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Témoignage : acheter en solo quand on est une femme, c’est possible !

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Alexandra
Mis à jour le 19 janv. 2024
Témoignage : acheter en solo quand on est une femme, c’est possible !

L'achat immobilier est souvent présenté comme un parcours du combattant, un moment qui peut être ô combien stressant. Mais qu'en est-il lorsqu'on fait le choix d'acheter seul, qui plus est quand on est une femme ? Pretto donne la parole à celles qui se sont lancées dans un achat immobilier seules. Sophie, Charlotte et Géraldine, toutes trois trentenaires, nous expliquent leurs motivations et leur parcours.

Commençons par les présentations. Sophie est social content manager et a acheté en 2019 un appartement de 40 m2 dans le 13e arrondissement de Paris à un prix de 370 000 €. Elle a réalisé environ 20 000 € de travaux et a bénéficié d'un taux de crédit à 0,8 % sur une durée de 17 ans, heureuse qu’à cette période, "les taux étaient les plus bas du monde !"

Charlotte, chasseuse de biens immobiliers, a réalisé son premier achat immo à 24 ans, alors qu'elle vivait alors en couple. À l'âge de 29 ans et célibataire, elle s’est relancée dans l'aventure et a acquis un bien de 26 m2 à Bourg-la-Reine pour 215 000 € sur 25 ans. Son bien est aujourd’hui en location car elle a refait sa vie et s’apprête à devenir maman.
Géraldine, consultante en informatique, a elle investi dans un 45 m2 neuf sur plan en région parisienne pour 242 000 €. Elle rembourse un crédit sur 25 ans qu'elle a pu renégocier il y a quelques années. Elle envisage de racheter un bien, toujours sur plan, pour investir.

Si elles ont pu se lancer seules dans l'aventure de l'achat immobilier, il faut rappeler qu'il n'y a encore pas si longtemps, pour leurs aïeules, ce n'était tout simplement pas envisageable. Séquence INA.

Petit retour en arrière : comment ça se passait avant ?

Il est loin le temps où une femme ne pouvait devenir propriétaire que si elle était mariée ! Les choses ont mis du temps à bouger, certes trop doucement, mais sûrement…

À partir de 1881, une femme mariée peut ouvrir un livret de caisse d’épargne en toute autonomie et sans obtenir l’autorisation de son époux.

En 1907, une femme peut enfin disposer de son salaire librement (mais la loi reste peu appliquée par les établissements bancaires…) et en 1946, on ne parle plus de "salaire féminin" et on garantit le principe constitutionnel d’égalité entre hommes et femmes.

Mais il faudra attendre presque 20 ans de plus et la loi du 13 juillet 1965 pour qu'une femme soit indépendante financièrement (et aussi autonome qu’un client masculin), puisse ouvrir un compte à son nom et exercer une activité professionnelle sans le consentement de son mari.

Quoi qu’il en soit, cette époque est révolue et il est heureux de se dire qu'une femme qui emprunte seule n’est plus perçue comme une extraterrestre, à l’instar de Sophie, Charlotte et Géraldine, qui n’ont jamais eu cette impression - en tout cas face aux courtiers et autres conseillers bancaires.
Si d’autres lois, visant surtout à amoindrir les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes sont venues compléter l'arsenal législatif, les différences de salaires restent encore significatives. Ainsi en 2021, les Françaises ont gagné en moyenne 15,4 % de moins que leurs collègues masculins (tous postes confondus), selon les chiffres d'Eurostat, l'organisme de statistiques de l'Union Européenne. Mais heureusement, ce n'est pas une raison pour que les femmes s’interdisent d’acheter, d’investir ou d’emprunter.
Sophie avoue d’ailleurs qu’acheter était pour elle essentiel. “Qu'importe, grand ou petit, à Paris ou pas, j'aurais forcément acheté tôt ou tard. Acheter symbolise mon indépendance et l'assurance d'avoir un toit au-dessus de ma tête toute ma vie."

Le profil de la femme qui achète seule aujourd’hui

Si Charlotte, Géraldine et Sophie ont 35 ans et ont acheté seules à respectivement 29 ans, 26 ans et 30 ans, elles restent une exception en France. En effet, selon le site Meilleursagents.com, acheter une maison ou un appartement quand on est une femme seule s’opère en moyenne à l’âge de 41 ans.

Un fait que Charlotte constate elle aussi. Devenue chasseuse d’appart en région parisienne après avoir acheté son second bien, elle remarque que "les femmes qui achètent ont généralement plus de 35 ans, sont célibataires, ont eu des histoires, ont déménagé X fois, commencent à avoir suffisamment d’apport et se lancent dans une aventure immobilière. Elles sont souvent accompagnées d’un membre de leur famille. C’est plus rassurant, même s’il est vrai qu'elles sont généralement très déterminées dans leur projet d’achat !"
Et parmi les femmes qui empruntent, certaines ont-elles des enfants ? "En 5 ans d’activité, je n’ai jamais rencontré de mamans solos. Est-ce que c’est dû aux conditions de vie en région parisienne, je ne sais pas. Mais des femmes qui ont divorcé et qui rachètent ensuite, j’en vois !"
Si l’on s’en réfère aux chiffres mis en avant par le site Meilleursagents.com, les femmes qui achètent en solo perçoivent un salaire moyen de 2 800 € brut/mois (10 % de moins que les hommes) et peuvent apporter environ 24 % de la somme empruntée. La durée moyenne de leur emprunt immobilier atteint presque 21 ans (20 ans et 10 mois exactement) pour une somme financée par la banque à hauteur de 152 230 €.
À noter

Chez Pretto, les chiffres sont un peu différents. En terme de revenu médian, une cliente qui achète en solo touche en moyenne un salaire annuel de 39 060 €, soit 3 255 € mensuels. Son apport mensuel médian est de 40 000 € et sa capacité d'emprunt atteint 187 312 € (en médian). Cette cliente, qui achète seule et fait appel à l’expertise d’un courtier Pretto, a en moyenne 32 ans et demi.

Le portrait d'une femme empruntant seule pour un achat immobilier

Face à ces données, c'est limpide, ces femmes qui empruntent sont le reflet d’une société qui mute. Charlotte, explique : "C’est drôle parce que j'étais pas mal en concurrence avec des femmes lorsque je visitais des biens. Ça se démocratise et je n’ai jamais eu l'impression d'être regardée de côté parce que je suis une femme qui achète."

Charlotte a vu juste. Chez Pretto aussi, la part de femmes parmi les clients ne cesse d'augmenter. Ainsi, elle est passée de 36,3% des dossiers à 41,87% en 2023.

Bon à savoir
Acheter seule à condition de remplir les conditions demandées par une banque, c'est possible ! Mais savez-vous qu’il est aussi envisageable d’acheter seul(e) en étant marié(e) ?

Pourquoi et comment ces trois femmes ont-elles acheté seules ?

Charlotte, Sophie et Géraldine sont toutes d'accord pour dire qu’acheter un appartement à elles était "essentiel" voire qu'il était "impossible de faire autrement".

Les trois jeunes femmes sont unanimes, toutes ont le sentiment d'avoir été prises au sérieux au moment de leur demande de crédit ou face à un courtier en prêt immo. Elles estiment même avoir bien ficelé leur dossier, prenant chacune à bras le corps leur projet.

Dans son projet d’achat, Sophie a été épaulée par son père. "Il m'a beaucoup aidée à comprendre l'immobilier. Mon appartement de rêve était clairement un appartement haussmannien ancien, mais je n’avais pas les finances, même si ma situation était plutôt favorable pour acheter. J’avais un CDI, de l'apport - dont 50 % grâce à mon père - et un salaire confortable. Si je n’avais pas eu cette opportunité, j'aurais quand même cherché à acheter à ce moment-là !"

Quant à savoir ce qui a déclenché son souhait de se lancer dans ce premier achat immo, c’est très lié à sa perception de ce qu’est son “chez-elle” :"Après quelques années dans une autre région, je rejoignais Paris, ma région natale. Je suis restée très peu de temps en location, juste assez pour trouver un appart. Pour moi vivre dans un bien est forcément synonyme d’achat et je ne voulais pas attendre d'être avec quelqu'un et faire des projets de couple pour acheter !"

Géraldine a elle mené son projet seule. À la fin de ses études et un CDI en poche, elle savait déjà qu'elle allait acheter. "Pour moi, c’est lié à l'éducation. Ma mère nous a poussées, ma sœur et moi, à investir pour nous-mêmes. En fait, avoir son bien apporte une sécurité."

Face à son investissement, Charlotte est pragmatique : "Honnêtement, ce n’était pas une fin en soi d'acheter seule. C'était purement un investissement. Je pense que le fait d'être propriétaire, c'était plutôt culturel. Mes parents sont propriétaires et ils m'ont inculquée cette même idée, importante pour eux, plutôt que de verser un loyer pour une location."

Ayant déjà acheté une première fois en couple, Charlotte était un peu réticente à l’idée de se lancer en solo. "La première fois, je trouvais qu’un crédit et une vie quotidienne étaient compliqués à gérer financièrement. Finalement, lorsque je me suis rendu compte que je pouvais acheter la même surface que celle que je louais seule, je me suis lancée, mais sans avoir un crédit qui me mettait sous l’eau. Pour autant, à chaque fois, les deux achats étaient très réfléchis !"
A noter

Acheter une maison ou un appartement en étant une personne seule implique certaines garanties à présenter à une banque pour l'obtention d’un crédit : occuper idéalement un poste en CDI ou avoir des revenus stables depuis 3 ans si vous êtes cheffe d’entreprise, intermittente ou freelance, respecter un taux d’endettement inférieur ou égal à 35 % au maximum, bénéficier d’une situation financière saine, posséder un apport d’au moins 10 %.

Monter son dossier immo : gestion de A à Z pour les unes, passage par un courtier pour les autres

Quand on ne connaît pas vraiment le milieu, dur dur de se lancer dans la jungle immobilière. Si certaines femmes y plongent tête baissée, prêtes et déterminées, certaines préfèrent laisser la main à des courtiers, experts dans leur domaine.

Sophie avoue être passée par un courtier par praticité. "Je travaillais 12 heures par jour, je n'avais pas de temps. Et je vais être honnête, je trouvais aussi très cool que quelqu'un puisse aller voir les banques à ma place ! C’est un exercice qui ne me motivait pas vraiment…"

Idem pour Charlotte. "J’ai fait appel à un courtier pour mon deuxième achat car j'avais déjà l'expérience de mon premier achat. À l’époque, je démarchais les banques tous les samedis lorsque je ne travaillais pas, c’était super chronophage !"

Géraldine fait quant à elle partie de ces femmes qui mènent leur projet de A à Z en solo. Elle a démarché puis étudié les propositions de crédit des banques, réalisé des tableaux Excel pour avoir toutes les infos devant les yeux et suivi les travaux de son appartement en se rendant parfois sur place. "Ma mère m’accompagnait, ça me rassurait certainement, mais c'est moi qui dirigeait les entretiens avec les banques et avec le promoteur. C’était mon projet, donc à moi de le mener !"

Puis elle ajoute : "Le fait que je sois une femme n'a rien changé. En plus, j’ai eu affaire à beaucoup de femmes dans les banques et elles comprenaient mon projet."

Elle explique en souriant qu’au moment où elle a décidé d'acheter, "toutes les planètes étaient alignées”. “J’ai eu de la chance, j'ai visité un seul bien qui m'a plu de suite, j’avais 26 ans. J’ai bénéficié du PTZ, du 1 % patronal avec 25 000 € à 1 % et j’avais mes 10 % d’apport. Mon dossier est facilement passé auprès des banques."
À partir du moment où elle s'est lancée dans l'acquisition de son appartement, Charlotte aussi n’a pas hésité. "Je n'ai eu aucun problème à obtenir un crédit, sans aide financière de la part de ma famille. Comme j’avais un peu d'apport, j’ai pu payer les frais de notaire etc… Ma famille a été très présente, mon père m'a accompagnée avec un œil averti pour lister les travaux à effectuer. Pour autant, je savais exactement quoi faire et comment le faire. J’ai fait intégralement rénover l'appartement que j'ai acheté. C’était un plateau, donc inhabitable en l’état !"

Les leçons qu’elles retirent de leur achat immobilier

Acheter en solo est un processus énergivore, mais gratifiant ! C'est aussi très formateur, en témoigne l’expérience des trois jeunes femmes.

"Je pense que ce n'est pas si compliqué d’acheter”, nous assure Géraldine. “Pour moi, il faut être curieux, s’intéresser et savoir s’entourer. Après, les notions financières et fiscales ne sont pas toujours simples à comprendre. C’est pour ça que, même si je ne l'ai pas fait, je pense que c’est plus simple de passer par un courtier. Outre son expertise, il va vulgariser tout ce jargon !"
Sophie invite elle à être réaliste. "J’ai vite su que je ne pouvais pas acheter mon coup de coeur, qui n'était pas dans mes moyens. Il fallait que je sois pragmatique. J’ai choisi le meilleur compromis entre ce que je voulais investir et ce que je voulais avoir, mais ce n'est pas l'appartement de mes rêves !"

Elle explique aussi que même si son appartement se "rembourse seul" aujourd’hui, elle l’a d'abord acheté pour y habiter. “Si j'avais su que je rencontrerais quelqu'un peu de temps après et que j'allais déménager, j’aurais fait les choses autrement. Je n'aurais pas acheté à Paris, pas cet appartement, pas réalisé autant de travaux avec des matériaux aussi qualitatifs. J’aurais plutôt choisi d’investir et non de me loger."

"Devenir propriétaire seule est très formateur ! Ça m’a permis de mieux gérer mon quotidien, d'anticiper mes dépenses, de gérer à 360° tout ce qui gravite autour de mon appartement, ma vie en fait !" dit Géraldine en souriant. Quoi qu’il en soit, elle aurait acheté, ce projet était essentiel dans sa vie. "Je peux me dire que mon bien m’appartient, il est le fruit de mon travail. Je ne dois qu'à moi le fait d’être propriétaire, c’est mon indépendance !"
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