thomas Mayol, c’est de ne jamais augmenter son niveau de vie proportionnellement à la hausse de ses revenus. Cela permet de maintenir une marge de sécurité.
Des outils comme Bankin, Finary ou votre appli bancaire permettent de suivre vos dépenses et de les trier par catégorie. Rien de mieux pour identifier ce qui peut être optimisé sans trop d'efforts.
Augmenter ses revenus : par où commencer ?
La solution ? S’intéresser à ses revenus pour pouvoir les augmenter. Et ici, il n’y a pas de plafond !
Comment ?
- En demandant une augmentation à votre patron, ou en changeant d’entreprise pour mieux négocier votre salaire ;
En devenant freelance en parallèle de votre activité principale (cours particuliers, coaching, compétence tech ou créative…) ;
En vendant des biens inutilisés ou en créant un petit business en ligne.
Tout euro supplémentaire peut être mis de côté pour booster votre apport.
Augmentez d’abord vos revenus actifs (salaires, revenus…) pour ne pas être bloqué dans l’investissement de vos revenus passifs, ensuite.
Investir : une bonne idée pour constituer son apport ?
Investir ses économies en bourse ou dans des placements alternatifs peut être tentant, mais attention. Si votre achat est prévu dans moins de 2 ans, oubliez les placements risqués.
“L’investissement commence à partir du moment où vous avez une épargne de précaution et un budget défini. Pas avant.”
Une fois cette épargne constituée, vous pourrez envisager des placements plus risqués comme du crowdfunding immobilier ou des ETF boursiers, à condition d’avoir une visibilité à moyen terme (horizon 5-10 ans minimum) et de bien varier les risques avec d’autres placements.
Envisager un coup de pouce de votre entourage
À noter que l’imposition varie selon le lien de parenté entre le donateur et le bénéficiaire. Un grand parent peut donner à chacun de ses petits-enfants jusqu’à 131 865 € sans fiscalité (100 000 € d'exonération + 31 865€ d'abattement classique).
33% des acheteurs franciliens ont pu acheter grâce un héritage et des donations selon un sondage Happydemics de mars 2022.
Se mettre le système de notation bancaire dans la poche
Étonnamment, ce n’est pas toujours le montant de l’apport qui fait la différence, mais votre profil.
Selon votre profil de risque, vous allez gagner ou perdre des points dans le système de notation de la banque qui va vous accorder (ou non) un crédit.
La banque regarde :
Vos revenus ;
Votre taux d’endettement ;
La gestion de vos comptes (pas de découvert, épargne régulière, pas de dépenses "casino / paris sportifs"...).
La bonne gestion de votre budget va impacter directement votre note dans l’ordinateur. C’est un levier souvent sous-estimé mais majeur pour montrer à la banque que vous êtes un candidat rigoureux et la rassurer sur votre financement.
Camille, Lyonnaise de 27 ans, veut anticiper son premier achat immobilier. Elle décide de mettre de côté 250 € par mois sur son livret A (taux à 2,5 %).
Pour être certaine de maintenir cet effort d’épargne, elle met en place un virement automatique.
2 ans plus tard, ce placement lui rapporte 6075 € (avec les primes et intérêts).
Si vous êtes en couple, ça compte double ! Hop 12 000 € de plus dans la poche pour votre apport.
Même en partant de zéro, avec de la discipline et une bonne stratégie, devenir propriétaire est à possible. L’important, c’est de poser les bonnes bases pour votre projet immobilier futur. Commencez petit, mais commencez maintenant.