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Gestion de patrimoine

Héritage immobilier : 3 stratégies pour en faire un atout

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Ingrid Servaes
Mis à jour le 23 septembre 2025
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Hériter d’un bien immobilier, c’est un peu comme recevoir une vieille malle pleine de trésors… mais aussi de responsabilités. Entre émotions, paperasse et décisions à prendre, vous voilà face à plusieurs options - souvent à discuter en famille (avec plus ou moins de bonne humeur, disons-le). Habitation, location ou vente : voici ce qu’il faut savoir pour faire le bon choix.

Les infos clés : Héritage immobilier, 3 options possibles
  • Emménager : idéal si le logement vous convient, mais prévoyez le rachat de parts entre héritiers et des frais de notaire supplémentaires.

  • Vendre : la solution pour obtenir rapidement des liquidités, si vous obtenez l’accord de tous les héritiers, et une fiscalité sur la plus-value à anticiper.

  • Louer : un revenu régulier tout en gardant le patrimoine, mais cela demande du temps et une gestion rigoureuse.

Emménager : l'héritage devient votre nouveau chez-vous

Si la maison ou l’appartement vous plaît et que vous souhaitez en faire votre nouveau chez-vous, vous pouvez tout simplement y emménager. Pratique si le logement est libre, cette option devient un peu plus compliquée si le bien est déjà loué : l’échéance du bail doit en effet être respectée. Cette solution présente l'avantage indéniable de vous offrir un toit sans avoir à contracter un crédit immobilier.Un des premiers choix des héritiers est souvent de conserver le bien, soit pour y habiter, soit en faire une résidence secondaire” explique Morgan Martel, conseiller en gestion de patrimoine chez Expert & Patrimoine. “Si l'héritier veut garder le bien, il faut garder en tête qu'il y aura un* rachat de parts aux autres héritiers, à financer par un crédit classique, et il faudra donc repayer des frais de notaire*”.

Attention également aux pièges émotionnels ! Assurez-vous que le logement corresponde réellement à vos besoins actuels et futurs : proximité du travail, taille adaptée à votre famille, état général du bien… Parfois, le cœur et la raison ne font pas bon ménage.

La vente : liquidité immédiate mais fiscalité à prévoir

Vendre un bien hérité est une option privilégiée, surtout quand les héritiers souhaitent rapidement obtenir de la liquidité. Mais attention, la vente nécessite l'accord de tous les héritiers (parfois via une indivision amiable ou judiciaire) et une estimation fiable du bien, à partir d'au moins deux valeurs immobilières, pour déclarer la succession et calculer la plus-value potentielle.

L'avantage majeur ? En vendant, vous récupérez une somme immédiatement disponible, sans les contraintes de gestion locative. Cependant, les gains peuvent être soumis à l’impôt sur les plus-values, avec un abattement selon la durée de détention. « Il ne faut pas oublier que la valeur du bien validée lors de la succession n’est pas toujours totalement en adéquation avec la vente », prévient Morgan Martel.
Plusieurs héritiers, plusieurs avis… et parfois des désaccords

Si vous êtes plusieurs à hériter, les discussions peuvent s’éterniser… L’indivision, ce terme barbare, peut vite devenir un casse-tête : qui veut vendre ? Qui préfère garder ? Qui peut financer les droits de succession ?

La loi permet de forcer la vente en cas de blocage, mais cela peut passer par un recours judiciaire, et donc, par des frais et des tensions supplémentaires.

Une nouvelle loi adoptée le 6 mars dernier par l’Assemblée nationale vise à simplifier la sortie de l'indivision successorale, répondant ainsi aux problématiques liées aux successions bloquées.

La location : patrimoine préservé, revenus assurés

Pour ceux qui préfèrent un revenu régulier ou ne veulent pas se séparer du bien, la location est une stratégie intéressante. Elle permet de conserver le patrimoine familial tout en générant des revenus, surtout si le rendement net dépasse les 4 %. Mais comme toute bonne chose, cela demande du temps et de l’organisation. Il faut également garder à l’esprit que la rentabilité réelle peut varier selon les aléas du marché, et que la vacance locative reste un risque.

Morgan Martel rappelle que dans ce cas, « il peut alors être intéressant de faire un rachat à soi-même, de créer une SCI et de générer un démembrement, afin de continuer à transmettre le bien. Il y aura alors un double avantage : générer de la trésorerie et engendrer des charges complémentaires pour disposer d’une fiscalité plus généreuse. »

Au final, chaque solution, vendre, louer ou habiter, correspond à un profil et un projet bien différents. Que vous cherchiez de la liquidité, un revenu complémentaire ou un nouveau foyer, prenez le temps d’évaluer votre situation, vos envies, et vos capacités. Il n'y a pas de mauvais choix, seulement des décisions plus ou moins adaptées à votre situation, l’important étant de ne pas subir cet héritage, mais d'en faire un tremplin pour vos projets futurs.