Paris vs Province : des tendances d'achat immobilier bien différentes


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Paris vs la province : deux salles, deux ambiances. Surtout quand on parle d’immobilier, où les différences sont, naturellement, frappantes. Entre le rythme effréné de la capitale et la tranquillité des régions, les acheteurs n’ont pas les mêmes attentes, ni les mêmes priorités. Chaque marché a ses propres codes, si bien que l'on a eu envie de plonger au cœur de ces deux univers pour comprendre comment ils se distinguent. Tour d'horizon.
Paris vs Province : quel est le profil des acheteurs ?
À Paris, ce sont majoritairement des profils de cadres supérieurs et des professions libérales qui achètent, selon une étude de la fédération nationale de l'immobilier (FNAIM) réalisée en 2024. Ces acheteurs sont en quête d'appartements dans les quartiers centraux de la capitale. Alors que sur le reste du territoire français, on retrouve plutôt des familles ou des jeunes couples, en quête d'un cadre de vie plus paisible.
Et les jeunes actifs ? Ils sont plutôt concentré à Paris et représentent même 25% des acheteurs parisiens selon les données de l'Observatoire du crédit logement. Pour eux, ce sont plutôt des petites surfaces ou studios qui les intéressent, en plus de la proximité des transports publics. En province, les jeunes actifs ne représentent que 10% des acheteurs d'après une étude de Bureau Vallée datant de 2024.
Quant aux investisseurs, qui sont 20% à acheter dans la ville lumière, ils sont tout aussi présents dans le reste de la France selon une analyse de la FNAIM en 2023. Preuve qu'il n'y a pas que Paris qui offre des rendements intéressants pour ceux qui investissent dans la pierre.
Paris vs province : quel type de bien recherché ?
Sans grande surprise, hors de Paris, ce sont surtout les maisons qui séduisent les acquéreurs, tandis que dans la capitale, ce sont les appartements qui sont les plus prisés. Côté marché, au 1er trimestre 2025, les ventes en Île-de-France ont bondi de 15 % par rapport à l’année précédente, selon les notaires du Grand Paris.
Plus largement, sur l’ensemble du territoire français, le volume des transactions de logements anciens a lui aussi enregistré une augmentation de 15 % au premier trimestre 2025 par rapport à la même période en 2024.
Côté usage, l’Insee précise que 82 % des logements en France sont destinés à l’occupation principale, tandis que les résidences secondaires ne représentent qu’environ 10 % du parc, ciblant majoritairement des profils plus aisés dans les zones touristiques.
Des Parisiens de plus en plus attirés par la vie en région
Depuis quelques années maintenant, de plus en plus de Parisiens font le choix de quitter la capitale pour poser leurs valises dans d'autres régions. Mais où vont-ils exactement ?
Selon l’Insee, ils privilégient des zones qui permettent de trouver un équilibre entre qualité de vie, services et accessibilité rapide jusqu'à Paris comme Lille, Lyon, Bordeaux, Rennes et Dijon. D'autres villes moyennes ont aussi le vent en poupe, grâce à leur accessibilité en train (Le Mans, Compiègne, Sens, Vendôme).
Cette migration est non sans impact sur certaines régions. Par exemple, en 2025, l’Île-de-France est la principale région d’origine des nouveaux arrivants en Normandie. Elle représente à elle seule 40 % des migrations résidentielles de 15 ans en provenance de la région parisienne, selon l’Insee. Pourtant, même si un bon nombre de Parisiens cherchent à quitter la région, nombreux sont les Français à venir s'installer en Ile-de-France en quête d’opportunités professionnelles ou académiques.