1. Accueil
  2. Taux de crédit immobilier
  3. Historique des taux immobiliers
  4. Taux : pourquoi ils ne baissent plus alors que le marché repart ?
  1. Accueil
  2. Taux de crédit immobilier
  3. Historique des taux immobiliers
  4. Taux : pourquoi ils ne baissent plus alors que le marché repart ?

Haut les coeurs : le marché immobilier français reprend des couleurs ! Selon la Banque de France, la production de crédits a presque doublé entre février et avril, passant de 6,9 à 12,6 milliards d’euros. De quoi redonner le sourire aux professionnels du secteur… mais pas encore aux emprunteurs. Car les taux, eux, ne suivent pas et stagnent autour de 3 %. Pourquoi ce décalage ? On vous explique.

Une reprise réelle… mais encore fragile

Le marché redémarre, certes, mais sur des bases encore un poil fragiles. Après avoir culminé à plus de 4,5 % fin 2023, les taux de crédit sont (enfin) redescendus à 3 % début 2025, et y restent depuis. Une baisse qui fait du bien, mais qui semble marquer un point d’équilibre. Car en coulisses, les banques restent sur leurs gardes : l’inflation ralentit, mais n’a pas totalement disparu. Alors les établissements financiers prêtent de nouveau, mais avec précaution.

Concrètement, pourquoi les taux ne baissent-ils plus ?

C’est simple, les banques veulent rester à flot. Et pour ça, elles doivent composer avec plusieurs contraintes. D’abord, le coût de l’argent reste élevé. Même si la Banque Centrale Européenne a récemment abaissé ses taux directeurs à 2 % (taux auquel elle prête de l’argent aux banques), ce niveau reste bien supérieur à ceux des années 2015–2021, où l’argent ne coûtait presque rien. Ensuite, les banques doivent intégrer une prime de risque, liée aux incertitudes économiques et géopolitiques (notamment les décisions fracassantes de Donald Trump sur les droits de douane). Enfin, elles sont limitées par le taux d’usure, le taux maximum auquel une banque a le droit de prêter.

Bref, plutôt que de baisser leurs taux, elles proposent des offres, et misent sur des dossiers bien sélectionnés plutôt que sur une guerre des taux.

Des baisses ciblées… pour des profils très précis

Il reste toutefois quelques marges de manœuvre. Certaines banques consentent à accorder des taux un peu plus bas — sous les 3 % — à des profils triés sur le volet. En priorité : les primo-accédants, qui bénéficient d’aides comme le Prêt à Taux Zéro, les projets verts (pour celles et ceux qui achètent des biens immobiliers bien notés au diagnostic de performance énergétique (DPE), ou avec rénovation énergétique à la clé), et surtout, les profils avec de bons revenus. Pour les autres emprunteurs, le taux moyen tourne en juillet 2025 autour de 2,90 à 3,11%, selon la durée, le profil et la qualité du dossier.

3 % : le nouveau plancher ?

Aujourd’hui, décrocher un prêt autour de 3 %, c’est en quelque sorte avoir décroché la queue du Mickey. Selon la Banque de France, le taux moyen était de 3,13 % en mai 2025 toute durée confondue, et les banques ne peuvent pas descendre beaucoup plus bas sans rogner sur leurs marges. Le cadre est donc serré : entre les règles qui encadrent les taux qu’elles peuvent appliquer et le coût auquel elles empruntent l’argent qu’elles prêtent, elles n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre.

Même si la Banque Centrale Européenne commence à baisser un peu la pression, les taux à 1,5 ou 2 % qu’on a connus avant la crise, ce n’est pas pour tout de suite. À moins d’un gros coup de théâtre économique, il ne faut pas s’attendre à ce que les taux dégringolent à nouveau. Bref, les 3 % actuels sont devenus le nouveau “normal”.

Pour les emprunteurs : jouer finement la carte du dossier

Alors, que faire quand on veut emprunter dans ce contexte ? Pas question d’attendre une hypothétique baisse des taux : il faut agir avec stratégie. Soigner son apport (au moins 10 à 20 %), viser un logement bien noté au DPE (ou prévoir des travaux), choisir une durée adaptée (20 ou 25 ans), ou encore passer par un courtier pour mieux négocier votre taux et les frais annexes pour alléger l’enveloppe globale !

Le crédit immobilier en 2025, c’est un peu comme une partie de mikado : chaque mouvement doit être réfléchi. Les taux ne baissent plus, certes, mais ils ne grimpent plus non plus. À vous de tirer le bon bâton — avec méthode, bon sens, et un bon accompagnement !

NewsList linksNumber="3" tag="taux" title="Nos derniers contenus sur l'actualité des taux immobiliers"/>

Sur le même sujet