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Banque

7 conseils d’un banquier pour décrocher la meilleure offre de prêt

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Nelly
Mis à jour le 10 octobre 2025
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Vous avez dans le viseur la maison de vos rêves… mais vous ne savez pas trop comment vous mettre le banquier “dans la poche” afin qu’il valide votre projet ? Oubliez les pots de vin, et jouez plutôt sur la carte de la stratégie pour transformer votre dossier en passeport pour le crédit, avec les 7 conseils avisés de Sébastien, directeur du financement des particuliers chez BNP Paribas.

Le décryptage en vidéo

1. Définissez un projet clair, cohérent… et faisable !

Avant de dégainer vos fiches de paie et autres justificatifs (inutile d’y glisser une lettre de recommandation de vos parents), sachez que la première étape, pour votre banquier, c’est de bien comprendre votre projet. « Résidence principale, neuf ou ancien, première acquisition ou investissement locatif… le conseil ne sera pas le même », insiste le directeur du financement des particuliers chez BNP Paribas.
Une fois le projet posé, le conseiller va tester sa faisabilité : quel apport personnel pouvez-vous mettre, quelle mensualité supporter, sur quelle durée ? Et si l’équation ne tient pas, il existe des ajustements : « En allongeant de 5 ans la durée d’un prêt, on baisse les mensualités de 15 %. » Cela coûte plus cher à long terme, mais peut aider à faire passer un dossier. Même logique pour l’apport : parfois, quelques milliers d’euros supplémentaires suffisent à débloquer la situation. Bref, soyez cohérent et en phase avec vos envies, et surtout vos possibilités !

2. Respectez le seuil d’endettement… mais sachez qu’il y a du bon sens derrière

Le fameux 35 % d’endettement n’est pas un chiffre lancé au hasard : « Si les échéances de crédit dépassent 35 % des revenus, c’est compliqué de faire face », explique Sébastien. Mais le spécialiste tient à nuancer : ce chiffre est universel, certes, mais il ne dit pas tout.

La banque regarde aussi le « reste à vivre », ce qui vous reste après avoir remboursé votre mensualité de crédit. Exemple : un foyer qui gagne 100 000 € par an et un autre à 58 000 € peuvent être endettés au même pourcentage en fonction de ce qu’ils dépensent. « Notre rôle, c’est de ne pas mettre le client en difficulté. Il faut qu’il puisse vivre à côté de son prêt immobilier. » ajoute l’expert.

Ici, chaque conseiller garde une marge d’appréciation. Ce n’est pas uniquement une calculette qui tranche : il y a toujours une part humaine. Plus de 90 % des dossiers sont décidés en agence, sans escalade régionale.

3. Valorisez votre capacité d’épargne régulière

La question de l’épargne est évidemment un élément à prendre en compte quand on prépare son projet immo. Pour autant, ce n’est pas toujours dans le sens qu’on croit. « Ce qui est rassurant, c’est la capacité à mettre de l’argent de côté en plus du loyer. Même 50 ou 100 € par mois », explique Sébastien.

Aussi, l’effort régulier compte plus que la somme absolue. Par exemple, il est rare qu’un primo-accédant (aka, une personne qui achète pour la première fois ou qui n’est plus de propriété depuis au moins 2 ans) arrive avec 100 000 € de côté pour son apport. Et pourtant, il pourra tout de même emprunter. Ce qui rassure le banquier, c’est la preuve que vous savez gérer un budget, plutôt que d’êtresouvent à découvert.

Bien sûr, l’apport joue sur le taux : plus vous en avez, moins la banque prend de risque puisque vous empruntez moins. Mais le directeur du financement des particuliers le rappelle : « Je peux avoir peu d’épargne et bien gérer mes comptes, c’est déjà très rassurant. » À bon entendeur !

4. Nettoyez vos comptes avant de déposer votre dossier

Votre dernier achat coup de cœur, votre weekend entre copines à Barcelone ou votre petit péché mignon pour les sushis deux fois par semaine… Sachez que votre compte (et surtout vos dépenses) sera examiné sous toutes les coutures par le banquier ! En la matière, Sébastien prévient « Ce qu’il ne faut vraiment pas avoir, ce sont des incidents de paiement ou des amendes impayées ». Tous les crédits à la consommation apparaissent, même les plus petits (oui, oui, même celui tout petit pour acheter votre canapé douillet). Alors trois mois avant de faire votre demande de crédit, évitez les dépenses exceptionnelles, surveillez vos découverts, et montrez que vous savez tenir votre budget.

Soyez transparent sur vos crédits, indiquez vos échéanciers. « De toute façon, on va les voir. » Et sachez que si vous cumulez plusieurs crédits conso, il est possible de les regrouper pour y voir plus clair et alléger vos mensualités.

5. Préparez un dossier béton, comme un CV

La règle d’or : anticiper. « La première chose à faire, c’est d’estimer sa capacité d’emprunt. » Simulations en ligne, prêt à taux zéro, éventuels prêts employeurs… plus vous arrivez préparé, plus la discussion sera claire. Et pour cela, suivez notre regard → (ou notre lien) : https://www.pretto.fr/simulation-pret-immobilier/capacite-demprunt/
Ensuite, préparez vos justificatifs : fiches de paie, avis d’imposition, taxe foncière, tableaux d’amortissement des crédits en cours. Aujourd’hui, les banques acceptent tout en format digital, ce qui accélère le processus. Mais la qualité du dossier reste décisive : un dossier incomplet retarde, un dossier clair inspire confiance.

6. Négociez plus que le taux

On pense souvent que seul le taux compte. C’est faux, plusieurs autres éléments méritent votre attention.« Les indemnités de remboursement anticipé (IRA), ça peut se négocier », assure Sébastien. Car si vous remboursez plus tôt votre crédit, vous nous remercierez d’avoir évité les frais d’IRA.

Même logique pour les frais de dossier ou la domiciliation des revenus : pas obligatoires, mais valorisés dans la relation client. « Un crédit immobilier, on le garde en moyenne 8 ans. C’est une relation qui se construit. » Montrer que vous utilisez plusieurs services de la banque (assurance, épargne, carte haut de gamme…) peut jouer en votre faveur.

Enfin, sachez qu’un refus n’est pas définitif. « Il peut toujours y avoir une erreur humaine. » Vous pouvez revenir voir votre conseiller, aller voir ailleurs, ou confier votre dossier à un courtier, qui connaît toutes les ficelles pour maximiser vos chances et vous faire gagner du temps.

7. Mettez en avant la performance énergétique

Ces dernières années, le DPE (Diagnostic de performance énergétique) prend de plus en plus de place dans les demandes de financement. Entre l’interdiction progressive de louer les logements mal classés et la décote déjà visible sur les passoires énergétiques (ces biens qui consomment beaucoup d’énergie), la performance du bien est devenue un critère important. « On récompense les clients qui achètent un bien performant A ou B, et on soutient ceux qui s’engagent à rénover une passoire énergétique », explique Sébastien.

La banque peut donc vous accorder un meilleur taux si vous achetez un bien déjà performant, ou des conditions avantageuses si vous faites des travaux de rénovation. « C’est à la fois une conscience écologique et une question de valorisation patrimoniale », rappelle Sébastien.

Si la quête pour décrocher la meilleure offre de prêt peut parfois sembler longue et fastidieuse, sachez tout de même que tout n’est pas figé : la gestion, la régularité et la relation humaine comptent énormément. En commençant vos discussions au plus tôt, en préparant vos documents, et surtout, en restant transparent, vous aurez toutes les clés en main pour convaincre votre banquier !

Pour aller plus loin : Les changements côté DPE en 2026