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  5. Léger rebond des taux immobiliers en août : la fin de la baisse déjà actée ?
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  5. Léger rebond des taux immobiliers en août : la fin de la baisse déjà actée ?
Voilà, c’est (déjà) fini. Après quelques mois de répit, la baisse des taux de crédit immobilier marque une pause en août. Pire : les taux d’emprunt repartent doucement à la hausse. Rien de brutal, mais assez pour casser le rythme. En clair : la fenêtre de tir ne se referme pas, mais elle se rétrécit. Les acheteurs qui ont un projet à court terme vont devoir s’adapter.

Les taux d’intérêt en août : le léger rebond

Après des mois de repli, les barèmes remontent légèrement. Voici les taux immobiliers moyens constatés en août 2025 par Pretto :

  • 2,96 % sur 15 ans

  • 3,10 % sur 20 ans

  • 3,18 % sur 25 ans

Les hausses sont modestes, mais sont présentes sur tous les profils. Autrement dit : le point bas est (probablement) derrière nous.

Les taux de crédit immobilier en août 2025 :

Profil 0-40k€Profil 40-80k€Profil >80k€Taux moyen (tous profils)
15 ans3,07%2,95%2,85%2,96%
20 ans3,15%3,15%3,00%3,10%
25 ans3,25%3,20%3,10%3,18%

Variation des taux d’emprunt (en pts) vs juillet 25

0-40k€40-80k€>80k€Tous profils
15 ans
  • 0,10
  • 0,10
  • 0,00
  • 0,07
  • 20 ans
  • 0,05
  • 0,11
  • 0,06
  • 0,07
  • 25 ans
  • 0,05
  • 0,06
  • 0,10
  • 0,07
  • Bilan : +0,07 point en moyenne par rapport à juillet. Pas de quoi paniquer, mais le message est clair : la baisse des taux de crédit n’est plus d’actualité.

    Côté BCE et banques : prudence généralisée

    Le 24 juillet dernier, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) s’est réuni pour décider de la suite à donner à la politique monétaire. Et surprise, après huit baisses successives de ses taux directeurs, l’organisme a choisi le statu quo. Une décision qui s’explique par une inflation désormais sous contrôle, et passée sous les 2%.
    Reste que ce choix de la BCE de temporiser est un signal à prendre en compte : la période de baisse continue des taux immobiliers est sans doute derrière nous. Les banques, qui se montraient déjà plus timorées le mois dernier (préférant proposer des offres ciblées - taux bonifiés pour les primo-accédants, coups de pouce pour l’achat dans le neuf ou les projets écolo - plutôt qu’une baisse de barème généralisée) devraient continuer à rester sur leurs gardes.

    "On entre dans une phase de stagnation. Les marges sont faibles, et sans mouvement sur le coût de refinancement, les banques ne prennent pas de risque", résume Pierre Chapon, CEO de Pretto.

    Et pourtant, les acheteurs sont toujours là

    Alors que les articles se multiplient déjà en ligne et dans la presse pour disserter sur ce ralentissement - qui pourrait causer un coup de frein à un marché qui redémarrait doucement, les acheteurs, eux, sont toujours là.
    Pour preuve, les simulations de prêt pour un achat immobilier ont bondi de +5% en juillet par rapport à juin chez Pretto. Un chiffre qui détonne, surtout en pleine période estivale, connue pour être plus calme. L’an dernier, un recul de -3,6% notamment avait été enregistré.

    Conclusion ? Le marché ne s’arrête pas, même en vacances. Les acheteurs savent que les bons dossiers se travaillent en amont - surtout quand les conditions ne s’améliorent plus.

    Attendre d’avoir mieux côté taux ? Pas forcément un bon calcul

    Certains espèrent encore un retour des taux sous les 3 %. Mais en l’état, rien ne garantit que cela arrive. Au contraire, l’équation actuelle (inflation sous contrôle mais croissance molle) pourrait bien geler les taux à leur niveau actuel pour plusieurs mois. D’ailleurs du côté du Crédit Logement (un acteur dont les prédictions ont eu tendance à se confirmer ces dernières années), on explique que les taux immobiliers pourraient même repartir à la hausse en 2026.
    Autrement dit : mieux vaut sécuriser un bon taux maintenant que miser sur une hypothétique embellie. D’autant que certains profils peuvent obtenir des conditions très avantageuses. La preuve avec un cas concret.
    Premier achat, 24 ans et un taux moyen à 0,97%

    Julien est l’exemple type du jeune acheteur qui peut gagner gros en tirant parti des conditions actuelles d’octroi de crédit. Voyez plutôt :

    • 24 ans
    • 20 000 euros de revenus nets à l’année
    • 35 000 euros d’apport
    • un projet d’achat en VEFA (Vente en état futur d’achèvement - un bien neuf en construction)
    • 35 m² en région parisienne

    Malgré ses revenus plutôt modérés pour l’Île-de-France, Julien peut profiter d’un gros avantage : le prêt à taux zéro (PTZ). Il emprunte ainsi 75 000 euros sans intérêts. La banque trouvée par son courtier y adosse en plus un prêt aidé complémentaire à hauteur de 14 000 euros. Soit plus de 60% du montant emprunté à taux zéro. Lui qui s’est vu proposer un taux nominal à 3,55% voit son taux moyen fondre pour atteindre… 0,97% !

    Résultat, plus de 53 000 euros d’économies sur le coût du crédit. Et en prime des frais de notaire offerts, comme c’est souvent le cas lors d’un achat en VEFA.

    Comme quoi, l’achat dans le neuf pour les jeunes acheteurs de la classe moyenne peut être un véritable levier. Voilà la preuve que ce n’est pas toujours le taux affiché qui fait la différence, mais le montage financier fait par le courtier.

    Ce qu’il faut surveiller ce mois-ci

    Livret A et LDDS en baisse

    Mauvaise nouvelle pour les épargnants adeptes du Livret A et du LDDS, leur taux passe de 2,4 % à 1,7 % au 1er août. Une chute marquée qui pourrait pousser certains à se reporter sur des placements plus rémunérateurs : PEA, assurance vie… et immobilier.

    Nouvelle hausse du prix de l’électricité

    +1,6 % ce mois-ci, après +10 % en février. Un signal de plus en faveur des logements bien notés énergétiquement, ou des rénovations ambitieuses. Bonne nouvelle si vous souhaitez acquérir un bien avec travaux : certaines banques les récompensent avec de meilleures conditions de crédit et des taux préférentiels.

    En résumé
    • Les taux augmentent légèrement : la baisse est en pause

    • Les banques attendent, les emprunteurs ne devraient pas

    • L’activité reste soutenue, même en été

    • Miser sur une baisse des taux de crédit immobilier ? Pas la bonne stratégie aujourd’hui