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Crédit immobilier : après toute cette pluie viendra ou viendra pas le beau temps ?

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Jordane
Publié le 08 août 2023
Crédit immobilier : après toute cette pluie viendra ou viendra pas le beau temps ?
La météo d’un été à Paris ressemble fortement à la météo du crédit immobilier en ce moment : lente et hésitante, pour reprendre la douce analyse de l’Observatoire du Crédit Logement/CSA. Petit tour d’horizon pour vous éclairer avant la rentrée (mais non, pas déjà, c’est juste qu’on anticipe, c’est notre boulot).

POINTS CLÉS :

  • Une production de crédit quasi divisée par deux en 1 an. (Mais en fait, on nous dit dans l’oreillette que ce n’est pas encore si alarmant que ça. On vous détaille tout ça ensuite.)
  • Une lente remontée de la profitabilité des établissements bancaires (en latin, ça veut dire que ce n’est pas la folie niveau offres de prêts, mais que ça repart doucement)
  • Une hausse des taux qui ralentit (les taux d'intérêts sur 20 ans ont été observés à +0,14pts en août contre +0,26pts en juillet)
Bon à savoir

Mais l’Observatoire du Crédit Logement/CSA, c’est quoi ?

Fusion du Professeur Michel Mouillart, de l'Institut CSA et du Crédit Logement, ce service propose des analyses précises sur les évolutions du marché immo, à partir d’un portefeuille d’environ 310 000 opérations immobilières.

La production de crédit en chute

Nous aussi, dans le genre titraille alarmante, on sait faire. Il est vrai que nous sommes passés de 21,8 milliards d’euros (milliards oui) à 12,7 milliards d’euros en l’espace d’une année, entre juillet 2022 et le mois dernier. Mais, si on se base sur ce qu’il faut produire pour que le pays se tienne la tête hors de l’eau, il reste un peu de marge. En effet, d’après la Banque de France, le financement de l’immobilier sur les dernières années gravite autour des 10 milliards d’euros. En bref, dans 2 milliards, on se lâche sur la titraille. Mais ce qu’il faut noter, c’est qu’avec cette chute de production de crédit, il était moins facile de décrocher un prêt.

Par ailleurs, il faudrait remonter presque 10 ans plus tôt, jusqu’en 2014, pour observer des productions de crédit aussi basses (10,9 milliards d’euros). Finalement, 1 milliard par an c’est plutôt lent ?

Toutefois, après une longue période d’accès difficile au financement, les banques parviennent ainsi à retrouver des marges. Pour l’emprunteur, ce retour des organismes prêteurs à une certaine rentabilité apparaît donc comme une bonne opportunité de relancer son projet souligne Pierre Chapon, co-fondateur de Pretto.

Des offres de prêts voient le jour

C’est vrai que niveau lenteur et far niente, nous sommes dans le thème de l’été et ce, même côté banques. On vous expliquait comment les établissements bancaires allaient doucement pouvoir ouvrir de nouveaux les vannes (les histoires de taux de refinancement, taux d’usure, et caetera). Avec ce mois d’août, il est encore difficile de voir les effets, mais quelques signaux faibles se propagent. Certaines banques communiquent sur leurs offres (pour les cinéphiles estivaux, vous aussi vous avez vu les spots pub de cette banque aux petites étoiles ?) - et pas besoin d’avoir fait Sup de Pub ou Sup de Co pour en déduire qu’on ne parle pas d’un service si on n’est pas en capacité de l’offrir. Les banques font de la pub sur leurs offres de crédit = les banques ONT des offres de crédits à vous faire.

L’anticipation est plus que jamais le maître-mot. Pierre Chapon, nous le rappelle très justement dans sa dernière prise de parole portant sur l’analyse des taux du mois d’août : en cette période estivale marquée par un allongement des délais, il est fortement conseillé de se rapprocher de son courtier afin de constituer au plus vite un dossier de prêt solide pour se positionner sur les biens comme acheteur fiable.”

Une hausse des taux en baisse

En voilà une bien belle figure de style. L’oxymore préféré des courtiers, quand on veut souligner que même si les taux augmentent, ils augmentent MOINS vite. C’est juste une jolie manière de voir le verre à moitié plein. Depuis le début de l’année les taux ont grimpé à une vitesse grand V pour atteindre les 4% en moyenne. Depuis cet été, les taux augmentent bien moins vite : +0,14pts en août contre +0,26pts en juillet. Ce n’est pas le mouv rétrograde du siècle mais tout de même. On vous avait prévenu, on est face à un marché qui prend son temps, ce qui met les professionnels du secteur dans une position incertaine. L’Observatoire Crédit Logement/CSA est d’ailleurs tantôt optimiste “l'horizon du marché semble s'éclaircir, sous l'effet d'une lente remontée de la profitabilité de la production nouvelle“ tantôt prudent, “la reprise sera lente et hésitante, tant que l'accès au crédit n'aura pas été desserré par la Banque de France”.
Des analyses très alignées avec la météo ici à Paris. Nous ne sommes pas sur de très fortes chaleurs suite aux intempéries subies en ce début d’année. Mais doucement arrivent des éclaircies par-ci (reprise de production de crédit), par-là (hausse des taux moins rapide). Une fois de plus, avec un Haut Conseil de la Stabilité Financière dur en affaires, Pretto appelle à un assouplissement des conditions d’octroi. Bon restons reconnaissants, les modalités prévues pour les investisseurs locatifs se sont adoucies suite à l’annonce du HCSF en juin dernier. En revanche, avec un marché immo sous l’influence de la transition écologique, faciliter l’accès au crédit pour les projets de rénovation énergétique semblerait être raccord avec les différentes offres de prêt verts qui se profilent dès la rentrée. Oui, on sourit et on est content de participer collectivement à la préservation de la planète.
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