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Acheter un bien à l'étranger : comment obtenir un prêt immobilier ?

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Sarah
Mis à jour le 1 septembre 2025
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Vous prévoyez de vous installer au Portugal pour votre retraite, d’acquérir une villa en Grèce pour vos vacances, ou simplement de diversifier votre patrimoine ? Si vous êtes résident français, la question se pose rapidement : peut-on emprunter en France pour acheter à l’étranger ? Et si oui, dans quelles conditions ? Même si les banques françaises ne financent pas directement un achat immobilier hors du territoire national, cela ne signifie pas que le projet est impossible. On vous explique.
À retenir
  • Les banques françaises ne financent pas directement l’achat d’un bien à l’étranger, mais il est possible d’emprunter via un prêt hypothécaire ou Lombard en s’appuyant sur un bien ou une épargne situés en France.
  • Les risques à anticiper sont nombreux : absence de garantie sur le bien étranger, fiscalité locale, variation de devise, complexité administrative.
  • Emprunter dans une banque locale peut être une alternative, mais les conditions sont souvent plus exigeantes et moins protectrices pour un non-résident.
  • Pretto n’accorde pas de prêt aux non-résidents : nos solutions sont réservées aux projets financés depuis la France, pour des biens situés en France.

Emprunter en France pour acheter à l’étranger, est-ce possible ?

Financer un achat immobilier à l’étranger avec un prêt immobilier classique français, comme on le ferait pour une résidence principale, n’est pas possible. En effet, les banques françaises n’accordent pas de crédit immobilier affecté pour un bien situé hors du territoire national, car elles ne peuvent pas y adosser de garantie directe.

Mais il existe des alternatives… à condition de disposer d’un patrimoine en France.

- La première consiste à souscrire un prêt hypothécaire : vous utilisez un bien immobilier que vous possédez déjà (et qui est quasiment ou totalement remboursé) comme garantie pour obtenir un financement.

  • Une autre option, moins connue, est le prêt lombard : ici, c’est votre épargne (généralement placée sur une assurance-vie) qui est utilisée comme garantie. Elle est bloquée temporairement pour sécuriser le prêt.

Ces solutions vous permettent d’obtenir un prêt en France, dont vous pourrez utiliser les fonds librement pour votre acquisition à l’étranger. On parle alors de prêts « non affectés », car la banque ne finance pas directement le bien ciblé. Mais attention : si ces montages sont envisageables, ils nécessitent un dossier solide, un patrimoine conséquent, et une bonne connaissance du projet d’achat. Et surtout, vous devrez être vigilant sur certains risques liés à l’investissement à l’étranger : fiscalité locale, instabilité monétaire, gestion à distance, etc.

Quelles solutions de financement pour acheter à l’étranger ?

Vous avez trouvé la villa de vos rêves à Capri ou l’appartement avec vue sur mer à Ibiza ? Mais comment financer un prêt immobilier à l’étranger depuis la France ? Trois options principales s’offrent à vous.

  • Le prêt hypothécaire avec une banque française ;
  • Un prêt lombard avec une banque française ;

  • Ou bien un prêt en direct avec une banque locale (dans le pays d’achat).

Prêt hypothécaire

Le prêt hypothécaire est un type de crédit que vous pouvez obtenir uniquement si vous êtes déjà propriétaire d’un bien immobilier (maison, appartement, terrain…), car celui-ci sert de garantie auprès de la banque.. Une banque française peut vous octroyer un prêt hypothécaire pour l’achat d’un bien à l’étranger en contrepartie de prendre une garantie sur un bien en France.
Le bien hypothéqué doit être hors garantie, c’est-à-dire qu’il ne doit pas avoir fait l’objet d’un prêt en cours. S’il y a un prêt en cours, la banque peut racheter le crédit pour avoir une garantie dit de premier rang. L’hypothèque sur le bien sera levée à la fin du remboursement du crédit immobilier.
Dans tous les cas, pour un prêt hypothécaire, la banque vous prête au maximum entre 50 % et 70 % de la valeur du bien hypothéqué. Par ailleurs, si vous faites racheter le crédit en cours sur le bien, le capital restant dû sera déduit du montant que vous pourrez emprunter.
Exemple
Vous possédez une maison d’une valeur de 500 000 €. Pour acquérir cette maison, vous aviez fait un prêt dont le capital restant dû est aujourd’hui de 80 000 €. Vous pouvez avoir un prêt hypothécaire d’une valeur maximale de 350 000 € (70 % de 500 000 €). Par ailleurs, la banque va racheter votre crédit. Le montant disponible pour votre nouvelle acquisition est de 270 000 € (350 000 - 80 000).
Il est important de savoir que vous devez être détenteur en propre du bien hypothéqué. Les sociétés civiles immobilières (SCI) ne sont pas compatibles avec le prêt hypothécaire.
Bon plan
Vous connaissez quelqu’un au sein de votre famille ou de votre entourage qui est d’accord pour mettre en garantie un bien qu’il détient en propre ? Il doit de son côté faire une demande de prêt hypothécaire non affecté et vous verser les fonds sous forme de don ou de prêt.

Le prêt hypothécaire non affecté permet d’emprunter de l’argent sans avoir à justifier son utilisation.. Autrement dit, la banque ne demande pas à quoi servira la somme, cela peut aussi bien financer un voyage qu’un achat de voiture.

Prêt Lombard

Le prêt lombard est une particularité du prêt in fine. C’est un prêt immobilier garanti par votre épargne personnelle, qui est mise en nantissement (c’est-à-dire bloquée en garantie par la banque).

L’épargne nantie est mise en garantie : elle est donc bloquée, le plus souvent sur une assurance-vie. En échange, la banque vous prête entre et 50 et 100 % de votre épargne, voire moins selon le risque du placement.

Si vous souhaitez modifier la répartition de votre assurance-vie (ce que l’on appelle un arbitrage), vous devez d’abord obtenir l’accord de la banque, puisque cette épargne sert de garantie.

Exemple
Si vous souhaitez vendre vos actions pour en acheter d’autres : Assurance-vie en fonds euro : vous pouvez obtenir jusqu’à 100 % du montant placé, car c’est un support sécurisé,Assurance-vie composée de 50 % d’UC (unité de compte) : vous ne pouvez obtenir que 50 % du montant placé, car les UC présentent un risque de perte de capital.

Ce type de financement a deux avantages. Il permet de ne pas déplacer de l’épargne avec un rendement intéressant, et de ne pas souscrire d’assurance de prêt. La banque peut se rembourser avec l’épargne, en cas d’incident.

L’établissement bancaire ne lève le nantissement que lorsque vous remboursez le prêt dans son intégralité.

Prêt avec une banque locale

Vous pouvez bien évidemment demander un prêt dans une banque étrangère. Attention tout de même ! Il y a de nombreux inconvénients à faire un prêt immobilier à l’étranger.

Dans la plupart des cas, la banque demande de faire traduire les documents nécessaires à la constitution du dossier de prêt. Vous devez faire appel à un traducteur assermenté, ce qui ajoute des frais supplémentaires à votre crédit immobilier. Étant étranger, certaines banques sont réticentes à l’octroi d’un prêt immobilier, c’est un risque pour la banque de ne pas vous localiser et vous joindre en cas de litige.

Pour vous, il sera difficile de suivre votre dossier à distance entre le décalage horaire, les rendez-vous de banque ou même les virements de fonds selon les pays et les monnaies.

Tout d’abord, selon les pays, le taux d’emprunt peut être plus ou moins élevé qu’en France. Il n’est pas toujours possible ou aussi facile d’obtenir un prêt à taux fixe, le taux variable peut-être privilégié selon les habitudes bancaires d’un pays à l’autre. Enfin, faites attention à la législation du pays dans lequel vous faites votre emprunt, elle est souvent moins protectrice qu’en France pour les consommateurs.

Prêt à l’étranger : pourquoi les banques sont-elles réticentes à le financer ?

Du côté des établissements bancaires, cette frilosité s’explique avant tout par l’absence de leviers juridiques efficaces. Lorsqu’une banque prête pour un achat en France, elle sécurise l’opération grâce à une hypothèque sur le bien financé. Ce mécanisme permet, en cas de défaut de remboursement, de récupérer le capital en engageant une procédure de saisie. À l’étranger, cette garantie ne s’applique plus : la banque ne peut ni enregistrer l’hypothèque localement, ni faire valoir ses droits dans un système juridique qui ne lui est pas accessible.

Autre élément de blocage : le manque de maîtrise des spécificités locales. Les pratiques bancaires, les normes juridiques, la stabilité du cadastre ou encore les exigences fiscales varient fortement d’un pays à l’autre. Sans présence sur place, il devient très difficile d’évaluer les risques ou de monter un dossier en toute sécurité.

Enfin, certaines destinations sont perçues comme plus risquées en matière de conformité ou de transparence financière. Si le pays d’achat est considéré comme à haut risque – pour des raisons politiques, fiscales ou liées au blanchiment – la banque préférera ne pas s’y engager, même indirectement.

Nos conseils si vous souhaitez souscrire un prêt immobilier à l’étranger

Prenez le temps de comprendre la fiscalité locale

Les règles sont souvent plus strictes pour les non-résidents : certains pays taxent lourdement la plus-value en cas de revente ou appliquent une fiscalité spécifique sur les loyers perçus.

Exemple
En Espagne, un non-résident est imposé sur ses revenus locatifs à un taux fixe (typiquement 24 %, sans possibilité de déduire toutes les charges comme un résident). En France, un non-résident peut être assujetti à la « retenue à la source » sur les revenus fonciers. Des conventions fiscales peuvent exister pour éviter la double imposition – il faut donc vérifier, selon votre pays de résidence et le pays d’achat, comment seront traités vos revenus immobiliers.

Anticipez le risque de change

Si vous achetez dans un pays avec une monnaie différente de l’euro, il est crucial d’évaluer l’impact des variations de devise.

Exemple
Vous empruntez en euros pour acheter à Londres, mais vos loyers (ou la revente) seront en livres sterling. Une dépréciation de la livre par rapport à l’euro pourrait faire baisser la rentabilité réelle de votre investissement, voire augmenter votre endettement si votre prêt est en euros, mais que vos revenus locatifs sont en devise locale.

Préparez un dossier plus solide qu’en France

Les banques à l’étranger (comme en France pour les non-résidents) demandent généralement :

  • Un apport personnel plus élevé : souvent 20 à 30 % minimum du prix du bien, parfois plus,

  • Des justificatifs sérieux : revenus stables, fiscalité claire, patrimoine… Les fiches de paie ou avis d’imposition étrangers peuvent compliquer votre dossier,

  • Une garantie réelle sur le bien (hypothèque), parfois une assurance de prêt spécifique pour expatrié.

Exemple
Un expatrié français souhaitant acheter un appartement à Berlin avec un prêt local devra généralement fournir a minima 30 % d’apport, justificatifs de revenus allemands, attestations bancaires et parfois signer devant un notaire local bilingue.

Entourez-vous d’experts compétents

  • Notaire bilingue pour la lecture des actes de vente,

  • Avocat spécialisé international pour la fiscalité,

  • Banque ou courtier ayant un pôle international pour trouver des solutions de financement adaptées.

Attention
Si vous êtes non-résident, certaines banques françaises n’accordent pas de financement (c’est le cas de Pretto). Nos simulateurs sont destinés aux opérations réalisées depuis la France, sur des biens situés en France.