MaPrimeRénov’ : ce qui bouge en 2024
Qui dit nouvelle année dit forcément nouvelles résolutions… Vous n’avez pas entrepris quelques travaux de rénovation par hasard ? Si c’est le cas, il se pourrait bien que ces quelques lignes vous concernent. MaPrimeRénov’, ça vous dit quelque chose ? Chez Pretto, on reste en alerte sur les nouvelles directives du Gouvernement à ce sujet depuis quelques semaines et on peut désormais vous en dire un peu plus. Au programme, une incitation à faire des travaux de plus grande envergure pour améliorer drastiquement les performances énergétiques.
Rappel : Qu’est-ce que MaPrimeRénov’ ?
Depuis son lancement, cette aide a évolué chaque année. Ainsi, elle est devenue accessible à tous les propriétaires en 2021 et plus seulement aux ménages dont les revenus sont très modestes. Les plafonds de travaux finançables ont également été augmentés en 2023.
Et en 2024, elle continue de bouger pour permettre d’aider les Français à boucher les trous des 7,2 millions de passoires énergétiques pour en faire de véritables cocons !
Globalement, qu’est-ce qui change avec MaPrimeRénov’ en 2024 ?
En somme, le but de cette "nouvelle" MaPrimeRénov’ sera de boucher un maximum de trous d’air de votre passoire énergétique en réalisant deux installations minimum en isolation et une en ventilation pour un logement plus sain.
Exemple : Les combles d’Evelyne et Jean-Marie doivent être isolés, c’est une certitude ! Mais pour bénéficier de cette aide, ces propriétaires d’un pavillon construit en 1990 devront ajouter un autre poste dans leur processus de rénovation énergétique. Ils hésitent encore entre la pose d’un poêle à granulés, d’un poêle à bois ou encore d’une pompe à chaleur. Cependant, ils savent d’ores et déjà qu’une VMC permettant de renouveler l’air intérieur vicié doit être également installée.
Mars 2024 : les ministères de la Transition écologique et du Logement revoient leur copie sous l’influence des professionnels du bâtiment !
Après avoir communiqué sur la mise en place de mesures d’ampleur pour 2024 notamment à travers davantage de moyens et l’encouragement à la réalisation de rénovations globales, ils reculent. Le budget de MaPrimRénov’ passe ainsi de 600 millions à 1,6 milliard et le soutien des rénovations lourdes est reporté à 2025. La multiplication des travaux de rénovation énergétique n’est plus encouragée et les travaux monogestes, auparavant mis de côté, font un retour remarqué. De plus, bénéficier de MaPrimRénov’ n’implique plus systématiquement le changement du mode de chauffage comme initialement prévu.
70 000 € maximum de travaux pris en charge
Petit plus pour les ménages aux revenus modestes et très modestes qui pourront bénéficier d’une avance de 70% du montant de leur prime avant le début de leurs travaux.
Mais encore ?
MaPrimeRénov’ 2024 met aussi l’accent sur le remplacement des chaudières à fioul ou à gaz par des pompes à chaleur air-eau, des pompes géothermiques ou par un raccordement à un réseau de chaleur urbain. Le montant de cette aide passe ainsi de 1 000 à 2 000 € en fonction des revenus.
La copro n’est pas mise de côté !
Ces modifications apportées à MaPrimeRénov’ s’inscrivent dans le cadre de la loi de finances 2024. Et d’autres dispositifs impactant l’immobilier sont concernés. C’est le cas du dispositif Pinel, dont la fin est bien confirmée pour le 31 décembre 2024. Mais aussi le PTZ élargi et un nouvel abattement fiscal sur la plus-value de la vente de terrain à bâtir. Pour information, le dispositif du PTZ a été prolongé jusqu’en 2027. La barème du PTZ voit également la création d'une quatrième tranche de revenus éligible au dispositif (entre 37 000 et 49 000 euros). L'objectif : élargir l'accès au PTZ à 6 millions de Français supplémentaires.