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Actualités 2025

Piscine hors-sol, ce changement fiscal qui va faire des vagues cet été

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Nelly
Rédigé le 4 juillet 2025
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Vous êtes l’heureux propriétaire d’une piscine hors-sol ? Alors, retirez votre masque et votre tuba et ouvrez bien les yeux : dès 2025, cette petite oasis rafraîchissante ne sera plus tout à fait gratuite du point de vue fiscal. En effet, une nouvelle taxe d’aménagement va bientôt s’appliquer aux piscines hors-sol, jusque-là épargnées. On vous explique.

Une nouvelle règle qui change la donne

Jusqu’ici, les piscines hors-sol – ces bassins faciles à installer, souvent démontables – ne payaient pas de taxe spécifique, sauf si elles étaient installées de façon durable et dépassaient 10 m². Mais depuis le 1er janvier 2025, la donne a changé : si votre piscine hors-sol fait plus de 10 m², est posée de manière permanente (par exemple sur une dalle béton), et reste installée plus de 3 mois par an, elle est soumise à la fameuse taxe d’aménagement. Plouf.

Autrement dit, plus question de la voir comme une installation temporaire. Les autorités veulent désormais uniformiser les règles entre piscines enterrées et hors-sol.

Bon à savoir

D’après Propiscines (Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa), la France compte plus de 3,507 millions de piscines privées : 1,68 million de piscines enterrées et 1,83 million de piscines hors sol fixes.

Comment marche cette taxe ?

Le calcul est simple : on multiplie la surface de la piscine par un tarif forfaitaire fixé à 262 € par mètre carré, un montant révisé chaque année selon l’indice du coût de la construction de l’Insee. À cela s’ajoutent les taux votés localement par votre commune et votre département. À noter : ces taux varient selon les communes et départements en fonction de leurs politiques fiscales locales, de leurs besoins budgétaires et des priorités d’aménagement du territoire.

Par exemple, pour une piscine de 32 m², la base imposable sera de 8 384 € (32 × 262).

  • Dans une commune avec un taux communal à 3 % et un taux départemental à 1,5 %, la taxe d’aménagement sera d’environ 377 € (8 384 × 4,5 %).

  • Dans une commune plus chère, comme Paris, avec un taux communal à 5 % et un départemental à 1,5 %, la taxe grimpera à environ 544 € (8 384 × 6,5 %).

Ça pique un peu les yeux, le chlore peut-être ? Surtout si vous pensiez à une petite piscine sans frais cachés !

Pris le maillot de bain dans le sac !

Depuis 2021, la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) utilise des outils technologiques avancés, combinant images satellites haute résolution (notamment celles de Google Earth) et intelligence artificielle, pour détecter les piscines non déclarées sur le territoire français. Cette méthode permet de comparer les images récentes aux bases cadastrales et aux déclarations fiscales. Résultat ?

  • En 2023, plus de 140 000 piscines non déclarées ont été identifiées, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux années précédentes. Ces découvertes engendrent des rappels d’impôts, notamment sur la taxe d’aménagement et la taxe foncière, avec parfois des majorations pour non-déclaration dans les délais.

  • Ce dispositif s’inscrit dans la lutte plus large contre la fraude fiscale immobilière, qui représente selon la DGFiP plusieurs centaines de millions d’euros de manque à gagner chaque année.

  • Selon les rapports officiels de la DGFiP et de la Cour des comptes, cette surveillance permet une meilleure équité fiscale entre propriétaires et accroît la transparence des patrimoines immobiliers.

Ce n’est pas tout : la taxe foncière augmente aussi

Installer une piscine hors-sol durable, c’est aussi une réévaluation de votre taxe foncière. Eh oui, puisque la valeur locative cadastrale de votre bien augmente, cela fait grimper votre impôt local. Pour la même piscine de 32 m², cela peut représenter une hausse annuelle d’environ 250 €. À garder en tête quand vous faites vos comptes !

Piscine et fiscalité locale : attention à la taxe d’habitation sur les résidences secondaires

Si la taxe d’habitation a été supprimée pour les résidences principales depuis 2023, elle demeure bien en vigueur pour les résidences secondaires. Or, la présence d’une piscine privée, qu’elle soit enterrée ou hors-sol et installée de façon permanente, contribue à augmenter la valeur locative cadastrale du bien.

Conséquence : pour les propriétaires de résidences secondaires, cela peut se traduire par une hausse sensible de la taxe d’habitation. Un point important à garder en tête, notamment dans les zones touristiques où ce prélèvement reste un poste budgétaire à ne pas négliger.

Une astuce pour échapper à la taxe ?

Pour éviter de couler votre budget, sachez qu’il existe tout de même quelques échappatoires. Si votre piscine hors-sol fait moins de 10 m², est démontable et n’est installée que temporairement (moins de 3 mois par an), vous êtes exonéré. Pensez aussi à déclarer votre piscine dans les 90 jours suivant son installation pour éviter une majoration de la taxe foncière.

Notre meilleur conseil ? Renseignez-vous directement en mairie. Les règles peuvent varier selon votre lieu d’habitation, avec des taux plus ou moins élevés, voire des exonérations spécifiques. Bonne bronzette !

Pour l’instant, difficile de savoir si cette mesure restera un simple ajustement fiscal ou si elle ouvrira la voie à un durcissement plus large de la fiscalité. Une chose est sûre : même démontables, les piscines hors-sol ne passeront plus sous les radars. Et avec l’été qui s’annonce, l’eau risque de chauffer aussi… sur le plan administratif.

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