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Aménagement maison

Amandine Bonhomme, experte en écologie intérieure

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Alexandra
Mis à jour le 19 juillet 2024
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Le domaine de l’habitat est tellement vaste que l’on y retrouve des activités répandues et d’autres, bien moins réputées (vous connaissez un habitologue ou un agent d'état des lieux, vous ?). Eh bien justement, nous avons souhaité mettre en lumière des professionnels qui parlent d’immobilier, d'habitat ou de décoration autrement. Ce portrait est le premier d’une jolie série !

Amandine Bonhomme est de celles qui exercent un métier de niche, une de ces pratiques peu connues vers laquelle on ne se dirige pas par hasard. Nous l’avons rencontrée, s’en est suivie une longue discussion sur son parcours, mais surtout sur sa profession de Designer d’intérieur en transformation responsable©, un métier qui l’anime profondément. Et qui l’équilibre.

Un chemin tout tracé ? Pas vraiment…

Amandine Bonhomme a ce petit quelque chose qui fait que, même si l’on se situe aux antipodes de son approche, elle ne nous laisse pas insensible. Elle raconte son cheminement avec une telle passion qu’on lui demanderait presque de venir prendre la température de notre intérieur pour mieux l’habiter et le transformer en un véritable coup de cœur. "Avant, j’étais cheffe de bord dans les trains, rien à voir ! J’ai eu une opportunité après un poste saisonnier. Je venais de passer mon DUT Communication des Entreprises dans lequel je ne me suis pas retrouvée."
Plus qu’un besoin de reconversion, elle doit changer de cap. Son déclic ? "Un burn-out. Le métier que j’exerçais ne me permettait pas d’être pleinement moi-même, je me posais beaucoup de questions sur ma personne et la direction que j’avais envie de prendre." Et pour Amandine, pas de reconversion sans changer de voie, pas de nouvelle voie sans parfaitement coller à ce qu’elle est. Elle plonge dans l’univers du design d’intérieur après avoir soigné son burn-out, guéri de ses problèmes de santé et chouchouté son moral.
S’ajoute à cela une inspiration un peu inattendue grâce au métier de son conjoint, menuisier. Amandine se remet à dessiner - beaucoup de croquis d’aménagement - et à sonder les lieux de vie de son entourage en imaginant une façon différente de les aménager. "Je pensais aussi me spécialiser dans le bien-être. Je connaissais le feng-shui, mais je savais pertinemment qu’il existait d’autres pratiques."

Le design d’intérieur permet une multitude de spécialisations, Amandine Bonhomme prend le virage du "bien-être dans les lieux de vie du quotidien. D’ailleurs, elle le dit, plus qu’embrasser le domaine du design, "c’est dans celui du bien-être que j’exerce !"

Amandine Bonhomme
Amandine Bonhomme, Designer d’intérieur en transformation responsable©, ©Victoire Delpierre

Amandine, couteau suisse du bien-être

C’est effectivement un peu cette image que l’on retient lorsqu’Amandine évoque son travail au quotidien. Elle a réellement plusieurs cordes à son arc : toponymie et numérologie de l’habitat (étude du numéro et de l’étymologie de l’adresse), harmonisation en Géobiologie du lieu de vie, psychologie de l’habitat, mais aussi outils de développement personnel comme l’astrologie ou le design humain. "J’ai une vision holistique, à 360° du lieu. Même si la demande de mon client est précise, je vais tout de même avoir une conception globale de l’intérieur pour éventuellement lui faire des suggestions. Ces pratiques sont complémentaires, si j’en utilise une seule, il va forcément manquer quelque chose ! Mon approche se base sur des techniques ancestrales qui n’ont malheureusement pas perduré. Je trouve vraiment dommage qu’elles ne soient pas plus démocratisées."
À savoir

Un petit cours sur les pratiques ancestrales dont Amandine Bonhomme fait référence ? Elle endosse un instant le costume d’enseignante. "Le feng-shui est un art ancestral qui connu plusieurs école, la pratique tibétaine de cet art étant celle qui se rapproche le plus de notre mode de vie occidental. La psychologie de l’habitat est inspirée de pratiques traditionnelles séculaires qui viennent de Chine, d’Inde comme le vastu shastra, qui est l’ancêtre du feng-shui en version indienne tout en étant quand même différent. En vulgarisant, les principes de l’ayurveda - médecine typique indienne - sont appliqués à l’habitat. Ces techniques de soin ancestrales prévues pour le corps humain ont été appliquées aux lieux de vie dans l’idée de les habiter comme on habite notre enveloppe humaine. De la même façon qu’on va intervenir sur notre corps pour le guérir, on va agir sur notre habitation pour se sentir mieux."*

Le fait d’avoir pris le temps de se recentrer sur elle, de prendre soin d’elle, mais aussi de mieux se connaître a amené Amandine Bonhomme à transposer cette vision à son métier de designer d’intérieur. "Lorsque je vais chez les gens et que je fais le parallèle avec leur façon d’être et de vivre, je mets le doigt sur tellement de choses personnelles et de ressentis ! Cette vision me permet de leur offrir un projet très personnalisé et durable."

Pour elle, l’intérieur d’une maison doit "venir nourrir la personnalité profonde de ses habitants".

Dans sa pratique à 360°, Amandine fait aussi très attention aux matériaux qu’elle emploie lorsqu’elle travaille pour harmoniser un lieu de vie. "Dans le design éco-responsable, on parle de la qualité de l’air intérieur, des matériaux utilisés, de nos choix d’achat et de construction, de l’impact environnemental…" Et aujourd’hui, impossible de déroger au respect de l’environnement !

Les dessous du métier de Designer d’intérieur en transformation responsable©

La jeune femme l’avoue, son approche se distingue un peu du lot dans l’univers du design et du bien-être, "Cela a été assez compliqué de me positionner stratégiquement pour que ce soit clair. Je n’ai pas ciblé des personnes, mais des lieux de vie quotidiens (habitations, entreprises…). Chaque espace a un impact sur ceux qui l’occupent, il y a une réciprocité qui s’opère, on va se sentir mieux dans un lieu harmonieux et qui nous correspond."

"Quand on arrive quelque part, c’est pour vivre quelque chose à un moment de notre vie car l’énergie du lieu va nous amener à bon escient vers ce que l’on doit vivre."
Amandine Bonhomme

Amandine explique que 99% des personnes qui la sollicitent sont des femmes. Pourquoi ? "Les femmes sont plus ouvertes à mon approche et s’y intéressent plus facilement. Elles sont naturellement plus disposées à réaliser un travail interne, d’introspection. Je me suis rendu compte que toucher les femmes me permettait aussi d’accéder à un cercle plus large."
Et sinon Amandine, une façon particulière de travailler ? "Je commence par échanger avec la personne, je lui demande quelle est sa problématique - que je comprends généralement assez vite - J’essaie aussi d’en savoir un peu plus sur son état d’esprit du moment. Puis, je lui demande de m’envoyer des photos de la pièce sur laquelle elle souhaite que je travaille ou de la maison et du plan. À partir de là, je peux cerner différentes choses comme l’énergie du lieu, même à distance. Je réalise une analyse puis un compte-rendu qui se termine par un dossier de préconisation."

Plus qu’exercer seule, la jeune designer préfère travailler en co-création. Cela signifie que sa cliente est réellement engagée dans le projet, "sinon le résultat ne peut pas être optimal !"

Elle peut également mener une étude spécifique dans la connaissance de soi si la personne a besoin de creuser davantage dans son intérieur. "Mais attention, je ne suis pas thérapeute ! Si la personne n’est pas prête, je le perçois et il sera difficile de travailler. Je vais donc la rediriger vers un autre professionnel. C’est notamment le cas quand je comprends que l’échange avec ma cliente est à la limite de la thérapie. Moi, je suis là après ce travail pour lui permettre d’éclore." Car pour Amandine, aménager son intérieur, s’y sentir bien et y trouver confort et ressource ne s’opère pas sans être bien ancré(e) et en phase avec soi-même. C’est même la cerise sur le gâteau du bien-être !

Amandine, c’est quoi la Géobiologie ?

Au milieu de notre échange, l’évocation de la Géobiologie nous interpelle. En soi, elle se définit comme "l’étude de l’impact d’un lieu sur le vivant en tenant compte de toutes ses composantes visibles et invisibles" et elle "détecte et mesure cette influence pour ensuite optimiser énergétiquement le lieu, réduire les nuisances et améliorer la santé et le bien-être des résidents." (Institut Géobiologie)
À travers l’exemple de la vente d’une maison qui n’aboutit pas, Amandine explique qu'”on peut avoir affaire à des empreintes énergétiques liées à des événements vécus sur le lieu comme une maison construite sur un ancien champ de bataille qui peut impacter une vente. Mais une vente peut aussi être bloquée lorsque l’énergie protectrice de la maison n’a pas été respectée comme des travaux qui ne respectent ni le lieu, ni la nature, ni l’environnement. Les raisons pour lesquelles la vente du bien ne s’opère pas ne sont ni concrètes ni palpables."

Amandine Bonhomme avoue très sincèrement qu’une personne cartésienne peut difficilement se projeter dans une telle pratique, même si "je sais qu’elle a fait ses preuves !"

Elle a été surprise plus d’une fois du bien fondé de la Géobiologie. "Un logement peut être habité par des âmes et mon travail implique de les amener à leur place. Parfois, je me demande si je n’invente pas ce que je ressens dans l’exercice de cette pratique. Mais quand je discute ensuite avec la ou le propriétaire, je me rends bien compte que ce que je perçois est cohérent avec ce qui m’est raconté. C’est assez incroyable !"
À savoir

"En Géobiologie, l’harmonisation est durable. Je vérifie toujours un mois après pour être sûre. Je donne aussi des préconisations sur les installations électriques : éloigner son téléphone de la tête de lit et le mettre en mode avion, même si l’idéal est qu’il soit hors de la pièce, débrancher les appareils électriques… Mon travail va permettre d’atténuer les rayonnements des ondes et de l’eau s’il y a des canalisations sous la maison."

Amandine est certaine d’”avoir trouvé sa voie”, tant professionnellement que personnellement. Car pour elle, l’une ne peut pas aller sans l’autre. "Tout ce que je prône dans cette approche - l’écologie intérieure, son harmonie à trouver, l’équilibre entre soi et son éco-système permet aussi d’être bien dans son travail ET sans sa famille !" L’équilibre on vous dit…

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