DPE : et si votre logement passait en classe D... sans aucun travaux ?

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Une nouvelle équation pour le DPE
Alors à partir de 2026, le DPE sera plus favorable aux systèmes électriques, grâce à une révision d’un élément clé : le coefficient de conversion de l’électricité.On vous voit déjà lever un sourcil… “Mais qu’est-ce que c’est ? Encore un sombre calcul de bureaucrate ?”. En réalité, derrière ce nom un peu barbare se cache un chiffre qui pèse lourd dans la note énergétique de votre logement.
Concrètement, depuis 2020, ce coefficient est fixé automatiquement à 2,3. Il sert à convertir l’énergie finale (celle que vous payez sur vos factures) en énergie primaire, utilisée pour évaluer l’impact environnemental d’un logement. Le hic ? Ce coefficient élevé pénalise lourdement l’électricité, pourtant de plus en plus décarbonée en France. Résultat, des logements bien isolés mais chauffés électriquement se retrouvaient classés F ou G, parfois sans grande logique.
À partir de 2026, il sera abaissé à 1,9. Un ajustement technique, certes, mais aux effets très concrets car de nombreux logements devraient automatiquement gagner une ou deux classes, sans le moindre coup de pinceau, ni changement de radiateur. Cette révision était attendue de longue date par bien des propriétaires.
Le planning
La modification du DPE, outil central de la politique de rénovation énergétique, devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2026. Un arrêté est attendu pour septembre 2025, précédé d’une consultation publique lancée dans les prochains jours. De quoi laisser à chacun le temps de s’y préparer… et de croiser les doigts pour obtenir une meilleure note !
Selon Matignon, cette réforme permettra de faire sortir environ 850 000 logements classés F ou G du statut de "passoires énergétiques". Sur un total estimé entre 5,8 et 7 millions de logements mal classés, cela représente une amélioration notable sans sortir son bleu de travail pour les travaux.
Quels logements bénéficieront réellement du changement ?
Ces effets s’additionnent à ceux d’une réforme antérieure de 2024, qui avait déjà corrigé la méthode de calcul pour les très petites surfaces.
Pour les logements concernés, comment ça se passe ?
En parallèle, le calendrier des interdictions de location pour les logements les plus énergivores continue de s’appliquer : les biens classés G sont exclus du marché locatif à partir de janvier 2025, ceux classés F en 2028, puis les E en 2034.
Mais tout n’est pas rose pour autant. Plusieurs experts mettent en garde : cette réforme risque de faire passer au second plan les vraies rénovations, notamment dans les petites surfaces. Car une meilleure étiquette ne rime pas toujours avec un meilleur confort. Isolation moyenne, factures salées, chaleur qui s’échappe par les fenêtres… vous vous en doutez, rien de tout cela ne disparaît par magie !