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Témoignage : "Trop vieux pour emprunter ? Quelle question !"

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Alexandra
Mis à jour le 22 déc. 2023
Témoignage : "Trop vieux pour emprunter ? Quelle question !"

Qui a dit qu’il y avait un âge limite pour emprunter ? Certainement pas Aline et Simon, respectivement 69 et 77 ans ! Ce couple de propriétaires s’y connaît en achat de biens immobiliers, avec leur maison et leurs trois appartements. Pretto retrace leur parcours immo, entre besoin et opportunité.

Aline et Simon ont fêté leurs 45 ans de mariage cette année. Plutôt pas mal ! Quand ils sont devenus propriétaires pour la première fois, ils étaient déjà parents d’un petit garçon. Pour eux, faire construire ou acheter une maison de famille était une évidence et leur apport, conséquent pour l’époque. Et c’est peu de le dire : ils ont réussi à financer leur bien de moitié !
Pour restituer le contexte, Simon a commencé à travailler à 17 ans et a vécu chez ses parents jusqu’à l’âge de 30 ans. Et même si, comme il le souligne, “il en a bien profité", il a pu épargner durant plusieurs années. Aline, elle, a obtenu son premier emploi à l’âge de 18 ans et a vécu avec Simon dès qu’ils se sont mariés. Ils avaient alors 24 et 32 ans.

"Bosser tous ensemble" pour la maison d’une vie

Pour son premier achat, le couple a opté pour un terrain de 5 000 mètres carrés dans un petit village de campagne, secteur du Libournais, en Gironde. Le père d’Aline étant menuisier et le frère aîné de Simon, électricien, ils savaient qu’ils économiseraient sur certains postes de dépenses.
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Et le crédit dans tout ça ? Simon, qui travaillait dans la banque, explique très clairement : "Dans les années 1980, les taux étaient très élevés, autour de 15 %. Nous avons eu du mal à emprunter. Mais comme nous avions un plan épargne logement, nous avons pu obtenir un prêt épargne logement avec un taux de 6 ou 7 % pour un crédit d’environ 100 000  francs."
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Il sourit quand il nous voit faire la conversion."Ça correspond environ à 15 000 € !" Mais avec l’inflation, cette somme s’apparente à un peu plus de 41 000 € aujourd’hui. Un chiffre qui laisse quand même bouche bée. D’autant plus lorsque le couple explique que leur crédit a été remboursé en 6 ans 1/2, fait rarissime de nos jours.

"Le terrain et la maison ont dû nous coûter aux alentours de 180 000 F.", précise Simon. Et Aline d’ajouter : "Mais la vie n’était pas comparable à celle d’aujourd’hui ! Et puis, nous avons été sacrément aidés par notre famille pour la pose de la couverture, la construction de la charpente, la fabrication des huisseries, des parquets, des portes et l’installation de l’électricité…"

Simon plaisante, "Mais la main d'œuvre ne nous a coûté que quelques caisses de vin ! Qu’est-ce qu’on a bossé tous ensemble..."

Puis vient l’autofinancement d’une piscine, "pour les enfants", et le besoin de réaliser une surélévation, puisque deux filles ont complété la famille. Aline et Simon ont alors demandé un prêt immobilier sur 5 années, finançant une nouvelle fois la moitié des travaux, ces derniers s’élevant à 150 000 F (soit presque 37 000 € aujourd’hui).

Le premier enfant quitte le nid pour un cocon

À la fin des années 1990, l’aîné entreprend des études secondaires en banlieue bordelaise, à une cinquantaine de kilomètres du foyer familial. Aline et Simon ne réfléchissent pas longtemps et jettent leur dévolu sur un petit T2 de 36 mètres carrés, qu’ils achètent sur plan l’équivalent de 55 000 €.

"On ne voulait pas avoir l’impression de jeter de l’argent par les fenêtres. Pour nous, c’était le bon moment pour investir, nous n’avions plus de crédit et l’opportunité s’est présentée." Il se trouve que les trois enfants ont peu à peu investi le petit appartement, y résidant en solo, en duo et même en trio, l’occupant durant 10 ans.

Quand la dernière a quitté ce pied-à-terre, le crédit, d’une durée de 7 ans, était déjà remboursé. Aline et Simon ont donc loué le petit T2 pendant plus d’une dizaine d’années. Et aujourd’hui ? Ils ont décidé de se délester de l’appartement en effectuant une donation partage à leurs enfants. Mais, empli de souvenirs, l’appartement a été récupéré par la benjamine qui l’a restauré puis remis en location.

Un nouvel achat immobilier pour le plaisir

À croire qu’Aline et Simon ne peuvent s’empêcher d’investir ! À 54 et 62 ans, ils achètent de nouveau, sur la côte Atlantique. Pour le plaisir d’avoir une vraie résidence secondaire ?

"Oui, enfin, si on veut.", tempère Aline. "C’est Simon qui a voulu acheter à Soulac, moi, j’ai suivi !" De son côté, Simon sourit : "J’ai toujours aimé Soulac, j’y allais quand j’étais gamin. Quand j’ai vu que des appartements sur plan étaient à vendre, je n’ai pas trop réfléchi." En 2008, ils achètent donc un T2 de 45 mètres carrés en bord de mer, entièrement auto-financé.

"On voulait faire un petit crédit, mais la banque nous demandait tout un tas de garanties et j’en ai eu assez. J’ai clôturé une assurance vie et j’ai vendu les actions que j’avais sur un plan épargne entreprise."

Bon à savoir

À partir d'un certain âge, souscrire à un prêt peut s’avérer plus contraignant, notamment en raison du coût de l’assurance. La banque à laquelle étaient affiliés Aline et Simon s’est certainement montrée plus réticente à l’idée que des seniors puissent emprunter, leur santé pouvant être plus fragile que celle de personnes plus jeunes.

S’ils ont évoqué la possibilité de vendre il y a quelques années et disent ne pas profiter autant qu’ils le souhaiteraient de leur petite résidence secondaire, ils gardent l’appartement pour passer une semaine ou 15 jours de bonheur avec leur petit-fils pendant les vacances d’été. ”Et rien que pour ça, ça vaut le coup !" Le reste du temps, l’appartement est mis en location et géré par une agence immobilière locale.

Quand le divorce de la benjamine se solde par un autre investissement immo

Lorsque leur fille cadette - maman d’un petit garçon qui n’a pas encore 3 ans - divorce, Aline et Simon s’impliquent généreusement, mais aussi parce qu’ils ne peuvent le concevoir autrement, "On ne pouvait pas laisser notre fille et notre petit-fils dans une situation précaire.”

Une nouvelle fois, ils achètent sur plan, un appartement de 68 mètres carrés rive droite de Bordeaux. "Nous n’avons jamais eu de problèmes avec les acquisitions sur plans, même plutôt de bonnes surprises !"

À l’âge de 61 et 69 ans, Aline et Simon empruntent donc la somme de 100 000 € à un taux de 1,5% sur une durée de 7 ans - à croire que ce chiffre est un peu leur porte-bonheur !

Pour cet appartement, ils bénéficient de la loi Pinel, qui permet une réduction d’impôts si l’investissement est à visée locative. Cela tombe plutôt bien, leur fille y restera avec son fils durant 6 ans tout pile ! Puis l’appartement est revendu en mars 2023, pas vraiment à la meilleure période pour réaliser une grosse plus-value, mais au moins, Aline et Simon n’ont pas perdu d’argent.
Et lorsqu’on leur demande s’ils ne se sentaient pas trop âgés pour emprunter, Simon répond du tac au tac : "Trop vieux ? Quelle question ! Je n’ai jamais eu peur, ni eu l’impression d’acheter trop tard. D’ailleurs, je ne suis pas fermé à un nouvel investissement. S’il est autofinancé, pourquoi pas ?"

Aline, elle, le regarde un peu de travers, puis finit par dire : "De toute façon, c’est lui qui gère, moi, je donne mon accord !"

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