1. Accueil
  2. Marché immobilier
  3. Marché immobilier 2025
  4. 2026 : l'année idéale pour devenir propriétaire ?
  1. Accueil
  2. Marché immobilier
  3. Marché immobilier 2025
  4. 2026 : l'année idéale pour devenir propriétaire ?
Marché immobilier 2025

2026 : l'année idéale pour devenir propriétaire ?

/v1612962360/logo/Favicon.svg
Ingrid Servaes
Rédigé le 2 décembre 2025
v1764668807/website/highlight/2026-annee-proprietaire.png

Après une année de léger yo-yo, le crédit immobilier commence enfin à souffler. Les taux se stabilisent, les banques retrouvent un appétit commercial et la rentabilité de l’achat s’améliore nettement. Sur le papier, 2026 s’annonce favorable pour les acheteurs. Mais entre prudence budgétaire et sélectivité bancaire, est-ce vraiment le bon moment pour se lancer ?

Infos clés
  • Les taux se sont stabilisés en fin 2025 autour de 3,25% sur 20 ans (selon la grille Pretto), après les fortes hausses de 2023 et 2024.

  • Les conditions d’emprunt sont plus favorables qu’en 2023-2024. Les banques sont plus offensives et la concurrence entre les établissements est en hausse.

  • La rentabilisation de l’achat est raccourcie à 6 ans et 9 mois (selon MeilleursAgents).

  • 2026 pourrait signer le retour progressif d’un marché plus favorable pour les acheteurs.

Taux immobiliers : la stabilisation se confirme

Début décembre, les barèmes communiqués par les banques montrent une quasi-immobilité par rapport à novembre, avec des taux quasi inchangés : autour de 3,25% sur 20 ans. Les variations restent très faibles selon les profils et les établissements, confirmant une phase de stabilisation après les montagnes russes de 2023 et 2024. Pour les emprunteurs, cette accalmie change tout : le marché devient plus lisible, plus prévisible, donc moins anxiogène.

Pourquoi cette période de stabilité ? D’abord parce que les marges de refinancement des banques sont désormais très serrées : les taux qu’elles affichent sont proches du coût réel de l’argent sur les marchés (l’Euribor, Euro Interbank Offered Rate, le taux moyen auquel les grandes banques de la zone euro se prêtent de l’argent est à environ 2,2%). Autrement dit, elles n’ont plus beaucoup de latitude pour jouer sur leurs barèmes, ce qui contribue mécaniquement à cette stabilité. Autre facteur clé : la BCE, Banque Centrale Européenne, conserve une position neutre, sans modification de ses taux directeurs depuis mars 2025.

Le marché obligataire joue également un rôle stabilisateur : l’OAT 10 ans (obligations assimilables du Trésor, le taux auquel l’État français emprunte sur 10 ans et qui sert de boussole aux taux immobiliers) s’est stabilisé autour de 3,44 %. Un niveau étonnamment constant malgré les incertitudes économiques et géopolitiques, signe que le marché a absorbé une grande partie des chocs récents.

Dans ce contexte, la concurrence bancaire se réactive. Les établissements cherchent à attirer de nouveaux clients, avec parfois des stratégies très offensives.

Malgré un coût de refinancement élevé, certaines banques continuent de privilégier une logique de conquête. Le crédit redevient un outil commercial, même dans un contexte technique contraint
Pierre Chapon, co-fondateur & CEO Pretto

Achat immobilier : vers un nouvel élan en 2026 ?

Les projections pour 2026 restent difficiles à établir, car les taux immobiliers dépendent d’un ensemble de paramètres économiques encore mouvants. Malgré cette équation à plusieurs inconnues, un scénario se détache : il ne faut ni s’attendre à un effondrement spectaculaire des taux, ni à une envolée soudaine.

Les prévisions les plus réalistes évoquent une stabilisation entre 3 % et 3,5 % sur 20 ans, avec des écarts très modestes d’un établissement à l’autre ou selon le profil des emprunteurs. Côté prix également, le marché tend aujourd’hui vers une stabilisation : une progression modérée comprise entre +2 % et +3 % en 2026 (MeilleursAgents).

Signal fort pour les ménages hésitants : grâce à ces paramètres plus favorables, la rentabilité d’un achat immobilier s’améliore nettement. Alors qu’il fallait en moyenne 11 ans et 8 mois en 2023 pour qu’un achat devienne plus intéressant que la location, ce délai tombe désormais à 6 ans et 9 mois selon MeilleursAgents.

Des perspectives encourageantes… mais nuancées

Si chez Pretto, nous faisons une lecture plutôt optimiste du marché actuel, tout le monde ne partage pas cet élan. Certains observateurs adoptent une position plus prudente et anticipent un possible ralentissement, alimenté par les incertitudes économiques et un contexte budgétaire qui reste fragile.

À cela s’ajoute un autre point de vigilance : quelques indicateurs laissent penser que les taux pourraient se resserrer légèrement en début d’année prochaine, surtout si la politique monétaire reste restrictive, si l’inflation repart ou si les finances publiques se tendent davantage. Même dans cette configuration, les niveaux resteraient toutefois bien plus accessibles qu’en 2023, lorsque les taux moyens avaient franchi la barre des 4 %.

Acheteurs : pourquoi 2026 peut jouer en votre faveur

Pour les ménages qui ont un projet bien défini et un budget solide, 2026 offre un terrain beaucoup plus favorable qu’il y a deux ans. Malgré les incertitudes sur l’évolution des taux, plusieurs signaux vont clairement dans le sens des futurs acheteurs.

D’abord, le marché du crédit est plus stable. Entre 2023 et 2024, les taux changeaient presque chaque mois, compliquant les simulations et rendant tout arbitrage incertain. Aujourd’hui, les emprunteurs disposent d’une base plus lisible pour construire leur plan de financement. Qui plus est, le marché valorise à nouveau les projets bien ficelés : apport stable, situation professionnelle sécurisée, gestion financière cohérente. Pour ces ménages, l’horizon d’achat s’éclaircit.

Exemple

Claire et Mathieu, 34 et 36 ans, louent depuis plusieurs années. À l’été 2023, ils voulaient devenir propriétaires mais avaient mis leur projet d’achat en pause. Avec un taux moyen à 4,25 % sur 20 ans (source Pretto), leur budget ne leur permettait pas d’acheter suffisamment d’espace.. En remboursant 1 575€ par mois à la banque, ils pouvaient emprunter 254 346 € (hors apport et hors assurance). Soit un coût total du crédit de 134 843 €.

Fin 2025, ils relancent leur projet. Leurs revenus n’ont pas changé, mais les taux, oui : ils peuvent désormais emprunter à 3,26 % sur 20 ans, et peuvent emprunter 277 434 €, soit 9% de plus., Ce qui redonne de l’air à leur budget et rend leur projet, gelé pendant deux ans, enfin réalisable. Et surtout, le coût total du crédit leur coûte 34 320€ de moins.

Bref, après deux années compliquées, le marché du crédit affiche de nouveaux signes d’accalmie. Les taux se stabilisent, la concurrence bancaire reprend, la rentabilité de l’achat progresse et les projets solides trouvent à nouveau leur place. 2026 ne sera pas une année magique, mais elle pourrait bien être celle du retour à la confiance.

Questions fréquentes sur l'achat immobilier en 2026

Est-ce plus rentable d'acheter ou de louer en 2026 ?

Selon les données de MeilleursAgents, l'achat redevient rentable en 6 ans 9 mois en 2025. Si vous comptez rester au moins 7 ans dans votre bien, acheter redevient pertinent.

Les prix immobiliers vont-ils augmenter en 2026 ?

Une hausse modérée de +2% à +3% est attendue, selon MeilleursAgents.

Quel apport prévoir pour emprunter en 2026 ?

Idéalement 10% minimum du prix que vous souhaitez acheter. Avec un apport de 15%, vos chances d’obtenir un taux plus avantageux et de meilleures conditions s’améliorent encore.