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Ecologie et immobilier

Trump qualifie le réchauffement climatique “d’arnaque”… pendant que les Français, eux, songent à déménager

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Nelly
Rédigé le 3 octobre 2025
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Lors d’un récent (et fracassant) discours aux Nations unies, le Président américain est allé jusqu’à affirmer que le changement climatique est « la plus grande arnaque jamais menée contre le monde ». Une déclaration à rebours de toutes les études scientifiques… et d’un sentiment d’inquiétude grandissant. Pour preuve : selon un sondage de l’institut Odoxa, réalisé pour ICI et publié le 24 septembre, trois Français sur dix se disent prêts à déménager à cause des risques climatiques dans leur commune.

Les infos clés
  • 30 % des Français envisagent de déménager pour des raisons climatiques.

  • 9 Français sur 10 estiment déjà ressentir les effets du réchauffement dans leur quotidien.

  • Les jeunes (–35 ans) sont les plus enclins à bouger, bien plus que les seniors.

  • Le 23 septembre 2025, à l’ONU, Donald Trump a qualifié le réchauffement climatique de « plus grande arnaque jamais menée contre le monde ».

Les Français face à un climat qui change

Si tout le monde n’est pas (encore) en train de faire ses cartons et de prendre l’autoroute direction le nord de la France, l’inquiétude face au climat grimpe aussi vite qu’une le thermostat ! Le sondage Odoxa pour ICI dévoilé le 24 septembre révèle ainsi que 30 % des Français seraient prêts à déménager à cause de menaces climatiques (inondations, sécheresse, submersion, etc.). Ce chiffre s’inscrit dans un contexte où neuf Français sur dix affirment déjà ressentir les effets du dérèglement climatique dans leur quotidien, qu’il s’agisse de canicules à répétition, d’épisodes de sécheresse ou d’inondations de plus en plus fréquentes.

À l’image de Donald Trump, quelques climatosceptiques (8 % des sondés) estiment que le changement climatique n’est pas lié aux activités humaines. Autre chiffre alarmant : 35 % des Français pensent qu’il est déjà trop tard pour agir, soit cinq points de plus qu’il y a trois ans. C’est dire que cette préoccupation est prégnante dans nos vies !

La projection dans l’avenir est tout aussi parlante : plus d’un quart des Français envisagent de déménager dans les prochaines années vers une commune moins exposée aux risques naturels. Cette tendance est particulièrement marquée chez les habitants d’Île-de-France, de Paca, d’Occitanie ou encore d’Auvergne-Rhône-Alpes, régions plus exposées aux épisodes extrêmes. À l’inverse, les Bretons et Normands se sentent moins concernés… mais restent vigilants face aux tempêtes et aux risques de submersion.

Enfin, les jeunes générations apparaissent nettement plus mobiles et sensibles au sujet : 43 % des moins de 35 ans se disent prêts à bouger pour échapper aux risques climatiques, contre seulement 11 % des plus de 75 ans. En clair, ce sont surtout les actifs et les familles jeunes qui pourraient, demain, initier une forme de “migration climatique” au sein même du pays.

Déménagements préventifs et inquiétudes croissantes

Les motifs évoqués tournent majoritairement autour de la peur : peur des catastrophes naturelles, peur d’une “zone à risques”, ou simple volonté de ne pas se laisser surprendre. Certains envisagent ainsi un déménagement “préventif” plutôt que réactif.

Les profils identifiés par le sondage qui se posent des questions :

  • les habitants de zones littorales ou inondables ;

  • les citadins déjà lassés des conséquences du réchauffement (canicules à répétitions, sécheresse, épisodes météo extrêmes) ;
  • les plus jeunes ou les familles soucieuses de l’avenir de leurs enfants.

**Les principales craintes des Français **
  • 67 % redoutent les canicules (jusqu’à +10 points en Paca et Occitanie).

  • 50 % s’inquiètent des inondations (57 % en Hauts-de-France et en Paca).

  • 65 % des habitants de Paca redoutent les incendies (32 % au niveau national).

  • 36 % des Normands et 35 % des Bretons sont préoccupés par l’érosion côtière.

Source : sondage Odoxa pour ICI, publié le 24 septembre 2025.

Le “refuge écologique” : un nouveau critère pour s’installer

Pendant longtemps, le Sud de la France faisait rêver : soleil, mer et cigales (et pétanque à l’ombre des pins parasol, bien sûr). Mais avec les canicules à répétition, les sécheresses et les incendies vécus ces dernières années, ce choix n’a plus forcément la même saveur. Ainsi, des régions longtemps jugées « moins sexy » — la Bretagne, la Normandie ou même certaines zones en altitude — commencent à séduire les Gaulois. Pourquoi ? Parce qu’elles apparaissent plus “safe” face aux gros coups de chaud ou aux risques de submersion.

La check list avant de faire les cartons

Désormais, avant de signer pour une maison ou un appart’, il ne suffit plus de regarder la vue ou la taille du jardin. Pour que votre futur chez-vous tienne bon face au climat, voici quelques réflexes à avoir :

  • Vérifier les cartes de risques : sur le site Géorisques, vous saurez si le bien est exposé aux inondations, aux incendies, aux mouvements de terrain ou au recul du trait de côte.
  • Prendre en compte le microclimat local : certaines communes encaissent mieux les canicules ou les tempêtes que leurs voisines. Renseignez-vous sur les historiques météo et les épisodes extrêmes passés.

  • Privilégier des zones déjà résilientes : les centres-bourgs ou les villages anciens, souvent bâtis à l’abri des crues, résistent mieux que les lotissements récents en zones à risques.

  • Anticiper l’évolution du territoire : regardez si votre commune est concernée par des plans de prévention (PPR, PAPI…) ou par des projets d’adaptation au changement climatique.

  • Évaluer la disponibilité en eau : en zone sèche, le risque de restriction d’eau est réel. Les régions en altitude ou au nord peuvent être plus “sécurisantes” sur ce point.

À noter

Selon Géorisques, 5 millions d’habitants et 850 000 emplois sont exposés au risque de submersion marine.

Si Donald Trump s’époumone à nier le changement climatique à l'œuvre, les Français, eux, anticipent. Avant de s’installer, on ne se contente plus de rêver d’une belle vue : on pense aussi canicules, inondations et sécheresses. Bref, la maison idéale n’est pas seulement celle qui fait battre le cœur… c’est aussi celle qui tiendra debout face au climat de demain.