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Comment se passe une vente en VEFA ? Témoignage d'Alexia

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Jordane
Publié le 29 juin 2023
Comment se passe une vente en VEFA ? Témoignage d'Alexia
Alexia est chargée du design produit chez Pretto depuis 3 ans. Persuadée de ne jamais pouvoir devenir propriétaire, c’est au cours d’une promenade au bassin de la Villette à Paris, qu’elle fait la découverte du Prêt à Taux Zéro. Malgré un parcours digne des plus grandes montagnes russes, la jeune primo-accédante nous livre un récit de vie plutôt optimiste sur l’investissement dans le neuf. Cette année et celles à venir, l’État encourage plus que jamais les particuliers à investir dans de l’immobilier neuf. Découvrez ce témoignage qui démystifie le processus de vente en l’état futur d'achèvement (VEFA) dans ses moindres détails.

Le Prêt à Taux Zéro est destiné aux primo-accédants et permet d’emprunter sans intérêt (donc à taux 0). Prolongé jusqu’en 2027, le PTZ est recentré sur les logements neufs en collectif dans les zones tendues, et sur les logements anciens (collectifs et individuels) en zones détendues - à condition d’envisager des rénovations.

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Qu’est-ce qui t’a décidé à devenir propriétaire ?

Ne plus payer un loyer “dans le vent”. Si je dois mettre 1500€ quelque part, autant que ce soit pour moi, dans un prêt, plutôt que pour quelqu’un que je ne connais pas. Aussi, ça me permet de voir un peu plus loin dans l’avenir : si je commence à mettre de l’argent dans un bien immobilier, je pourrai le revendre plus tard, donc ce n’est pas de l’argent jeté par les fenêtres, ça construit l’avenir.

Quel était ton projet immobilier ?

Un achat à deux, pas trop loin de Paris, pour pouvoir continuer à venir au bureau à vélo. D’au moins 50m2. Mais au début, j’étais persuadée que je n’aurais jamais assez d’argent pour devenir propriétaire. Pourtant, j’ai un bon salaire et une situation stable depuis des années. Mais je me suis dit, jamais de la vie ! De toute façon en région parisienne, c’est hors de prix…

À quel moment tu t’es dit que tu pouvais investir ? Tu as tout de suite pensé à un achat dans le neuf ?

Je n’étais pas du tout focalisée sur le neuf. J’ai découvert le PTZ et je ne savais pas que ça existait, du coup quand je me suis renseignée, je me suis dit : “oh ! Mais du coup, si ça se trouve, je peux acheter”, puisque dans le neuf, pas besoin d’avoir beaucoup d’apport. Et si je suis éligible, peut être que finalement j’ai les moyens de devenir propriétaire ?

Comment as-tu entendu parler du Prêt à Taux Zéro ?

Je me promenais avec un ami à La Villette et je lui dis à quel point j’adorais cet endroit, alors on s’est mis à regarder les annonces. Évidemment, c’était hors de prix. Et il me semble qu'en faisant ces recherches là, je suis arrivée sur un article qui parlait du PTZ.

À ce moment-là, le projet commence ! Raconte-nous un peu le cheminement jusqu’à la demande de prêt. Comment se concrétise ce projet immo ?

Une fois que nous avons testé notre éligibilité au PTZ avec mon conjoint, je me suis renseignée sur les programmes neufs, les prix, les surfaces, la localisation. Je suis tombée sur une annonce à Pantin, avec un prix au m2 nettement moins cher qu’à la Villette. À cette époque [en 2018, ndlr], c’était un peu le boom et pas mal de promoteurs s’étaient mis à construire.

As-tu rencontré des problèmes ? Des difficultés à se projeter, des réticences ?

Non, enfin pas au début du projet. Pourtant, j’étais débutante, je n’avais jamais acheté de ma vie, mais la personne qui s’est chargée de notre dossier à l’agence immobilière a très bien fait son travail, elle nous a rassurés. Le contrat de réservation n'engageait à rien si nous n'obtenions pas notre prêt.

Comment as-tu choisi ton investissement ? Quels étaient tes critères ?

Le choix s’est fait à l’arrache, je me suis dit que ça avait l’air bien. C’était 400 000€, je trouvais ça cohérent en termes de budget et de surface - sans savoir vraiment si j’avais la capacité d’emprunt. En fait, je me suis dit que c’était jouable en comparant ma situation en fonction de celles de mon entourage. Après, comme on n'avait pas beaucoup d’apport, j’ai essayé de voir comment en obtenir un peu et j’ai pensé à l’épargne salariale de mon ancienne entreprise. Coup de bol, ça avait bien prospéré : 8 000 € !

Que ce soit pour un projet neuf ou en VEFA vous pouvez également demander une attestation de financement : un outil développé par nos équipes qui détaille de façon transparente votre projet de financement.

Quels ont été les principaux obstacles que tu as rencontrés pendant cette expérience ? Comment les as-tu surmontés ?

Obtenir le prêt a été le plus compliqué. Pourtant, mon conjoint était graphiste en freelance depuis 2 ans et 8 mois, dans la même boîte. Moi, j’étais en poste depuis bien longtemps en CDI, cadre avec un bon salaire. Et comme on n’y connaissait rien, des amis nous ont recommandé de prendre un courtier pour éviter de se prendre la tête. On nous avait bien expliqué que si tu n’avais pas ton prêt, tu ne payais pas le courtier. C’était hyper important pour nous. Comme on n’avait pas beaucoup de sous, ça nous allait très bien de ne le payer qu’à la réussite. Alors on a envoyé tous les documents par email. Quelques semaines plus tard, le courtier est revenu vers nous et nous a informé que la banque avait refusé. Au niveau du timing, c’est très important parce qu’on était fin 2018. Je ne le savais pas, mais on a fait notre demande de PTZ vers novembre, et maintenant je sais que les banques ont plus ou moins des quotas. En fin d’année, elles ne font plus trop de PTZ, parce que la démarche est longue… À mon avis, c’était plus une question de timing que de solvabilité.

Quand on a annoncé la nouvelle à notre conseillère immo, elle nous a tout de suite dit que ce n’était pas grave et nous a redirigés vers un courtier qu’elle connaissait, tout en prolongeant notre délai de conditions suspensives. Sauf que le PTZ est sur l’année N-1 : on était éligible en 2018, mais plus en 2019… Du coup, plus de PTZ ! Je me suis dit à ce moment-là que c’était mort. Pour moi, c’était mon seul moyen de devenir propriétaire.

Le courtier, lui, n’était pas du tout inquiet, et nous dit juste de négocier un CDI sans période d’essai pour mon conjoint. Au culot, il l’a obtenu ! Le courtier présente notre dossier, nous étions tous les deux en CDI hors période d’essai à 26% de taux d’endettement contre 35%. Et refus ! Il n’a jamais su nous dire ce qu’il s’était passé… Pourtant on cochait toutes les cases.

En parallèle, je suis allée voir ma banque et pareil, ma conseillère m’a dit non sans comprendre pourquoi. Ça faisait 6 mois. Entre-temps, j’ai eu une opportunité d’embauche, alors j’ai démissionné, la vie continue. Premier mois dans ma nouvelle boîte, notre courtier m’a dit qu’il avait eu un accord. Sauf que, pas de bol, j’étais en période d’essai. Il m’a conseillé de la négocier. Je l’obtiens ! Et on a fini par avoir notre demande de prêt en juillet 2019. Improbable.

Après toutes ces péripéties revenons donc à votre appartement, qu’en est-il ?

Le nez dans le guidon avec le prêt, nous n’avions pas vraiment suivi l’avancement des travaux. On a signé la vente en août 2019. La somme a été débloquée par paliers, au fur et à mesure de l’avancement des travaux. La subtilité, tant que la banque ne débloque pas l’intégralité du prêt, il n’est pas encore considéré comme étant en train d’être remboursé. C’est pour ça qu’on paye pendant toute la durée de la construction ce qu’on appelle des intérêts intercalaires. On a commencé à payer 250€ mensuel mais c’était progressif au fur et à mesure des appels de fonds. Après, c’est supportable, la banque vérifie avant que tu es capable de payer.

Donc, on est en août 2019. Quand est-ce que vous avez eu les clés ?

Il faut savoir qu’à cette période, c’était le début de la fin du monde. Entre les manifestations puis le Covid, tout était à l’arrêt... Il faut ajouter à cela les intempéries, les différents aléas sur un chantier. Tout cela mis bout à bout, on a signé en août 2019 et on a mis les pieds dans notre appartement le 9 décembre 2021. Après, il y a toujours des retards sur les chantiers, on le savait. Il y a eu plus de deux ans de retard sur la date initiale. Quand on a signé, la date de livraison estimée était prévue pour décembre 2019.
Entre-temps, on nous a dit que la livraison aura bientôt lieu, alors on pose notre préavis, sauf que 3 semaines plus tard, l’appartement n’est pas prêt. On s’est retrouvé sans toit à devoir déménager sans savoir où aller. Alors on a payé un garde-meuble. Finalement, on a squatté chez une amie qui mettait son appartement en vente. Et on a accepté de prendre les clés en décembre, même si les parties communes n’étaient pas terminées.

Cette histoire est intense. Vous vivez toujours dedans ?

Oui, et on est très content. Après il y a les petits aléas classiques des VEFA, mais les garanties de parfait achèvement permettent de bien relever les oublis et notifier le promoteur pour les coups de peinture qui manquent, la plomberie etc.

Bon, dans toute cette aventure, quels sont les points positifs que tu gardes en mémoire ?

Sans la VEFA nous n’aurions pas pu acheter . L’appartement est beau, il est grand. On a acheté à Pantin, un quartier qui commençait pas mal à se gentrifier, avec une surface conséquente de 58m2, deux grosses terrasses. C’est un duplex bien fichu. Du coup, ça peut plaire autant à un couple seul qu’avec un enfant. C’est bien placé, il y a des écoles et puis on a une place de parking. Donc stratégiquement, on se dit qu’on espère faire une plus-value là-dessus. Quand on a acheté, on a bien fait attention aux normes européennes pour éviter tout travaux à l’avenir.

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui souhaitent investir dans l’immobilier neuf pour la première fois ? Quelles sont les erreurs à éviter ?

Le conseil, c’est de ne surtout pas être pressé ! Il faut partir du principe que rien ne se passera comme prévu. À part ça, si tu n’es pas pressé et que tu peux assumer de payer des intérêts intercalaires, c’est avantageux. En vrai, même si c’était galère je le referais. Et puis maintenant, je connais quand même beaucoup mieux les critères d’obtention d’un prêt immobilier. J’aurais blindé un peu plus notre situation - CDI, situation stable, sans envisager de vouloir changer de boulot. Mais bon, après il faut continuer sa vie. Même en ayant démissionné deux fois en tout dans l’ensemble du projet, ça ne m'a pas empêché de l’avoir. Donc il ne faut pas être trop stressé. Après, être bien accompagné par un courtier mine de rien, ça nous a vraiment soulagé parce que sinon j’aurais jeté l’éponge dès le premier échec.

Y a-t-il des considérations spécifiques liées à l'investissement dans l'immobilier neuf que tu pourrais nous partager ? Des aspects juridiques, fiscaux ou autres, dont les investisseurs potentiels devraient être conscients ?

Effectivement, bien se renseigner sur les choses que l’on ne connaît pas, bon ce n'est pas évident (rires). Mais par exemple le PTZ ! En gros les différentes aides qui existent, notamment si on est primo-accédants. Les règles de fiscalité de la ville dans laquelle on veut acheter. La notoriété du promoteur, même si ce n’est pas parce qu’il s’est trompé une fois qu’il va se tromper tout le temps. Aller sur le chantier, nous ne l’avions pas fait parce qu’on n’avait pas le temps, mais après on a découvert qu’il existait un groupe Facebook avec les autres personnes qui achetaient. Concernant les retards, ça nous a fait énormément de bien de ne pas nous sentir seuls . On pouvait échanger et à chaque fois que quelqu’un allait sur le chantier, on avait des photos, donc c‘est quand même sympa. Après, il y a pleins d’articles sur le web pour comprendre comment ça se passe.

Comme celui-ci ! Et à l’avenir, souhaiterais-tu investir de nouveau ? Un deuxième achat dans du neuf ?

Oui, bien sûr ! Dans du neuf, pourquoi pas. S’il y a une opportunité, je ne vais pas me dire que c’était trop galère et que je n’y retourne pas, parce qu’il y a quand même pas mal d'avantages à investir dans du neuf. En plus, on peut avoir des exonérations de taxes foncières dans certaines villes - pas toutes, mais surtout en région parisienne. Bon pas à Pantin. Mais il faut se renseigner. De toute manière, je pense qu’on peut difficilement faire plus chaotique que mon expérience mais avant je ne bossais pas encore pour un courtier ! D’ailleurs j’ai contacté Pretto pendant mon parcours mais je ne savais pas qu’il était impossible de cumuler plusieurs courtiers en même temps. Mon premier contact avec Pretto c’était ça ! Plus tard j’ai rencontré le designer de l’époque à une conférence et je trouvais la boîte intéressante d’un point de vue produit et design. Et du coup me voilà !

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