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Comment estimer la qualité de l’isolation ?

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Mis à jour le 27 nov. 2023
Comment estimer la qualité de l’isolation ?

Un logement mal isolé voit indubitablement sa facture d’énergie augmenter, alors qu’une isolation performante assure une baisse de 60% sur la consommation de chauffage, et de 30% sur les dépenses énergétiques.

Le Diagnostic de Performances Energétiques (DPE), obligatoire depuis 2007 pour tout achat d’un logement neuf, permet d’attribuer une classe énergétique à l’habitation, allant de ″A″ pour une haute performance, jusqu’à ″F″ pour un logement très énergivore.

L’isolation est mesurée à l’aide de plusieurs critères, dont la présence de double vitrage, l’étanchéité des fenêtres à l’air, la qualité des volets…

Si l’isolation est mal réalisée, ou si elle est obsolète, alors elle engendre de l’inconfort pour les habitants, ainsi que qu’un budget de consommation conséquent. Le diagnostic de l’isolation nécessite un savoir-faire, et il est essentiel de s’adresser aux bons professionnels qualifiés.

Important

Depuis le 1er avril 2023, les propriétaires de biens avec un DPE (diagnostic de performance énergétique) F ou G doivent conduire un audit énergétique .

Cette mesure progressive concerne les propriétaires d’une maison individuelle ou d’un immeuble comportant plusieurs logements classés F ou G. Il sera obligatoire à partir de janvier 2025 pour les logements de classe E, et à partir de janvier 2034 pour les logements de classe D.

L’audit énergétique s’inscrit dans une démarche de suivi de rénovation énergétique et environnementale, que ce soit pour les propriétaires ou pour les futurs acquéreurs, et permet d’estimer le montant des travaux nécessaires à l’amélioration du confort thermique et de la qualité de l’air du bien.

Qu’est-ce que le Diagnostic de Performance Energétique ou DPE ?

Tout vendeur d’un bien immobilier est dans l’obligation de remettre à son acheteur un DPE, lors de la signature du compromis de vente. Il s’agit d’un document visant à informer l’acquéreur de la qualité de l’isolation thermique de l’habitation, du montant prévisionnel des charges liées au chauffage, et des recommandations d’amélioration éventuelles.

Le DPE comprend de nombreuses informations utiles à l’acheteur, comme la quantité d’énergie estimée pour une consommation ordinaire, et une étiquette énergie de ″A″ à ″G″, ou du vert au rouge.

Le niveau ″A�� indique que le bien possède une excellente performance énergétique, alors que le niveau ″G″ est synonyme d’une mauvaise isolation thermique. Le DPE permet de détecter les raisons d’une isolation défaillante, comme une perte d’étanchéité ou l’utilisation de matériaux inadéquats.

Pour obtenir le diagnostic de performance énergétique, il est obligatoire de faire appel à un diagnostiqueur certifié. Son coût est pris en considération dans le calcul de la plus-value du logement, et ce document est valable pendant dix ans.

Il est important de signaler que le DPE est beaucoup plus fiable, plus détaillé et plus précis dans son contenu, grâce à une amélioration des méthodes de calcul. Ceci permet une meilleure compréhension de la part des acheteurs et des vendeurs.

Si le professionnel qui effectue le diagnostic est certifié RGE, alors le DPE peut être pris en charge à hauteur de 30%, en faisant appel au crédit d’impôt transition énergétique (CITE). Pour trouver un diagnostiqueur agréé, plusieurs alternatives sont disponibles :

  • Consulter l’annuaire mis en place par le ministère du développement durable et de l’énergie,
  • Consulter le site du COFRAC,
  • Demander conseil auprès des organisations spécialisées,
  • Par l’intermédiaire des agences immobilières, dans le cadre de l’opération d’achat.

Comment reconnaître une mauvaise isolation ?

Une isolation vétuste ou mal réalisée peut être à l’origine de l’augmentation des factures énergétiques, d’inconfort thermique à l’intérieur des pièces, ou de la détérioration du bien. Une maison mal isolée consomme en effet plus d’énergie et émet plus de gaz toxiques qu’une maison contemporains de type maison passive ou bioclimatique.

Pour savoir si un logement est mal isolé il faut en détecter les principaux symptômes, liés aux lieux de déperdition de chaleur, et à l’âge de la construction.

Détecter les lieux de déperdition de chaleur

Quand ils sont détectés, les postes de déperdition thermique indiquent les lieux qui doivent être isolés en priorité. La chaleur peut en effet s’échapper par les combles, les murs, la toiture, ou les sols.

Dans certains cas, la mauvaise isolation peut être ressentie par les habitants de la maison, s’ils ont froid malgré le chauffage, ou s’il y a une différence de température entre les différentes pièces.

Il se peut également que les occupants du logement ressentent un certain froid provenant du plafond, ce qui correspondrait à une déperdition de chaleur par les combles ou la toiture, due à une mauvaise isolation de ces lieux.

Le diagnostic de déperditions thermiques est la solution la plus sûre pour savoir si un logement est mal isolé. Il convient alors de faire appel à un professionnel agréé qui est apte à évaluer les pertes de chaleur, et à détecter leur origine, afin de proposer les solutions les plus appropriées.

Il suffit de pointer une caméra thermique à divers endroits de la maison, comme les combles, les plafonds, les murs ou les fenêtres, pour trouver les endroits de déperdition de chaleur.

L’ancienneté de la construction

La date de construction d’un bien immobilier, ou des derniers travaux de rénovation qui y ont été effectués, sont des indicateurs intéressants sur la nécessité ou pas d’effectuer des travaux d’isolation.

Selon les réglementations en vigueur, les logements construits dans les années 70, et n’ayant pas subi de rénovations, doivent être isolées par l’extérieur.

La réglementation RT 2012 impose en effet l’utilisation d’isolants d’une épaisseur de 15 cm environ, pour assurer une haute performance énergétique.

Les logements datant des années 80 sont concernés par les travaux d’isolation de la toiture ou des combles, qui sont les ponts thermiques les plus importants dans une maison.

Astuces simples pour détecter une isolation défaillante

Une isolation défaillante peut être identifiée grâce à diverses astuces, qui peuvent aider à identifier l’origine du problème.

Par exemple, la présence de moisissures ou de champignons sur les parois est le signe d’une forte humidité, et des murs noircis indiquent qu’il y a un pont thermique. Ainsi, il suffit de scruter les parois, pour vérifier s’il y a des traces suspectes, ou de poser sa main au niveau des jonctions des fenêtres pour détecter un passage d’air.

Comment fonctionne l’isolation d’une maison ?

L’isolation d’un logement par l’intérieur est différente de celle par l’extérieur, l’étude thermique de ces aspects doit être effectuée au moment de la construction, pour prendre en considération tous les détails de l’isolation.

Les isolants extérieurs recouvrent la structure, alors que les isolants intérieurs sont intégrés dans le plancher, les murs et la toiture, qui sont les zones comprenant le plus de ponts thermiques, à l’origine des pertes de chaleur les plus importantes.

Les déperditions thermiques peuvent en effet atteindre 30% au niveau de la toiture, et 10% au niveau du plancher. Pour améliorer l’isolation, l’élaboration d’un bilan thermique préalable peut contribuer à réduire la consommation d’énergie.

Détecter par soi-même les problèmes d’isolation thermique

Une isolation défaillante peut être détectée même par un non professionnel, en présence de certains signes annonciateurs:

  • Les occupants de la maison ressentent un certain inconfort thermique, ou alors ils ont froid malgré le fonctionnement du chauffage.
  • Des pièces plus froides que d’autres.
  • Une ventilation insuffisante en été, ou une sensation d’étouffement en période de chaleur.
  • De la moisissure qui apparaît sur les murs.
  • Des courants d’air au niveau des ouvertures, portes ou fenêtres.
  • De l’air qui provient de la toiture.
  • De l’humidité sur les murs,
  • Des parois plus froides que d’autres…

Ces symptômes sont généralement révélateurs d’une mauvaise isolation, notamment si la maison date un peu, et doivent alerter les propriétaires pour dresser rapidement un bilan thermique du logement.

Faire appel à un professionnel certifié pour vérifier l’isolation

Au-delà des signes visibles d’une mauvaise isolation, un audit énergétique plus précis peut être dressé à la suite d’une expertise effectuée par un professionnel certifié RGE. Ce bilan permet de vérifier si la maison génère un gaspillage de chauffage causé par les déperditions de chaleur à partir des ponts thermiques.

Grâce à cette analyse approfondie de la structure du bien, le professionnel peut fournir de nombreuses informations, dont :

  • Une évaluation précise de la surconsommation énergétique.
  • Les éventuelles failles du système thermique.
  • Les modifications obligatoires à apporter au système d’isolation.
  • La liste des zones les plus énergivores de la maison.

Une fois toutes ces informations obtenues, le propriétaire peut savoir quels travaux sont nécessaires pour optimiser l’isolation, comme le remplacement des vitrages, l’isolation des combles perdus, ou l’insertion d’un isolant dans les murs.

Comment bien isoler une maison ?

Pour améliorer l’isolation de votre maison, il faut réunir plusieurs conditions relatives à la ventilation, aux ponts thermiques et à la condensation.

Les techniques d’isolation pour une maison ancienne doivent être choisies avec précaution, afin de préserver l’équilibre thermique du bien. L’enduit posé sur les parois, généralement composé de plâtre ou de chaux, doit être respirant, durable et perméable à la vapeur d’eau.

Une ventilation efficace

Une bonne ventilation permet de réduire l’humidité présente dans la maison et d’offrir un air sain aux habitants. La ventilation peut être mécanique contrôlée (VMC), hygroréglable, ou à double flux.

la condensation

Il est indispensable que les parois soient perméables à la vapeur d’eau, de l’intérieur vers l’extérieur, afin d’éliminer totalement la condensation. Ceci est réalisable en installant une membrane pare-vapeur, une membrane frein-vapeur, ou un frein-vapeur hygro variable, afin de limiter la condensation au niveau de l’isolant.

Supprimer les ponts thermiques

La suppression des ponts thermiques permet d’améliorer le confort à l’intérieur du logement. Pour ce faire, le professionnel procède à une isolation continue, en complétant l’isolation existante :

  • Au niveau des jonctions entre murs et toiture,
  • Entre les murs et les rebords des fenêtres,
  • Entre les murs et le plancher,
  • Entre les murs et le balcon,
  • Le long des montants des ossatures.

Diminuer au maximum l’infiltration d’air

L’installation des fenêtres doit garantir un minimum d’infiltration d’air, en assurant une parfaite étanchéité à l’air et à l’eau. Pour réussir l’isolation d’une maison, les artisans intervenants doivent soigner les finitions des menuiseries, de la maçonnerie, et des passages de câbles.

Choisir les bons matériaux

Une bonne isolation passe indéniablement par l’utilisation d’isolants de qualité. Ainsi, il peut être judicieux de comparer les propriétés des matériaux, en ce qui concerne leur composition et leur épaisseur.

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