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Gestion de patrimoine

Qui sont les ministres les plus riches… en biens immobiliers ?

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Nelly
Rédigé le 26 septembre 2025
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À l’heure où les privilèges des politiques sont scrutés à la loupe, nous avons eu envie de plonger dans leur patrimoine immobilier. Appartements bien placés, maisons de famille, résidences secondaires à la campagne… Depuis la publication, en juin 2025 des déclarations de patrimoine des membres du gouvernement démissionnaire , on sait qui, parmi eux, est le mieux loti côté pierre !

  • Éric Lombard, ministre de l’Économie et des Finances, domine le classement avec plus de 8 millions d’euros en biens immobiliers.

  • Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, n’a pas de “gros” bien unique, mais neuf logements qui dépassent les 2 millions d’euros cumulés.

  • Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, possède deux maisons d’une valeur totale d’1,51 million d’euros.

  • Rachida Dati, ministre de la Culture, fait parler d’elle autant pour son patrimoine immobilier modeste que pour des révélations récentes sur des biens non déclarés.

Éric Lombard, le maître du m²

Difficile de rivaliser avec l’ex-ministre de l’Économie... Selon sa déclaration à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) en avril dernier, il cumule pas moins de 8 millions d’euros de biens immobiliers (sans compter plus de 11 millions d’euros de parts dans une entreprise de conseil).

Dans son portefeuille (bien garni) :

  • Une maison parisienne estimée 6 millions d’euros – un bien rarissime dans la capitale, où le prix moyen au m² tourne autour de 9 500 € en 2025 (selon les chiffres récents des Notaires du Grand Paris) et peut s’envoler dans les beaux quartiers.
  • Un grand appartement dans la capitale (1,4 million d’euros), soit l’équivalent de deux appartements familiaux de 70 m² chacun au prix moyen actuel.

  • Une maison dans le Morbihan (600 000 €). C’est à peu près le prix d’une grande maison familiale en Bretagne sud (localisation très prisée !) où le mètre carré tourne autour de 2 500 €.

  • Et même une minuscule pièce de 5 m² à Paris (35 000 €), soit 7 000 €/m². Ces micro-lots (“chambres de bonne”) sont souvent exclus des statistiques car inférieurs aux 9 m² habitables requis par la loi Carrez, mais restent recherchés comme investissements ou annexes.

Bref, entre hôtel particulier, appartement de standing, résidence secondaire et studette, Éric Lombard a bien intégré l’indispensable diversification patrimoniale ! En même temps, il n’était pas ministre de l’Économie pour rien…
À noter

Selon Le Canard enchaîné (17 juin 2025), Éric Lombard aurait sous-évalué sa fortune dans sa déclaration HATVP. L’ex-ministre conteste fermement ces affirmations, assurant que son patrimoine a été déclaré « en toute transparence ».

Jean-Noël Barrot : prem’s au Monopoly !

Deuxième sur le podium, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, se distingue moins par un bien démesuré que par une diversification bien organisée : neuf logements répartis entre appartements, maisons et locaux commerciaux, pour une valeur totale de plus de 2 millions d’euros. Une petite fourmi de la pierre, en somme !

Ce profil illustre le multipropriétaire “classique” : un peu de tout, pas de manoirs ni de villas hollywoodiennes, mais un patrimoine immobilier diversifié qui tient la route.

Pour vous donner un ordre d’idée, deux millions d’euros représentent environ :

  • 20 appartements de 40 m² dans une ville moyenne française (Angers, Orléans, Brest…) à 2 500 €/m²,

  • ou 3 grands appartements parisiens de 70 m² au prix moyen actuel d’environ 9 500 €/m² (Notaires du Grand Paris, avril 2025).

Attention tout de même à la charge mentale que représente ces multiples propriétés (sauf quand on a un secrétaire particulier à dispo, bien sûr !).

Amélie de Montchalin, entre Paris et campagne

Ancienne ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin affiche elle aussi un patrimoine immobilier conséquent, estimé à 1,51 million d’euros, ainsi réparti :

  • Une maison de 210 m² à Paris, valorisée 1,16 million d’euros.

  • Une vaste maison familiale de 400 m² dans l’Essonne, avec 13 hectares de terrain, estimée à 350 000 €. Là, les prix moyens au m² tournent autour de 3 100 € (Meilleurs Agents), mais la valeur d’un tel domaine dépend surtout de la localisation précise, du bâti et du foncier agricole attenant.

Avec ce duo Paris–province, Amélie de Montchalin illustre une stratégie patrimoniale bien connue : avoir un pied en ville, et un autre à la campagne avec une résidence secondaire !

Les autres poids moyens : Bayrou, Rebsamen, Darmanin…

Derrière ce peloton de tête, les patrimoines immobiliers sont plus modestes mais restent conséquents tout de même :

  • François Bayrou : environ 1,3 million d’euros, essentiellement en immobilier (maison à Pau, appartements à Pau et Paris).

  • François Rebsamen : deux logements pour 770 000 € au total, plus des parts de SCI.

  • Gérald Darmanin, lui, fait figure d’exception avec un seul appartement de 95 m² dans le Nord, évalué à 225 000 €.

Des bijoux qui font du bruit…

À première vue, l’immobilier de Rachida Dati reste limité :

  • Un petit appartement dans les Hauts-de-Seine (238 000 €),

  • La moitié d’une maison en Saône-et-Loire (88 000 €).

Mais en septembre 2025, plusieurs médias (Libération, DNA) ont révélé l’existence de 19 bijoux de luxe non déclarés, pour une valeur estimée à 420 000 €. La HATVP a ouvert une enquête pour non-déclaration, la loi imposant de signaler tout bien mobilier supérieur à 10 000 €.

Ces déclarations de patrimoine montrent qu’une partie de la classe politique a vu ses biens immobiliers se valoriser au fil du temps... Dans un contexte où les privilèges sont passés au crible et où l’accès à la propriété devient de plus en plus difficile pour le Français moyen, ces écarts peuvent nourrir une certaine défiance. Charge aux responsables politiques de maintenir ce lien de transparence, et surtout, de donner le bon exemple !