2020, une production de crédit meilleure qu'attendue !

Les derniers chiffres communiqués par la Banque de France sur la production de crédit indiquent que l'année 2020 est quasi-identique à 2019 !
La production de crédit de l'année précédente, en 2020, s'élève à un total de 192,4 milliards d'euros (hors renégociations). Au final, c'est un très léger recul, de 0,31 %, par rapport au niveau record de 2019 (la production 2019 hors renégociations s'élevant à 193 milliards d'euros).
"L'année 2020 démarrait fort, lancée par la fin 2019. Le premier confinement a constitué un frein puissant à la croissance de la production de crédit, mais le marché a bien rebondi" déclare Pierre Chapon, président de Pretto.
La hausse des prix rattrape la baisse des volumes
Cette bonne tenue de la production en valeur pointe une augmentation du montant moyen emprunté, le nombre de transactions ayant lui baissé en 2020, d'environ 7 % en se basant sur les estimations des Notaires de France (980 000 transactions en 2020 contre 1 million en 2019).
Le montant de crédit moyen a manifestement augmenté, ce qui peut s'expliquer par une hausse des prix, mais aussi par le fait que certains profils plus modestes n'ont pas pu concrétiser leur projet, là où les ménages aisés ont moins été impactés par les restrictions de l'année.
En effet, selon plusieurs sources, la hausse des prix immobiliers en France varie entre 2 et 6,5 % en 2020.
Source | Hausse des prix en 2020 |
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FNAIM | +4 % |
Meilleurs Agents | +2,1 % |
Se Loger |
2021, un début d'année propice à une production de crédit soutenue
Les taux ont ainsi atteint des niveaux inférieurs à ceux de décembre 2019, identifié comme un plus bas historique par Crédit logement (0,84 % sur 15 ans, 1,01 % sur 20 ans et de 1,26 % sur 25 ans au 2 février 2021).
L'indice global a ainsi connu un bond de 3 points entre décembre 2020 et janvier 2021 (76 points). La finançabilité des résidences principales augmente de 2 points (79 points) et celle des investissements locatifs d'un point (57 points).
Après avoir connu un recul de 5 points en décembre, la finançabilité des résidences secondaires, quant à elle, repart à la hausse, passant de 51 à 59 points.
Ce rebond de la finançabilité illustre bien la volonté des banques de prêter après l'assouplissement des recommandations du HCSF. Certaines d'entre elles les mettent déjà en pratique ; combiné à la baisse des taux, cela a un impact très visible sur la faisabilité des projets.