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Rénovation énergétique

MaPrimeRénov’ : pourquoi votre logement risque de ne plus être concerné

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Nelly
Rédigé le 5 septembre 2025
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Coup de froid sur MaPrimeRénov’. Le dispositif d’aide à la rénovation énergétique, déjà très scruté ces derniers mois, revient sur le devant de la scène… avec de mauvaises nouvelles. L’État serre la vis sur les subventions, et de nombreux logements risquent désormais de ne plus être éligibles. Serez-vous affecté par ces changements ? On fait le point.

Retour sur un coup de massue estival…

En juin dernier, le volet « rénovation d’ampleur » de MaPrimeRénov’ est suspendu : les dossiers en cours sont mis sur pause, et les nouveaux candidats doivent patienter. Réouverture prévue le 30 septembre… mais dans une version ultra-limitée. Seuls 13 000 dossiers supplémentaires pourront être acceptés pour toute la France d’ici la fin de l’année, alors même que l’Agence nationale de l'habitat (Anah) doit traiter un nombre élevé de demandes en attente. Autant dire qu’il faudra apprendre à être patient…
À noter
Pour rappel, MaPrimeRénov’ est une aide publique versée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) qui existe depuis 2020. Son but ? Financer des travaux améliorant la performance énergétique (isolation, chauffage, ventilation…), avec un montant modulé selon les revenus et le gain écologique obtenu. En ligne de mire : réduire les fameuses « passoires thermiques » et accompagner la transition énergétique.

Des conditions d’accès resserrées

Alors qui pourra profiter de la réouverture ? Pas grand monde, hélas. Seuls les ménages très modestes occupant des logements classés F ou G au DPE seront concernés — soit à peine 5 % du parc immobilier individuel. Le ministère du Logement laisse entendre qu’un élargissement aux ménages modestes pourrait suivre, mais rien n’est gravé dans le marbre. En clair, si vos revenus dépassent les plafonds, ou si votre maison n’est pas jugée « assez énergivore », vous risquez de passer à côté de l’aide..

Un champ d’application réduit

Et ce n’est pas tout. Le montant des travaux pris en charge par MaPrimeRénov’ est lui aussi revu à la baisse. Jusqu’à présent l’aide pouvait couvrir jusqu’à 70 000 € de travaux. Désormais, le plafond tombe à 40 000 € maximum. En pratique, cela veut dire que :

  • si vos travaux permettent de gagner 2 classes énergétiques (par exemple passer de G à E), vous ne serez aidé que sur 30 000 € de travaux,

  • et si vous atteignez 3 classes ou plus (par exemple passer de F à C), le plafond de l’aide passe à 40 000 €.

Cerise amère sur le gâteau : le petit bonus qui récompensait la sortie du statut de « passoire thermique » disparaît. Jusqu’ici, il permettait de financer 10 % de travaux en plus… Mais ça, c’était avant. Gloups.

Les petits travaux, toujours au menu

Bonne nouvelle tout de même : les gestes isolés restent soutenus ! Comme par exemple remplacer une chaudière, isoler un plancher ou un mur. Certes, ce n’est pas ça qui fera de votre maison un modèle de rénovation écologique, mais ces coups de pouce restent tout de même importants pour poursuivre la transition vers des logements plus économes en énergie.

Financement… à la carte !

Le message est on ne peut plus limpide : l’État limite sa participation aux rénovations d’ampleur. Pour les propriétaires, cela signifie qu’il faudra aller chercher des aides un peu partout : une part de MaPrimeRénov’ (si vous y avez droit), un ou plusieursCertificats d’Économies d’Énergie (CEE), un éco-prêt à taux zéro, et, selon les régions, des subventions locales.
À noter
L’éco-prêt à taux zéro peut aller jusqu’à 50 000 €, sans conditions de revenus, et il peut se combiner avec MaPrimeRénov’ pour alléger la facture.

Pour leur part, les CEE, aka les primes versées par les fournisseurs d’énergie pour encourager les travaux d’économies d’énergie, peuvent aussi donner un bon coup de pouce. Par exemple, si vous troquez votre vieille chaudière fioul contre une pompe à chaleur, une partie de la facture peut-être réglée grâce à eux.

En cette fin d’année, financer sa rénovation risque vite de tourner au casse-tête. Car même si plusieurs dispositifs existent, les démarches restent complexes et, même en cumulant les aides, la facture peut rester salée malgré le cumul des dispositifs.