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Bien immobilier

Les 6 meilleurs travaux de rénovation énergétiques selon les professionnels

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Nelly Deflisque
Mis à jour le 19 décembre 2025
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Vous rêvez d’un logement plus confortable, moins énergivore et, tant qu’à faire, un peu plus doux pour votre portefeuille ? La rénovation énergétique coche toutes les cases. Mais encore faut-il savoir quels travaux sont vraiment efficaces, et lesquels risquent surtout de vider votre compte épargne sans résultat flagrant… Voici les 6 rénovations énergétiques les plus utiles selon un professionnel.

Les infos clés
  • L’isolation est un geste efficace à prioriser. Combles et murs sont les chantiers les plus rentables pour limiter les pertes de chaleur et réduire la facture énergétique.
  • Installer une bonne ventilation et remplacer les fenêtres améliore la qualité de l’air et le confort thermique.
  • La pompe à chaleur et le chauffe-eau thermodynamique sont des investissements qui font rapidement baisser la consommation d’énergie.
  • Plusieurs dispositifs (MaPrimeRénov’, CEE, éco-PTZ) et subventions locales peuvent couvrir une partie importante du coût des travaux.

1. L’isolation des combles : le meilleur rapport efficacité/prix

S’il n’y avait qu’une chose à faire, selon Célia Torrao, diagnostiqueuse pour la société AEXPRO, ce serait sans doute celle-là : l’isolation de vos combles. Pourquoi ? Parce que 30 % des pertes de chaleur s’échappent… par le toit. Bonne nouvelle ? Isoler les combles (perdus ou aménagés) est souvent rapide, abordable et immédiat dans ses effets : moins de chauffage l’hiver, moins de surchauffe l’été. Le duo gagnant pour la planète et le porte-monnaie !

« Attention toutefois aux faux bons choix, prévient Célia Torrao. Dans la pratique, beaucoup de propriétaires se tournent vers l’isolation des plafonds rampants, faute de place.»

Elle souligne que l’efficacité d’une isolation dépend avant tout de l’épaisseur du matériau  : « Sous rampants, on installe souvent des isolants trop fins, ce qui limite fortement (voire annule) le gain en confort thermique. C’est d’autant plus vrai pour les matériaux biosourcés, qui nécessitent davantage d’épaisseur pour être efficaces.»

C’est pourquoi il est essentiel de faire appel à un professionnel, capable de choisir le bon matériau et la bonne conductivité thermique, et d’éviter ainsi les pièges fréquents liés à l’isolation sous rampants.

2. L’isolation des murs : un chantier, oui… mais redoutablement efficace

Quand on parle d’isoler les murs, on parle tout simplement de renforcer la « coque » du logement, celle qui sépare l’intérieur du froid, du vent et de l’humidité. C’est l’une des zones où la chaleur s’échappe le plus facilement… mais aussi l’une des plus rentables à traiter selon les professionnels.

Deux options s’offrent à vous :

  • L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) : la plus performante, car elle enveloppe l’habitation comme une grosse doudoune. Elle réduit fortement les ponts thermiques mais reste plus coûteuse.

  • L’isolation par l’intérieur : plus simple à mettre en œuvre et souvent plus abordable, même si elle fait perdre un peu de surface habitable.

Dans les deux cas, l’effet est spectaculaire : jusqu’à 25 % de pertes de chaleur évitées pour un logement mal isolé, selon l’ADEME.

Le principal écueil, explique Célia Torrao, survient lorsque le logement est occupé. « Les propriétaires ont tendance à repousser les travaux d’isolation des murs et à privilégier le remplacement du système de chauffage, jugé plus simple et plus rapide. Or, c’est une erreur : tant que l’enveloppe du bâtiment n’est pas correctement isolée, changer de chaudière ou de cumulus n’apporte quasiment aucun bénéfice en termes de confort ou d’économies d’énergie. L’isolation doit rester la priorité. »

3. Ventilation : la rénovation énergétique oubliée

On pense chauffage, on pense isolation, certes, mais on oublie souvent… la ventilation ! Pourtant, une VMC double flux permet :

  • de garder un air sain,

  • d’éviter que l’humidité ne s’infiltre dans les murs (et ruine tous vos efforts au passage !).

Et pour les maisons bien isolées, c’est presque indispensable pour éviter les moisissures et garder une qualité d’air irréprochable.

Célia Torrao nuance tout de même : « Attention : la VMC double flux reste un équipement coûteux et complexe à installer.» Selon elle, ce système est surtout pertinent dans une construction neuve, où il peut être prévu dès la conception du logement. Cela permet alors de réaliser de réelles économies d’énergie et de limiter le recours à la climatisation.

En revanche, son installation « n’est envisageable que lors de travaux lourds, car elle nécessite la création de bouches dans les plafonds de toutes les pièces », précise-t-elle. Ces contraintes techniques expliquent pourquoi la VMC double flux reste peu répandue dans l’ancien.

4. Le remplacement des fenêtres : dites adieu aux courants d’air

On sous-estime souvent ce point. Et pourtant, remplacer des fenêtres vieillissantes par du double ou du triple vitrage peut transformer le confort d’un logement. À la clé : une chaleur mieux conservée, moins de nuisances sonores et une sensation de bien-être perceptible dès les premiers jours.

« À condition toutefois de respecter un ordre logique », rappelle Célia Torrao. « Le remplacement des fenêtres doit intervenir après l’isolation de l’enveloppe du logement, sols, murs et plafonds. Sinon, le gain est limité. Dans les immeubles notamment, on voit parfois des fenêtres neuves posées sur des murs anciens non isolés : le résultat est esthétique, mais peu efficace sur le plan thermique. »

Autre point de vigilance essentiel : la qualité de la pose. « Celle-ci doit être réalisée par un professionnel qualifié, capable d’anticiper les ponts thermiques. À chaque rupture de matériau, par exemple entre un châssis en PVC et un mur en béton, fréquent dans les immeubles des années 1960-1970, il existe un risque de fuite d’air. Si ces points ne sont pas correctement traités, la chaleur s’échappe par les parois froides, réduisant fortement l’efficacité des nouvelles fenêtres », rappelle l’experte.

3 arguments imparables pour rénover son logement en 2025

1/ Rénover son logement en 2025 n’est pas une marotte de propriétaire tatillon, non, non, non. En 2025, c’est devenu un passage obligé pour alléger ses factures, préserver la planète et vivre plus confortablement au quotidien. Avec la hausse continue des prix de l’énergie, chaque kilowatt compte !

2/ À cela s’ajoute l’évolution réglementaire : en 2025 les logements classés G au DPE ne peuvent plus être loués, et les biens classés F suivront en 2028. Conclusion : remettre son logement à niveau, ce n’est plus seulement une bonne idée, c’est une nécessité pour continuer à louer !
3/ De son côté, l’État encourage le mouvement : MaPrimeRénov’, les certificats d’économie d’énergie ou encore l’éco-PTZ ont été renforcés pour soutenir les rénovations réellement performantes.

5. Changer son système de chauffage : la pompe à chaleur en vedette

La star de l’économie de chauffage ? La pompe à chaleur (PAC). Elle capte les calories présentes dans l’air ou le sol pour chauffer le logement, tout en consommant beaucoup moins d’énergie qu’une ancienne chaudière au gaz ou au fioul. De quoi alléger votre facture tout en améliorant le confort thermique.

Si votre logement ne permet pas l’installation d’une PAC, d’autres solutions existent, comme le poêle à granulés ou la chaudière à condensation. Mais toutes ne se valent pas sur le plan environnemental, rappelle Célia Torrao.

« Une chaudière à condensation est certes plus performante qu’un ancien équipement, mais elle reste un système de production reposant sur une énergie fossile. Même avec un bon rendement, elle génère des gaz à effet de serre et pénalise la note énergétique au DPE par rapport à une pompe à chaleur. Le recours au gaz entraîne mécaniquement une baisse de la performance énergétique du logement. À l’inverse, la pompe à chaleur utilise une énergie renouvelable : pour 1 kWh prélevé à l’extérieur, environ 3 kWh sont restitués pour chauffer le logement. Une solution à privilégier chaque fois que c’est possible. »

Il existe toutefois des exceptions, notamment dans les territoires équipés de réseaux de chaleur urbains. Dans certaines villes, le gaz distribué est issu de la valorisation des biodéchets ou de l’incinération des déchets ménagers, produisant un gaz local dit « vert », réinjecté dans le réseau. Ces infrastructures restent inégalement réparties sur le territoire, même si l’ADEME soutient financièrement les collectivités et métropoles pour leur développement.

Conclusion : le choix du système de chauffage doit toujours être adapté au territoire, au type de logement, individuel ou collectif, et aux solutions énergétiques réellement disponibles localement.

6. L’eau chaude à la carte : le chauffe-eau thermodynamique

C’est l’un des travaux les plus accessibles… et aussi l’un des plus rentables. Le chauffe-eau thermodynamique capte les calories de l’air pour produire de l’eau chaude sanitaire, ce qui permet de réduire fortement la consommation d’électricité. Résultat : une facture allégée, une production d’eau chaude plus régulière et un confort au quotidien.

Mais là encore, le choix et l’installation doivent être adaptés au logement, souligne Célia Torrao. « Les modèles fonctionnant sur air recyclé restent relativement coûteux. Il existe aussi des chauffe-eau sur air extérieur, mais ils doivent être installés dans une pièce non chauffée et nécessitent de l’espace, ce qui les rend inadaptés à certains logements. »

L’installation doit impérativement être confiée à un professionnel qualifié, capable de dimensionner correctement l’équipement. « Pendant des années, des cumulus de 300 litres ont été posés de manière quasi systématique, souvent bien au-delà des besoins réels des ménages. Résultat : une surconsommation d’eau chaude et d’électricité », rappelle la spécialiste.

Dans une logique plus sobre, il est parfois préférable d’opter pour des chauffe-eau instantanés, en particulier dans les petites surfaces. Le principe est simple : on chauffe uniquement l’eau dont on a besoin, ce qui permet de limiter à la fois la consommation d’énergie et le volume d’eau chauffée. Aujourd’hui encore, le cumulus reste fréquemment un point pénalisant dans les diagnostics de performance énergétique.

Quelles sont les aides financières pour vos travaux de rénovation énergétique ?

Type d'aideMontant / ConditionsTravaux concernés
MaPrimeRénov'Selon revenus et performance énergétiqueIsolation (combles, murs), fenêtres, VMC, PAC, chauffe-eau thermodynamique
Certificats d'Économie d'Énergie (CEE)Variable selon fournisseur d'énergieTous travaux d'isolation et équipements performants
Éco-PTZPrêt jusqu'à 50 000 €, taux 0%Bouquet de travaux ou rénovation globale
Aides localesVariables selon territoireRenseignement auprès de votre région/département/commune

La condition commune à tous ces dispositifs est de faire appel à un artisan certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Cela signifie que le professionnel répond à des critères stricts de compétence et de qualité dans les travaux de rénovation énergétique.

Questions fréquentes sur la rénovation énergétique

Peut-on cumuler MaPrimeRénov’ et l’éco-PTZ ?

Oui, il est possible de cumuler ces aides sous conditions, ce qui permet de financer plus facilement des travaux performants.

Comment trouver un artisan RGE près de chez moi ?

Rendez vous sur l’annuaire des professionnels certifiés RGE sur faire.gouv.fr Cette certification est obligatoire pour bénéficier de certaines aides financières.

Faut-il isoler avant de changer de chauffage ?

Oui, l’isolation de l’enveloppe (combles, murs, fenêtres) doit être prioritaire. Changer de chauffage sans isoler réduit fortement les économies d’énergie.