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Prêt immobilier

L’apport personnel pour votre prêt : 5 minutes pour tout comprendre

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Catherine Brezeky
Mis à jour le 12 novembre 2025
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Vous êtes sur le point de vous lancer dans un achat immobilier et on vous parle constamment d’apport personnel ? Ce terme revient souvent dans la bouche des banquiers, des courtiers, et même des amis bien intentionnés. Et pour cause : l’apport personnel joue un rôle clé dans l’obtention de votre crédit immobilier. Mais pas de panique. On va vous expliquer ce que c’est exactement, à quoi ça sert, comment le constituer et surtout, combien il faut prévoir pour qu’il devienne un vrai atout dans votre dossier.

L’apport personnel pour un prêt immobilier : les points clés
  • L’apport personnel n’est pas une obligation légale, mais il est fortement recommandé par la plupart des banques.
  • Il sert principalement à payer les frais d’achat (notaire, garantie, etc.), qui ne sont pas couverts par le prêt.
  • Un apport de 10 % est souvent demandé dans l’ancien, et 5 % peut suffire dans le neuf.
  • Plus vous avez d’apport, meilleures sont vos chances d’obtenir un bon taux (car moins vous empruntez).
  • Il est possible d’acheter sans apport, mais cela reste rare et réservé à certains profils (on y revient plus bas).

Grâce à notre outil de simulation, vous pouvez inclure le montant de votre apport personnel pour mieux préparer votre projet immobilier et estimer, le plus précisément possible, le taux immobilier auquel vous pouvez prétendre.

Qu’est-ce que l’apport personnel ?

L’apport personnel, c’est la somme que vous investissez directement dans votre achat immobilier, sans passer par un emprunt bancaire. Ce peut être de l’épargne que vous avez mise de côté, une donation reçue de vos parents, le fruit de la vente d’un ancien logement ou encore un héritage.

Concrètement, il s’agit de l’argent que vous avez déjà à disposition et que vous allez mobiliser pour financer une partie du projet. Généralement, cet apport sert à couvrir ce qu’on appelle les frais annexes : frais de notaire, frais de garantie, frais de dossier… Mais au-delà de cette simple fonction « pratique », l’apport personnel est aussi un signe fort envoyé à la banque. Il montre que vous êtes capable d’épargner, que vous avez su anticiper votre projet, bref… que vous êtes un emprunteur fiable. Et ça, pour les banques, c’est rassurant.

Comment constituer son apport personnel ?

Avant de plonger dans les détails, commençons par un panorama clair des différentes sources possibles. Voici les formes d’apport personnel les plus courantes :

  • Votre épargne personnelle : livret A, LDDS, compte courant…

  • L’épargne salariale : participation, intéressement, PEE…

  • Le PEL ou le CEL : deux produits d’épargne dédiés à l’immobilier

  • Les placements financiers : assurance-vie, actions, obligations, etc.

  • La vente d’un bien immobilier : si vous êtes déjà propriétaire

  • Une donation ou un héritage : un coup de pouce familial

  • Le prêt relais, en attendant de vendre un autre bien

Détaillons maintenant chaque source d’apport avec ses spécificités.

Une épargne personnelle

La plupart du temps, l’apport personnel provient de l’épargne de l’emprunteur. En économisant un peu chaque mois selon vos revenus, il est ainsi possible de se constituer une somme qui pourra faire office d’apport personnel.

S’il existe de nombreuses raisons d’épargner, la constitution d’un apport personnel nécessite une modalité d’épargne adaptée et un plan dédié avec des versements réguliers et calculés en fonction de votre projet.

Une épargne salariale

En plus de l’épargne personnelle, l’épargne salariale représente une source financière non négligeable pour préparer votre apport personnel. Cette solution d’épargne collective est mise en place par les entreprises qui vont verser à leurs salariés des primes liées à la performance de la société (intéressement) ou aux bénéfices engendrés (participation).

Si votre entreprise a mis en place une épargne salariale, vous pouvez effectuer une demande pour débloquer les fonds nécessaires à la constitution de votre apport.

Attention
Si vous avez déjà utilisé votre épargne salariale pour acquérir votre précédent logement, vous ne pouvez pas solliciter le dispositif une seconde fois.

Des comptes bancaires dédiés

En prévision d’un futur achat immobilier, certains acquéreurs peuvent souscrire un produit d’épargne spécialement conçu pour l’acquisition d’un logement : le Plan d’Épargne Logement (PEL) ou le Compte d’Épargne Logement (CEL). Ces deux dispositifs ont l’avantage de vous permettre d’épargner en vue d’un achat immobilier tout en ouvrant droit, sous conditions, à un prêt à taux préférentiel.

Le PEL reste une option intéressante pour structurer son épargne, même si ses conditions ont évolué ces dernières années. Depuis janvier 2025, son taux d’intérêt est fixé à 1,75 % brut, avec un plafond de 61 200 euros hors intérêts capitalisés. L’ouverture nécessite un versement initial de 225 €, et vous devez y verser au minimum 540 € par an, de manière régulière (mensuelle, trimestrielle ou semestrielle). Des versements complémentaires libres sont possibles. La durée minimale du PEL est de 4 ans pour bénéficier pleinement des droits au prêt. Attention : tout retrait avant ce délai entraîne automatiquement sa clôture.
Côté crédit, le PEL vous permet d’obtenir un prêt immobilier plafonné à 92 000 €, avec un taux également garanti dès l’ouverture du plan – soit 2,95 % pour les PEL ouverts en 2025. À noter : les primes de l’État ne sont plus versées pour les PEL ouverts depuis 2018.
Le CEL, de son côté, est plus souple. Il vous permet d’effectuer des versements libres à partir de 75 €, et d’effectuer des retraits partiels, à condition de laisser un minimum de 300 € sur le compte. Son plafond est de 15 300 €, et son taux de rémunération s’élève à 1,25 % brut depuis août 2025. Le CEL peut aussi ouvrir droit à un prêt immobilier à taux bonifié, mais d’un montant plus modeste qu’avec un PEL.

Moins contraignant, le CEL est donc un bon outil pour se constituer une épargne à son rythme, tout en gardant la possibilité de l’utiliser pour un achat immobilier.

Des placements financiers

D’autres produits d’épargne peuvent également contribuer à la constitution d’un apport personnel comme l’assurance-vie. Il s’agit d’un bon moyen de placer son argent puisqu’elle ne bloque pas l’épargne et permet de réduire la fiscalité.
Bon à savoir
Il faut bien choisir son assurance-vie, car il s’agit d’un produit d’épargne à moyen ou long terme. Contrairement à d’autres placements, l’assurance-vie offre toutefois souplesse et rapidité, avec des fonds disponibles rapidement en cas de clôture du contrat. Sa rémunération est généralement comprise entre 1 et 2,50 %.

Vous pouvez également placer votre argent dans des entreprises à travers deux types d’investissements :

  • les actions : à privilégier sur un horizon supérieur à 5 ans, avec une performance comprise entre 5 et 8 % ;

  • les obligations : à privilégier pour un horizon plus court, avec une performance comprise entre 2 et 5 %.

Si ces placements offrent un meilleur rendement, ils nécessitent cependant de bien anticiper votre projet immobilier pour ne pas être bloqué par les délais importants nécessaires au déblocage des fonds. Il existe également des solutions moins conventionnelles comme le crowdfunding immobilier.

La vente d’un bien immobilier

Si vous êtes déjà propriétaire, la vente d’un de vos biens immobiliers peut vous aider à constituer votre apport personnel pour réaliser une nouvelle acquisition. Vous pouvez aussi constituer votre apport personnel grâce à un prêt relais, contracté en prévision de la vente d’un premier bien immobilier. Le prêt-relais peut représenter jusqu’à 80 % de la valeur nette du bien immobilier mis en vente.

Un héritage ou une donation

Vos proches peuvent aussi vous aider à constituer votre apport personnel en procédant à des donations, qui ne sont soumises au paiement de droits qu’à partir d’un certain montant. Ainsi, les parents peuvent donner jusqu’à 100 000 euros par enfant, sans avoir à payer de droits de donation. Les grands-parents ou arrière-grands-parents peuvent par ailleurs procéder à des donations en bénéficiant de certains abattements.

Dans d’autres circonstances, ce ne sont pas des donations, mais des héritages qui permettent de financer un achat immobilier.

Les prêts aidés sont-ils considérés comme de l’apport personnel ?

En fonction de votre profil emprunteur, vous pouvez bénéficier d’un prêt aidé comme le prêt à taux zéro (PTZ), le prêt action logement (PAL) ou le prêt d’accession sociale (PAS) pour financer l’achat de votre bien immobilier. Ces prêts aidés doivent être complétés par un prêt immobilier classique pour financer l’ensemble de l’opération.
Les nouveautés du PTZ en 2025

Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, le PTZ fait peau neuve. Une réforme du prêt à taux zéro qui s’inscrit dans une volonté d’en ouvrir l’accès à plus de ménages français. Parmi les changements :

  • exit le zonage, le PTZ est désormais accessible sur tout le territoire français, sans distinction entre zones tendues ou détendues ;

  • les maisons individuelles neuves sont désormais concernées (sous conditions de performances énergétiques) ;

  • les plafonds de ressources ont été modifiés ;

  • le PTZ peut financer jusqu’à 50 % du coût total du bien (contre 40 % auparavant) dans certaines zones, selon la composition du foyer et le type de bien.

Pour un achat dans le neuf, le montant du PTZ peut ainsi atteindre un plafond de 180 000 €. Ces modifications seront valables jusqu’au 31 décembre 2027.

Attention
Ces prêts aidés ne sont pas considérés comme un apport personnel. Les banques intègrent leurs mensualités dans le calcul de votre taux d’endettement : celui-ci ne pouvant dépasser les 35 %.
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Pourquoi l’apport personnel fait la différence pour les banques ?

Ce n’est pas obligatoire, mais dans la tête d’un banquier, un apport personnel change vraiment la donne. Il donne le ton. Il raconte quelque chose de vous : votre capacité à gérer un budget, à anticiper un projet de vie, à épargner régulièrement. Bref, ça vous classe dans la catégorie des emprunteurs « fiables ».

Mais ce n’est pas que symbolique. Voici pourquoi les banques l’apprécient tant :

  • C’est une preuve de sérieux : épargner, c’est une discipline. Si vous y êtes arrivé, la banque en déduit que vous saurez aussi rembourser.

  • Ça réduit le montant à financer : moins elle prête, moins elle prend de risques.

  • Ça couvre les frais annexes : frais de notaire, de garantie, parfois même une partie des travaux.

  • Ça sécurise le prêt : en cas de pépin, la banque a plus de chances de récupérer son argent si elle n’a pas financé 100 % du projet.

En résumé, un apport personnel solide, c’est comme arriver à un entretien d’embauche avec un CV en béton : ça ne garantit pas le job, mais ça maximise vos chances.

Quel est le bon montant pour un apport personnel ?

Si l’on considère que l’apport personnel doit être d’au moins 10 %, l’apport personnel minimum recommandé pour un achat immobilier peut varier d’un profil à l’autre.

Quel est l’apport minimum demandé par les banques ?

En général, les banques attendent que vous puissiez couvrir les frais d’acquisition du bien. Cela comprend :

  • Les frais de notaire (entre 6 et 8 % du prix dans l’ancien, 2 à 3 % dans le neuf)

  • Les frais de garantie (caution, hypothèque, etc.)

Concrètement :

  • Pour un bien dans l’ancien, il faut prévoir environ 10 % du prix en apport minimum.

  • Pour un bien dans le neuf, 5 % peuvent suffire, les frais étant plus légers.

Cela permet à la banque de financer uniquement le prix « nu » du bien, sans les frais annexes.

Quel est l’apport idéal pour optimiser son prêt ?

Si vous avez plus d’épargne à disposition, ne vous arrêtez pas à 10 %. En visant 20 % ou plus d’apport, vous :

  • réduisez le montant emprunté, donc le coût total du crédit,

  • rassurez davantage la banque, ce qui peut jouer sur le taux proposé,

  • évitez potentiellement l’assurance emprunteur la plus chère, car votre profil est jugé moins risqué.

Attention
Injecter toutes vos économies dans l’apport n’est pas forcément une bonne idée. Il faut aussi garder une épargne de sécurité, appelée « épargne résiduelle ». Cette réserve vous permet de faire face aux imprévus après l’achat : réparation, déménagement, dépenses imprévues…

Notre conseil : l’idéal, c’est un bon équilibre entre apport solide et épargne de précaution.

Comment calculer l’apport personnel pour un achat immobilier ?

Envie d’y voir clair ? Voici une méthode simple et efficace pour savoir combien vous pouvez (et devez) mobiliser en apport.

Étape 1 : Estimez le prix total de votre achat

Cela inclut :

  • le prix du bien,

  • les frais de notaire,

  • les frais de garantie,

  • et éventuellement les travaux ou le mobilier.

Étape 2 : Calculez le minimum nécessaire

Pour ne pas bloquer votre prêt, vous devez au moins avoir :

  • 10 % du prix du bien dans l’ancien,

  • ou 5 % dans le neuf.

Étape 3 : Faites le point sur vos ressources

Additionnez tout ce que vous pouvez mobiliser :

  • livrets d’épargne,

  • PEL, CEL,

  • épargne salariale,

  • donation, vente d’un bien…

Étape 4 : Déterminez votre apport optimal

  • Pouvez-vous aller jusqu’à 20 % ? Plus ?

  • Gardez-vous une épargne de précaution après coup ?

Exemple
Vous achetez un appartement ancien à 250 000 €. Frais de notaire et garantie estimés : 25 000 € Apport minimum conseillé : 10 %, soit 25 000 € Vous avez 35 000 € disponibles → parfait, vous couvrez les frais et gardez 10 000 € de côté.

Ce petit calcul rapide vous permet de construire un dossier solide, de calibrer votre emprunt et de vous sentir plus serein face à la banque.

Peut-on faire un prêt sans apport ?

Oui, mais seulement à certaines conditions

Dans certains cas, il est possible d'obtenir un prêt immobilier sans disposer d'apport personnel. Néanmoins, les banques se montrent particulièrement exigeantes envers ces dossiers puisqu'ils représentent un risque plus élevé. Et dans le contexte actuel, en décrocher un s'avère tout de même plus compliqué.

Dans les faits, quelques profils peuvent se voir accorder un prêt sans apport :

  • les primo-accédants avec une bonne situation professionnelle et des perspectives d’évolution ;

  • les propriétaires qui réalisent un investissement locatif.

Dans tous les cas, il est tout de même préférable de pouvoir justifier d’une épargne pour rassurer les banques, même si on ne souhaite pas l’utiliser pour financer son achat immobilier.

À quelle banque s’adresser pour obtenir un emprunt sans apport ?

Toutes les banques peuvent potentiellement accorder des prêts sans apport, mais cela dépend de leur politique commerciale. Bien qu’un prêt sans apport soit risqué, les prêts immobiliers sont l’un des principaux moyens pour les banques d’acquérir de nouveaux clients. Néanmoins, ce n’est pas parce qu’une banque se montre particulièrement compétitive qu’elle acceptera forcément votre dossier !

Comment faire son achat immobilier sans apport personnel ?

Faire son achat immobilier sans apport demande un dossier irréprochable, de bonnes capacités de négociation et une bonne évaluation de son budget. Vous devez avoir une idée précise de votre capacité d’emprunt pour connaître le budget dont vous disposez pour votre achat immobilier. Utilisez notre outil de simulation de prêt immobilier pour mieux préparer votre projet immobilier.
Afin d’optimiser vos chances de voir votre dossier de prêt accepté au meilleur taux, vous pouvez faire appel à un courtier pour réussir votre recherche de financement. Il vous aidera à monter votre dossier, à démarcher les banques et à négocier votre prêt au meilleur taux.

Apport personnel pour un prêt immobilier : questions fréquentes

À quoi sert l’apport personnel dans un prêt immobilier ?

L’apport permet principalement de couvrir les frais annexes (notaire, garantie, dossier) et rassure la banque sur la solidité du dossier.

Quel montant d’apport personnel est généralement demandé par les banques ?

Le minimum demandé tourne autour de 10 % du prix du bien, mais un apport plus élevé (20 % ou plus) permet souvent d’obtenir de meilleures conditions.

Peut-on obtenir un crédit immobilier sans apport personnel ?

Oui, c’est parfois possible, surtout pour les investissements locatifs ou certains profils, mais les dossiers sans apport restent plus difficiles à accepter et concernent des situations particulières.

Comment constituer son apport personnel pour acheter un bien immobilier ?

L’apport peut provenir de l’épargne, d’un don familial, de placements financiers, d’un plan d’épargne logement ou encore de la revente d’un précédent bien immobilier.
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