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Marché immobilier 2025

Marché immobilier : que retenir de 2025… et que prévoir pour 2026 ?

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Ingrid Servaes
Rédigé le 23 décembre 2025
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Alors que 2025 promettait un marché immobilier plus clément, la suite de l’année nous a toutefois rappelé que son équilibre reste fragile. Même si les transactions sont reparties à la hausse (+8,2 %) et que les prix ont légèrement progressé (+0,8%), le marché n’a pas retrouvé l’élan d’avant-crise. Alors que peut-on attendre de 2026 ? Hausse modérée des prix estimée entre 2 et 3%, stabilité des taux autour de 3,25 à 3,5%, banques plus offensives. Décryptage des grandes tendances à venir.

Infos clés
  • Stabilisation des taux en fin d’année 2025 autour de 3,15 % à 3,35 %, selon les grilles Pretto.
  • Reprise modérée du marché en 2025, avec environ 925 000 transactions, soit +8,2 % sur un an (Se Loger - Meilleurs Agents).
  • Reprise modérée des prix en 2025 : +0,8 % au niveau national selon l’Indice des Prix de l'Immobilier (IPI).
  • Pour 2026, le scénario privilégié est celui de la stabilisation des taux autour de 3,25 % à 3,5 % sur 20 ans.
  • Les prix devraient augmenter de 2 à 3% en 2026 (MeilleursAgents).

2025 : une année pleine d’élan… et de secousses

Sur le papier, 2025 démarrait plutôt bien. Après les montagnes russes de 2023 et 2024, les taux ont amorcé une baisse dès janvier, qui s’est prolongée sur tout le premier semestre. Les candidats à l’achat ont enfin retrouvé un peu d’air, et la capacité d’emprunt des ménages s’est améliorée.
En toile de fond, la politique monétaire a joué un rôle clé. La BCE a poursuivi la baisse de ses taux directeurs en début d’année, améliorant progressivement les conditions de crédit. Lorsqu’elle a ensuite marqué une pause, le marché est entré dans une phase plus calme, propice à la stabilisation. Un nouveau tempo s’est alors installé en fin d’année. Selon les grilles Pretto, les taux se situent aujourd’hui en moyenne entre 3,15 % et 3,35 %, selon la durée d’emprunt.
Des banques plus offensives en fin d’année

Ce qui a clairement marqué la fin de 2025, c’est le retour de l’appétit bancaire. Certaines banques ont clairement décidé de reprendre des parts de marché. Le CCF, par exemple, a déployé une politique très offensive, ciblant en priorité les emprunteurs dont les revenus se situent entre 40 000 et 80 000 € nets annuels. D’autres établissements affichent déjà des objectifs de production ambitieux pour 2026. Et lorsque les banques se disputent les dossiers, la concurrence joue mécaniquement en faveur des emprunteurs.

Cette phase de stabilisation ne s’est toutefois pas déroulée dans un environnement totalement apaisé. Plusieurs éléments ont continué (et continuent encore) de peser sur le marché, sans pour autant le bloquer : - les incertitudes liées à la politique économique américaine, - la poursuite du conflit Russie–Ukraine, - l’instabilité au Moyen-Orient, - et, côté français, un contexte politique marqué par des remaniements et des tensions budgétaires.

La situation budgétaire de l’État français a également influencé les taux des OAT à 10 ans (Obligation Assimilable du Trésor, souvent utilisés comme référence des taux d’intérêt à long terme que paie France à ses créanciers) et donc le coût de financement des banques. Malgré cela, les ménages ont continué d’emprunter autour de 3 %, tandis que l’État se finançait à un taux plus élevé. Le crédit immobilier est ainsi resté relativement résilient.

Côté prix de l’immobilier, après une phase de stabilisation, une légère progression s’est dessinée, avec une très légère hausse de +0,8 % au niveau national selon l’Indice des Prix de l’Immobilier (IPI).

Chez Pretto, le bilan se fait aussi… en jouant
Chez Pretto, on aime aborder les sujets autrement. Pour faire le bilan de 2025, on a donc réuni plusieurs experts autour de notre jeu Achat Perché.

2026 : stabilité en vue, sous conditions

Anticiper 2026 reste un exercice délicat. Une chose paraît toutefois assez claire, la flambée des taux est derrière nous, sauf événement majeur.

Chez Pretto, le scénario privilégié repose sur une stabilisation progressive, avec des taux moyens attendus autour de 3,25 % à 3,5 % sur 20 ans. Le marché reste néanmoins sensible à plusieurs paramètres :

  • l’instabilité politique,
  • une dette publique élevée,
  • les tensions internationales,
  • et les échéances électorales, avec les municipales de 2026 en ligne de mire.

Ces éléments peuvent provoquer des micro-secousses, sans remettre en cause la tendance de fond. Côté prix, les projections évoquent une hausse modérée, comprise entre +2 % et +3 % en 2026 (MeilleursAgents). Cela vient rappeler qu’attendre n’est pas toujours synonyme d’économies…

La vraie différence avec 2023–2024, c’est la lisibilité du marché. Là où les taux fluctuaient presque chaque mois il y a deux ans, les emprunteurs disposent aujourd’hui d’une base plus stable pour construire leur projet d’achat. Les banques affichent une volonté claire de financer, et les conditions d’emprunt sont nettement plus favorables. Pour les ménages au projet bien défini et au budget solide, 2026 apparaît clairement plus confortable.

Bon à savoir
40 % des Français envisagent un projet immobilierdans les deux prochaines années, dont 24 % un achat (étude Capifrance, décembre 2025).
Et les réformes ?
Réforme du Diagnostic de performance énergétique (DPE), ajustement des plafonds du Prêt à Taux Zéro (PTZ), réflexion autour du statut de bailleur privé… Ces mesures poussées par le Gouvernement peuvent faciliter l’accès à la propriété, remettre certains logements sur le marché locatif ou encore encourager des rénovations.
C’est un pas dans la bonne direction. Mais lorsqu’on regarde chaque dispositif en détail, leurs limites apparaissent rapidement. Elles soulagent certaines tensions, sans régler l’ensemble des déséquilibres du marché et la crise du logement.

En 2025, le crédit immobilier a retrouvé un peu d’air. Les taux se sont stabilisés, les banques sont redevenues plus offensives et la visibilité s’est améliorée. L’avenir reste par nature incertain, et 2026 ne sera pas un long fleuve tranquille. Mais pour les acheteurs, le contexte est nettement plus favorable qu’il ne l’était il y a deux ans, à condition de bien anticiper.

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Questions fréquentes sur l’année 2026

Faut-il attendre 2026 pour acheter ?

Les taux se sont déjà stabilisés fin 2025 autour de 3,15 % à 3,35 % selon les grilles Pretto, et le scénario privilégié pour 2026 reste celui d’une stabilité relative. En parallèle, les prix ont recommencé à progresser en 2025 (+0,8% selon l’Indice des Prix de l’Immobilier) et une hausse modérée est anticipée en 2026. Attendre peut donc aussi signifier acheter plus cher.

Les banques seront-elles plus exigeantes sur les profils d’emprunteurs en 2026 ?

Dans le contexte actuel, les banques ne durcissent pas massivement leurs exigences, mais elles continuent de valoriser les profils les plus solides : stabilité de la situation professionnelle et financière, apport personnel d’au moins 10 % du prix du bien, épargne conséquente…

Acheteurs et vendeurs sont-ils à nouveau alignés sur les prix ?

Après plusieurs années de décalage, le marché s’est réajusté en 2025, avec des vendeurs plus enclins à négocier. Selon le baromètre LPI–iAD d’août 2025, les marges de négociation atteignent 9 % dans l’ancien, un niveau inédit depuis plus de dix ans.