Top 10 des villes qui se réchaufferont le moins d'ici 2100

Dans un scénario à +4 °C en France d'ici 2100, aucun territoire n’échappera au réchauffement climatique. Pour autant, certaines villes en France resteront moins exposées à la chaleur extrême selon des données scientifiques. Voici le top 10 des villes qui seront les moins impactées par le réchauffement climatique dans les années à venir.

*“L’été s’ra chaud, Dans les t-shirts dans les maillots D'la Côte d'Azur à Saint-Malo”*

Vous ne vous rappelez peut-être pas d’Eric Charden, mais nous si (les boomers dans l’équipe valident). Jamais une chanson n'avait autant pris des airs de prophétie.

Car ce qui relevait d’un tube de l’été sonne aujourd’hui comme une prédiction climatique : la chaleur va s’installer durablement partout en France, avec une moyenne à +4 degrés si la trajectoire climatique se poursuit à ce rythme.

De plus, la France devrait connaître en moyenne 8 journées par an de fortes chaleurs, c’est-à-dire avec des températures supérieures à 35 °C. Entre 1976 et 2005, un tel scénario n’arrivait qu’une fois par an.

Sauf… dans quelques villes. C’est en tout cas ce qu’avance le journaliste du Figaro Paul Carcenac à partir des travaux de la TRACC, la Trajectoire de Référence pour l'Adaptation au Changement Climatique. Il a pu dresser un classement des villes les moins touchées par les températures caniculaires d’ici la fin du siècle.

Son analyse porte notamment sur l’augmentation moyenne annuelle et estivale des températures, ainsi que le nombre de jours dépassant 35 °C.

À ces données, nous avons ajouté un état des lieux du marché immobilier 2025 afin de vous aiguiller dans votre réflexion si vous envisagez un futur achat immobilier.

Située à l’extrême nord du Cotentin, Cherbourg est un port militaire et civil stratégique sur la Manche. La ville bénéficie d’un tissu industriel maritime solide et d’une population stable mais vieillissante. La ville se tourne vers la mer pour son développement durable et énergétique.

Face à la moyenne de +4 degrés sur le territoire français, Cherbourg affiche un petit +2,9° par an et +3,6° en été.

Côté immobilier, Cherbourg-en-Cotentin affiche un prix moyen au m² pour les maisons de 2 379 € avec des variations allant de 1 169 à 3 929 €/m² selon les quartiers (chiffres juillet 2025, MeilleursAgents).

À une heure de Paris, Beauvais est surtout connue pour son aéroport low-cost. Elle bénéficie d’un bon rapport qualité-prix immobilier, mais son développement économique reste modeste. Le tissu social est contrasté, entre périurbain résidentiel et centre-ville en requalification.

Grand port du Nord, Dunkerque joue un rôle majeur dans l’industrie lourde (sidérurgie, chimie) et dans la transition énergétique avec ses projets hydrogène. Sa population est jeune mais socialement contrastée, dans une ville en pleine mutation urbaine. La dynamique économique est soutenue par des investissements massifs.

Côté réchauffement climatique, la ville du nord à la moyenne de +4 degrés sur le territoire français, Cherbourg affiche un petit +2,9° par an et +3,6° en été.

Si vous voulez investir à Dunkerque, sachez que les prix de l’immo sont tout aussi doux que ses températures : comptez 2 309 € du prix moyen au mètre carré pour une maison (source MeilleursAgents). De quoi vous offrir par exemple une jolie demeure de 90 m² avec 200 m² de terrain et 4 chambres pour 231 000 €

Ville frontalière du détroit du Pas-de-Calais, Calais est un carrefour logistique entre la France et le Royaume-Uni. Économiquement dépendante du transport et de l’industrie textile, elle fait face à des défis sociaux importants.

D’un point de vue climatique, sa proximité avec la mer la rend particulièrement exposée à la montée des eaux. Toutefois, la hausse des températures reste mesurée avec une hausse de +2,7 degrés par an.

Investisseur, régalez-vous ! Ici l’offre au mètre carré propose des maisons entre 1 143 € et 3 762 € (source MeilleursAgents).

Son atout climatique joue également en sa faveur puisque les prévisions parlent de +2,7 degrés par an en moyenne ici.

Au Havre, les maisons se vendent à un prix moyen de 2 504 €/m² (source MeilleursAgents).

Chef-lieu des Côtes-d’Armor, Saint-Brieuc est un bassin d’emploi tertiaire avec un fort ancrage régional. La ville conserve un tissu social équilibré et une vie associative dense. Son développement repose sur le tourisme vert, la pêche et l’agroalimentaire.

Ici encore, on pourra trouver un peu de fraîcheur avec ses +2,7 degrés par an en moyenne et +3,3 degrés en été.

Côté immobilier, les appartements se vendent en moyenne à 2 188 €/m² et les maisons à 2113 €/m² (source MeilleursAgents).

Ville corsaire au patrimoine historique riche, Saint-Malo est aussi une destination touristique haut de gamme. L’économie est tirée par le tourisme, les croisières et les résidences secondaires, ce qui tire les prix vers le haut.

Son climat a de quoi séduire les plus fortunés qui souffrent des fortes chaleurs de la côte d’Azur : on anticipe 1,5 journée supplémentaire à plus de 35 degrés par an.

Son attractivité entraîne une pression sur le foncier et la gentrification du centre, c’est pourquoi le prix moyen au mètre carré est un peu plus élevé ici : comptez 4 422 €/m² pour un appartement et 5 028 €/m² pour maison (Source MeilleursAgents).

Ancrée à l’extrémité ouest de la Bretagne, Brest est une ville universitaire et militaire tournée vers la mer. Elle mise sur la recherche océanographique et les énergies marines pour dynamiser son économie.

L’urbanisme post-guerre reste un frein à l’attractivité résidentielle, malgré des prix modérés. Ses maisons affichent en effet un prix moyen de 2 566 €/m² (Source MeilleursAgents).

Premier port de pêche de France, Boulogne vit au rythme de l’agroalimentaire, de la mer et du commerce transmanche. Sa population connaît des difficultés économiques mais la ville investit dans la reconversion et l’innovation marine.

Elle reste abordable sur le plan immobilier, preuve en est avec son prix moyen au mètre carré de 1 886 €/m² pour une maison et 1908 €/m² pour un appartement (MeilleursAgents), qui dit mieux ?

Préfecture du Calvados, Caen est une ville universitaire, dynamique et à taille humaine, avec un riche patrimoine historique et un bassin d’emploi diversifié.

Côté climat, Caen affiche une relative stabilité face au réchauffement. Les projections annoncent une hausse annuelle maîtrisée et peu de journées de fortes chaleurs. Résultat : un climat tempéré apprécié par ceux qui cherchent à fuir les extrêmes.

Caen séduit par sa qualité de vie, son réseau de transports et sa proximité avec la mer, tout en proposant des prix abordables. Comptez 3 863 €/m² pour une maison et 2 865 €/m² pour un appartement (source MeilleursAgents, juillet 2025). Des prix accessibles pour une ville bien connectée et au fort potentiel locatif (notamment étudiant).

Est-ce que l’une de ces villes vous a tapé dans l'œil ? Le marché immobilier, relativement accessible dans ces villes, offre une base pour investir dans des biens durables et adaptés.

Notez néanmoins, que même si ces dix villes afficheront les plus faibles augmentations de températures d’ici 2100, toutes subiront une baisse du confort thermique estival. Leur résilience dépendra de la vulnérabilité des logements (isolation, système de rafraîchissement) et de l'exposition aux aléas (inondations, montée du niveau de la mer), des facteurs majeurs à retenir pour choisir votre futur lieu de vie.

En résumé, habiter dans une ville avec un réchauffement climatique mesuré ne suffit pas. C’est l’adéquation entre climat futur, qualité du bâti et projet urbain local qui fera la différence.