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Elle rêvait d'une résidence secondaire au vert, elle a construit sa tiny house

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Marion
Publié le 03 août 2023
Elle rêvait d'une résidence secondaire au vert, elle a construit sa tiny house
Se mettre au vert dans sa résidence secondaire chaque fin de semaine, c'est le rêve de beaucoup de citadins en mal de nature. Audrey, Parisienne de naissance, a sauté le pas en construisant sa tiny house à 2 heures de Paris. Entre retour à l'essentiel et bon plan immo pour investir à moindre coût, et si c’était LA bonne idée pour s’offrir un bout de verdure ?

Vie de famille épanouie à Paris la semaine…

Audrey a 39 ans. Entrepreneuse dans la communication digitale, elle est maman de deux jeunes enfants de 10 et 6 ans, et mariée à François, ingénieur dans l’aéronautique. Parisienne de naissance, c’est au cœur du 11e arrondissement qu’elle a élu domicile avec sa petite famille. Un bel appartement haussmannien dont elle et son mari sont propriétaires.

Cette vie citadine bien remplie, elle ne se voit pas la quitter pour le moment, contrairement aux 123 000 Parisiens qui ont déserté la capitale entre 2012 et 2022. Une perte de popularité accélérée notamment par la crise sanitaire, qui a exacerbé les besoins d’espace et de nature des familles parisiennes.

…et à la campagne les week-ends

Ce besoin d’évasion, Audrey le ressent aussi. Elle reconnaît que la vie en appartement à Paris n’est pas toujours évidente, surtout quand on a des enfants en bas âge : “Même si on adore notre vie à Paris, on a besoin de bouger les week-ends et les vacances pour prendre un bon bol d’air avec les enfants.” Dès qu’ils le peuvent, Audrey et sa famille n’hésitent donc pas à troquer les grenadines des terrasses parisiennes pour des pique-niques au vert. Des escapades régulières qui leur permettent de trouver leur équilibre à Paris.

Frustrations et dépendances

Mais ces escapades répétées ont un coût financier et physique : “C’est un peu frustrant de payer des locations ou d’aller toujours chez des amis. Marre aussi de se charger dans la voiture avec les valises, les jouets des enfants...

Une nouvelle idée va alors germer dans l’esprit d’Audrey : celui d’avoir un vrai chez soi, un pied-à-terre à la campagne, où ils pourraient laisser leurs affaires. Cette idée de maison secondaire, elle en a toujours un peu rêvé, bercée par ses souvenirs d’enfance : “Quand j’étais enfant, j’allais souvent dans la maison familiale de ma tante ou chez des copines dans leurs maisons de campagne. Les activités à l’extérieur, la vie tranquille, se retrouver tous ensemble… C’était hyper sympa”.

Une image d’Epinal de la campagne, de son rythme plus doux et de ses grands espaces où rassembler ses proches, qui va donner l’élan à Audrey d’oser se lancer dans ce projet.

Le Perche s’impose

Après une petite hésitation avec le Vexin, le Perche remporte la victoire pour ce projet de résidence secondaire. À seulement 2 heures de Paris, c’est la distance idéale pour ne pas s’épuiser dans de longs trajets et profiter le plus souvent de ce pied-à-terre. La condition numéro un pour Audrey étant l’accessibilité. Car à quoi bon avoir une maison de vacances si l’on n’y va jamais ?

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De plus, le Perche s’avère être le lieu parfait pour faire une halte quand ils partent en vacances dans leur famille sur la côté ouest, en Bretagne ou à Lacanau.

Autre perche du destin (si l’on peut dire), le restaurant le Septime, à deux pas de chez eux rue de Charonne, a ouvert au même moment leur maison d'hôtes à Rémalard-en-Perche. Un point important pour ces Parisiens habitués à leurs petites adresses de quartier. La campagne oui, à condition de pouvoir conserver quelques repères de leur vie citadine.

Il y avait pas mal de restaurants et de concept stores qui s’ouvraient, des Parisiens qui s’installaient dans la région… Comme un petit arrondissement de Paris. En termes d’investissement, c’était plutôt rassurant.

Un dynamisme qui n’a pas manqué de séduire Audrey et bien d’autres : le Perche est l'un des endroits de France qui a enregistré le plus de nouveaux arrivants entre 2020 et 2021 (+10 %).

De la maison de campagne à la tiny house

Audrey et François commencent alors par visiter des maisons, animés par cette vision idyllique de la grande maison de campagne. Mais qui dit anciennes bâtisses, dit aussi importants travaux de rénovation. Refaire toute la plomberie ou l’électricité d’une vieille longère refroidit un peu leur enthousiasme.

Le budget est par ailleurs plutôt conséquent pour ce type de bien : il faut compter entre 250 000 € et 350 000 € pour les maisons les plus charmantes et idéalement placées. Un gros budget pour une simple maison de vacances…

Et vous, avez-vous le budget nécessaire pour une maison secondaire ? Faites le calcul dès maintenant avec notre simulateur.

Après réflexion, le jeune couple commence à envisager une idée totalement différente, basée sur un mode de vie plus simple : “On s’est dit qu’on préférait quelque chose de petit, compact et facile d’entretien pour ne pas passer trop de temps à tout ranger et nettoyer. Car finalement à Paris, on est beaucoup dans nos appartements. L’idée, c’était plutôt de vivre dehors et de gagner des mètres carrés en extérieur.

À noter

Changer de cap n’est pas synonyme d’échec, c’est faire preuve de pragmatisme pour mieux concrétiser son projet immobilier. D’autant plus dans le contexte actuel de hausse des taux où l’adaptation est clé pour décrocher son prêt. Alors, comme Audrey et François, ne restez pas borné sur votre idée première. Il y a forcément un plan B !

La tiny house s’impose alors comme le plan B idéal ! Elle offre ce retour à l’essentiel couplé à une démarche plus minimaliste et écologique. Les “micro-maisons” ont en effet l’avantage d’être peu énergivores. Nées d’un mouvement social et architectural prônant la simplicité, ces maisons en matériaux durables, mobiles ou fixes, ont une superficie entre 15m2 et 30m2 environ. Une petite taille qui permet de réduire considérablement l’impact environnemental… mais aussi le budget.

Ce petit format nous permettait de ne pas avoir une énorme somme à sortir, contrairement à une maison. Pour l’achat du terrain de 4 000 m2 + la construction de la maison de 33 m2 et son aménagement, cela nous a coûté 170 000 €.

L’enveloppe budgétaire de la tiny House d’Audrey :

  • Achat du terrain : 7,5 € / m2 (soit 30 000  )

  • Construction + aménagement de la tiny : 4000 € / m2 (soit 140 000 €)

  • Total = 170 000 €

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Construire sa tranquillité d’esprit

Peu motivés par de gros travaux de rénovation, Audrey s’est malgré tout lancée dans la construction de A à Z de sa tiny house ! Une décision motivée par sa vision à long terme : “On a beaucoup de voisins dans le Perche qui ont régulièrement de gros problèmes de plomberie, de chaudière, des volets à remplacer… Certes, c’est du boulot de faire construire, mais ensuite tu es tranquille un petit moment avant d’avoir des choses à rénover”.
Pour l'épauler dans son chantier, elle fait appel à une architecte. Un coup de pouce non négligeable pour se projeter sereinement dans sa future micro-maison : mise en situation de l’occupation au sol, aménagement des espaces de vie pour optimiser au mieux les 30m2, conception sur mesure des meubles, intégration des matériaux durables… rien n’est laissé au hasard grâce aux plans 3D.
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Un chantier qui va durer 6 mois, de janvier à juin 2020, un peu chahuté par les aléas des confinements répétés. Après quelques finitions les week-ends, ils déposent enfin leurs valises pour leur premier dodo dans le Perche à la Toussaint en octobre 2020.

Du rêve à la réalité ?

Trois ans après la fin de la construction, quel bilan dresse Audrey de ce projet atypique ? La tiny house a-t-elle répondu à ses rêves de maison de campagne ?

On a pensé cette tiny house pour pouvoir se ressourcer au vert en famille dès qu'un weed-end le permettait. L’objectif, c’était vraiment de s'échapper du tumulte parisien en 2h et n'avoir qu'à ouvrir les volets pour profiter pleinement de la nature environnante. Zéro mètres carrés inutiles ni d'entretien chronophage, juste de beaux volumes, du bois et de grandes ouvertures pour vivre dedans-dehors. C’est exactement ce qu’on a aujourd’hui. On est hyper heureux d’avoir conçu ce petit chez-nous à la campagne.

Loin de la vision traditionnelle de la grande maison de campagne où rassembler tous les amis et la famille, la tiny house offre finalement bien des avantages, parfois inattendus : pouvoir s’offrir une résidence secondaire à moindre frais, mais aussi garder son indépendance.

Auparavant, la maison de campagne, c’était pour moi un moyen de rassembler ses proches. Mais après avoir expérimenté pas mal les grandes maisons où tout le monde partage le même espace, on a vu que ce n’est pas toujours la bonne option. Il y a souvent des conflits avec le partage des salles de bain, l’heure de coucher des enfants, le bruit, les tâches ménagères à gérer… Finalement, le format où chacun est chez soi, mais les uns à côté des autres, c‘est très bien. C’est ce qu’on est en train d’expérimenter en aménageant une petite grange à côté de la tiny house. Une manière d’accueillir plus de monde sans se marcher dessus.

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Autre agréable surprise pour Audrey : la vie à la campagne n’est pas cette vie recluse qu’on a tendance à dépeindre.

On a une vie sociale autant développée qu’à Paris, c’est hyper appréciable. On est vraiment heureux de pouvoir organiser des sorties avec les voisins, des balades en forêts, d’aller aux champignons ou de prendre l’apéro les uns chez les autres”.

Une manière d’ouvrir son regard sur de nouveaux modes de vie à inventer, au-delà de l’unique choix cornélien : ville ou campagne ? Audrey et sa famille ont fait le choix de ne pas choisir. Ils ont opté pour le meilleur des deux mondes, les avantages de la ville la semaine et le bol d’air de la campagne les week-ends et les vacances.

Seule ombre au tableau toutefois, avoir une résidence secondaire contraint aussi un peu plus les destinations de vacances. Pourquoi dépenser dans une location au bord de mer, alors qu’une maison tout frais payés nous attend à la campagne ? Il faut en effet être prêt à y retourner assez régulièrement pour rentabiliser son investissement.

Mais Audrey ne manque pas d’ingéniosité pour pallier cette contrainte : “Il y a toujours de nouvelles choses à inventer. Par exemple, on peut se faire un Doodle pour s’échanger les résidences secondaires entre copains. On a aussi des amis qui ont acheté une maison de vacances à plusieurs. Ça leur permet de se répartir les dépenses, la charge mentale de la gestion de la propriété... Bref, il faut être créatif et ne pas s’enfermer dans des schémas classiques. Tout est à inventer !

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Les collines verdoyantes perchoises où jouer à cache-cache et faire griller des chamallows au coin du feu l’été, nous donnent, nous aussi, très envie d’inventer un nouveau mode de vie.

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