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Actualités 2025

Offre d’achat : quand les acheteurs font machine arrière

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Ingrid Servaes
Rédigé le 24 juin 2025
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Et si l’achat immobilier était devenu un peu comme un panier sur un site de e-commerce : on remplit… et puis on abandonne ? Le marché immobilier français connaît actuellement une augmentation notable des rétractations d'acheteurs après la signature d'un compromis de vente. Vous vendez ? Voici comment éviter de rester sur le carreau… et transformer la promesse en vente réelle.

Des acheteurs qui se rétractent de plus en plus

Depuis quelques mois, les acheteurs ont le pied sur le frein… et parfois sur la marche arrière. De plus en plus nombreux sont ceux qui signent un compromis de vente, avant de se rétracter dans les dix jours légaux. Pourquoi ce revirement ? Parce que dans un marché encore incertain, entre taux qui grimpent, économies sous tension et contexte politique flou, il est difficile de se projeter sans douter. Résultat : certains préfèrent se retirer avant de s’engager. D’autant que l’offre immobilière s’est bien étoffée : on hésite, on compare, on temporise.

Côté vendeurs, une rétractation peut faire mal… « Nous avons eu une offre trois semaines après la mise en vente de notre maison, raconte Catherine. Il y a eu une petite négociation, mais légère, alors on a accepté. » Le compromis est signé rapidement, tout semble bien parti… jusqu’à ce que l’acheteur se rétracte au tout dernier jour du délai légal. « Ça a été un coup dur, un gros retour en arrière. Il fallait tout recommencer. »

La suite n’est pas plus simple : « il a fallu attendre l’automne pour qu’un acheteur nous fasse une nouvelle offre. Bien plus basse, car nous avons été contraints entre temps de diminuer le prix. Il a fallu assumer deux mensualités, car nous avons eu les clés de notre nouveau bien fin août ». Malgré tout, Catherine retient le positif : « Ce n’est pas ce qu’on avait imaginé, mais au final, on a pris le temps de déménager sereinement… et la maison a trouvé de nouveaux propriétaires adorables et ravis… ».

“L’acheteur bénéficie, quoi qu’il arrive, d’un droit de rétractation auquel le vendeur ne peut s’opposer. En revanche, du côté du vendeur, il est essentiel de vérifier si le désistement est justifié, notamment dans le délai légal.”.
Stéphanie Dujardin, Avocate à la Cour

10 jours pour changer d’avis

Bonne nouvelle pour les acheteurs stressés : vous avez 10 jours pour changer d’avis après la signature du compromis ou de la promesse de vente. Ce délai de rétractation, prévu par la loi Macron de 2015, vous permet d’annuler sans justification… et surtout sans frais.

Il suffit d’envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception, la date du cachet faisant foi. Si le 10ᵉ jour tombe un dimanche ou un jour férié, pas de panique : il est repoussé au jour ouvrable suivant. Si vous vous rétractez dans les temps, le vendeur doit vous rendre l’acompte (généralement entre 5 et 10% du prix de vente) dans les 21 jours.

Attention, passé ce délai, seule une condition suspensive, comme un refus de prêt, peut vous permettre de vous désengager.

Rétractation de l’acheteur : comment s’en prémunir ?

Pour éviter les déceptions, un bon réflexe : prendre le temps d’échanger avec vos acheteurs. Parlez de leur projet, de leur financement, de leur calendrier envisagé. Et si vous passez par une agence, assurez-vous qu’elle vérifie le sérieux des candidats.

Si vous recevez plusieurs offres au prix, pas de panique : la plupart des offres sont valables entre quelques jours et deux semaines. Profitez de ce délai pour comparer les profils ! Entre un acheteur avec une attestation de finançabilité et un autre dont le financement semble moins béton, rien ne vous empêche de choisir le plus rassurant.

Et surtout, lisez bien les conditions suspensives de l’offre : achat soumis à la vente d’un autre bien, obtention d’un prêt, date d’entrée dans les lieux, autorisation d’urbanisme… Tous ces éléments peuvent peser dans la balance.

Générez votre offre d’achat personnalisée !

Claire et rassurante, elle présente les infos clés attendues par le vendeur.

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Et côté vendeur ?
Vous avez fait une proposition pour la maison de vos rêves ? Zéro stress : une fois l’offre acceptée, le vendeur ne peut pas revenir dessus. Dès lors que le vendeur a accepté votre offre d'achat, il doit arrêter les visites et il ne peut pas se rétracter.

Le vendeur est engagé, sauf en cas de clause suspensive : il ne peut plus se rétracter sans risquer des sanctions.

En bref : vendre un bien aujourd’hui demande autant de vigilance que de patience. Entre acheteurs frileux et délais de rétractation, mieux vaut bien cerner les profils avant de dire oui. Un bon échange, un financement solide, et une offre claire : c’est encore la meilleure recette pour éviter de voir la vente filer entre vos doigts.

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