Environnement : peut-on abîmer la planète avec un crédit immobilier ?
L’immobilier sur le banc des accusés
Mais il n’y a pas que le logement qui pollue, le secteur du bâtiment lui-même y participe allègrement. Toujours selon les chiffres du ministère, il représente pas moins de 44 % de la consommation d’énergie, reléguant le secteur des transports bien loin avec ses 31,3 %. Chaque année, le secteur du bâtiment émet plus de 123 millions de tonnes de C02 dans l’atmosphère, faisant de lui l'un des acteurs clés dans la bataille contre le réchauffement climatique et pour la transition énergétique. Une facture plutôt salée dont se passerait bien la planète. Conscient de ces enjeux, le Gouvernement français s’est engagé sur le sujet depuis plusieurs années.
La loi de transition énergétique de 2015 a été une première étape, et plus récemment, de nouveaux objectifs ont été définis : réduire de 38 % la consommation d'énergie des bâtiments existants d'ici à 2030. Ce n’est pas tout, l'État s'est aussi fixé comme ambition d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. De quoi transformer tout le secteur.
D'une certaine façon, le crédit immobilier offre également la possibilité de générer un impact positif en finançant des travaux de rénovation énergétique, une option qui n'est pas aisément accessible pour un locataire.
Emprunter, un geste anti-écolo ?
C'est ici que la machine à pollution entre en action : lorsqu'elle finance les projets de ses clients. Quel est le lien ? En permettant à ses clients de financer des projets ayant un impact négatif sur la planète, la banque soutient des entreprises dont la richesse repose sur des activités polluantes.
En 2015, les banques françaises s'étaient engagées à respecter les principes de l'Accord de Paris. Cependant, depuis, elles ont alloué près de 350 milliards de dollars de financements aux énergies fossiles, comme l'indique le rapport "Banking on Climate Chaos 2022", publié par plusieurs ONG, dont Reclaim Finance. On a connu meilleurs élèves…
Alors, certaines banques françaises ont décidé de prendre le taureau par les cornes. C’est le cas de la Banque Postale, qui a pris une décision sans précédent en devenant la première au monde à annoncer son intention de cesser de financer les énergies fossiles d'ici à 2030. Malgré ces avancées, les efforts actuels restent insuffisants. Si les banques persistent dans cette direction, elles pourraient nous conduire vers un réchauffement de +4° C d'ici à 2100, bien loin de l'objectif de 1,5°C recommandé par les scientifiques.
Comment inverser la tendance ?
Bien loin de nous l'idée de vous plonger dans l'éco-anxiété , car cela ne mènerait pas bien loin ! On est plutôt axé sur la proposition de solutions concrètes. Même si le constat peut être déplaisant, il existe tout de même des mesures que nous pouvons prendre pour contribuer à l'amélioration de la situation. Comment ?
S'interroger sur sa banque
Toutes les banques ne contribuent pas de la même manière à la pollution. Alors, pour déterminer si votre banque fait partie des grands groupes ayant un impact significatif sur l'environnement, il faut vous poser les bonnes questions :
Questionnez l’origine des financements : Ses financements vont-ils vers des secteurs polluants ou des industries respectueuses de l'environnement ?
Éclaircissez ses engagements écologiques : A-t-elle des engagements en matière d'environnement ? Soutient-elle des projets écologiques et durables ?
Vérifiez ses offres d’investissements responsables : Propose-t-elle des produits d'investissement socialement responsables et respectueux de l'environnement ?
Regardez sa politique de transparence : La banque est-elle transparente sur ses activités et ses investissements ? Publie-t-elle des rapports sur son impact environnemental ?
Informez-vous sur son actualité : A-t-elle été impliquée dans des scandales environnementaux ou des pratiques contraires à la protection de l'environnement ?
Où trouver ces informations ? Commencez par consulter le site institutionnel de votre banque et les sections "Responsabilité sociale et environnementale" ainsi que les rapports annuels pour découvrir ses engagements. Cherchez aussi des analyses de tiers, les ONG (comme Oxfam) et autres médias dévoilent souvent des informations que les banques ne mettent pas en avant.
Il existe aussi des calculateurs d'empreinte carbone pour les banques. Mais attention, ils ne couvrent pas nécessairement toutes les banques, alors il se peut que la vôtre n'y figure pas.
Alors, éco-responsables, les "néo-banques" ?
D’abord, précisons qu'elles ne sont pas de véritables banques à proprement parler et c’est là toute la différence. On vous explique. Une banque est un établissement de crédit (c'est le nom de son entité juridique) soumis à des contraintes spécifiques.
Mais les "néo-banques" sont en réalité des agents prestataires de services de paiement. En bref, elles distribuent les services d'une autre banque, qui, dans la plupart des cas, ne fait pas vraiment dans l'éco-friendly. Attention, cela ne signifie pas que leurs engagements sont trompeurs.
Pretto s’engage
Chez Pretto, on est engagé pour la planète. Plutôt que de vous dresser une liste exhaustive de toutes nos initiatives écologiques, concentrons-nous sur ce que l’on sait faire de mieux : le crédit.
Parmi les critères mis en avant pour vous aider à sélectionner la meilleure offre de prêt pour vous, nous abordons l'impact environnemental de votre prêt. Pour chaque offre de crédit, vous pouvez évaluer l'impact environnemental de la banque avec laquelle vous envisagez de concrétiser le projet de votre vie. Le choix vous appartient ! La transparence est notre maître-mot, et nous ne laisserons aucune zone d'ombre
Vous avez un projet immobilier en tête et l'envie de le concrétiser sans compromettre l'avenir de notre planète ? Partagez-le avec nous.