Vendre pour louer : le virage inattendu de plus en plus de propriétaires
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72% des locataires Français voient la propriété comme un objectif prioritaire ou important (Etude Altarea - Janvier 2025). Pourtant, aujourd’hui, certains font le chemin inverse. Par choix, stratégie ou confort, de plus en plus de propriétaires revendent leur bien pour redevenir… locataires. Un changement de cap qui bouscule nos certitudes sur l’immobilier. Mais que cache cette tendance ?
Vendre pour louer : et si c’était une bonne idée ?
Vous pensiez que devenir propriétaire, c’était pour la vie ? Erreur. Aujourd’hui, certains propriétaires préfèrent revendre leur logement pour en louer un autre. Au-delà des crises familiales ou des difficultés financières, des raisons plus prosaïques poussent ces anciens propriétaires à redevenir locataires.
Car être propriétaire implique généralement de payer la taxe foncière, des éventuelles charges de copropriété, l’entretien du logement, les mensualités d’un crédit immobilier et une assurance habitation généralement plus onéreuse. Au total, cela peut représenter plusieurs milliers d’euros par an que certains aimeraient économiser !
L’optimisation fiscale est l’une des raisons du choix de vendre pour louer. En effet, lorsque vous vendez votre résidence principale, vous êtes entièrement exempté de l'impôt sur la plus-value, à condition qu'il s'agisse de votre logement habituel et réellement occupé.
Qui sont ces anciens proprios devenus locataires ?
Le phénomène touche des profils très variés. On trouve d’abord les familles recomposées ou les personnes récemment divorcées, qui recherchent la flexibilité qu’offre la location, mais aussi ceux qui, à la suite d’une mutation professionnelle, souhaitent s’assurer qu’ils se plaisent réellement dans leur nouvel environnement et rester libres de changer facilement de logement.
En somme, ces locataires d’un nouveau genre ont un souhait commun et simple : retrouver de la liberté financière, géographique ou personnelle.
“Je pense racheter un appartement un jour, mais je prends mon temps car je souhaite trouver quelque chose qui me plaît, et qui ne m'oblige pas à me priver de loisirs à côté. (...) Si je trouvais un loyer moins onéreux, je resterais même peut-être locataire, car dans quelques années, mes enfants auront besoin de louer un appartement pour leurs études, et il faudra que je puisse le financer. L'argent que j'ai obtenu en vendant ma maison pourra y contribuer. Elle était peu chère à l'époque où nous l'avions achetée, j'ai donc fait une plus-value", explique Marie (le prénom a été changé), 41 ans, ancienne propriétaire, séparée de son mari et locataire d'un appartement de 100 m2, au micro de Francetv info.
Louer : est-ce vraiment un bon calcul ?
Nelly, habitante du Bordelais, a envisagé avec son conjoint de redevenir locataire lors d’un projet de déménagement dans la région de Tours. « Louer nous aurait permis de prendre le temps de trouver le lieu de vie idéal, sans la pression immédiate d’un crédit. Mais ce choix aurait surtout été une solution par défaut : il évitait la contrainte financière, mais impliquait aussi à terme un double déracinement pour nos enfants, ce qui n’était pas propice. »
Sans oublier que la location peut entraîner une instabilité à long terme. Le propriétaire peut décider de vendre le bien ou de ne pas renouveler le bail, obligeant ainsi le locataire à déménager. C’est sans compter que le montant du loyer peut augmenter au fil du temps, ce qui peut représenter une charge financière supplémentaire, surtout si les revenus du locataire n'évoluent pas en conséquence.
Pour aller plus loin : Accéder à la propriété : un véritable enjeu de bien-être ?Redevenir locataire après avoir été proprio, ce n’est ni un échec ni une victoire : juste un choix de vie. Il n’existe pas de bon ou de mauvais choix, seulement celui qui correspond à vos besoins du moment.
